Björk – Volta



High School Hysterical







Je l’attendais depuis des lustres cet album. Presque comme le messie. Toujours eu une certaine fascination / répulsion envers Björk… Elle a accouché un album qui restera pour moi l’un des plus grand disque accouché par la musique électronique, Homogenic. Autour gravite encore dans mon coeur un Post franchement excellent et un très beau Vespertine. Elle peut aussi franchement gaver avec un Medulla cristallin mais maniéré et un Drawing Restraint 9 bien trop indigeste. Vu la descente opérée depuis Vespertine, on pouvait clairement redouter la continuité de sa carrière.
Mais petit à petit, les news tombent et triturent à vif notre curiosité. Timbaland sera présent sur quelques titres. Les psychopathes congolais de Konono N°1 aussi (Foncez sur leur disque Congotronics au passage), tout comme des duos annoncés avec la voix d’Anthony & The Jonhsons. Mais surtout, Mark Bell, le demi-dieu cerveau du mythique groupe LFO, et qui s’était déjà chargé de la production d’Homogenic, est de retour. Et rien que pour ce dernier, Volta méritait toute mon attention et écoutes intensives.












Autant être franc, je trouve l’artwork assez immonde, et je ne crois pas être le seul. Les dieux doivent se pencher sur nos épaules, la pochette que vous voyez, et que vous aller trouver dans les magasins n’est en fait pas la vraie pochette. Non je ne prends pas de drogue. Je m’explique :
Le packaging est à la fois génial et merdique.
La Björk en cosplay orangina n’est en fait qu’un autocollant qui lie et retient les deux battants du digipack qui s’ouvre en son milieu sur une bien plus belle image, avec la belle islandaise bouffée par les flammes dans une tenue qui ferait passer les Harajuku-girls pour des religieuses. Dedans, une bonne ribambelle de postures dans le même genre, avec toutes les paroles des chansons, intention louable. Le tout est donc extrêmement original, voir unique. Sauf qu’un problème, de taille, se pose. Que va devenir l’autocollant après des dizaines d’ouvertures/fermetures ? Il risque justement de ne plus coller des masses, se gondoler, se salir et compagnie… Reste la technique que j’ai préféré adopter, c’est-à-dire décaler le sticker sur un coté pour le garder dans un état nickel, avec aucun risque d’être détérioré. Quelle intelligence, quelle clairvoyance d’avoir trouvé cette méthode, ce qui, vous en convenez, ne vous étonne pas de ma part. SAUF que maintenant, le Cd ne se ferme évidemment plus, n’étant plus retenu par l’autocollant. Ce qui, vous en convenez, rend mon idée complètement conne.
Volta nous laisse donc devant un choix cornélien : Avoir la possibilité de refermer le boîtier une dizaine de fois avant de jeter l’autocollant à la poubelle, ou, sauver l’autocollant mais ne plus pouvoir fermer le disque. Super. A quand le digipack comestible saveur banane ou celui qui se consume dès exposition à la lumière naturelle ?










Bon on ne va pas se plaindre de l’originalité. Et au final, on se plonge dans la musique, le principal, évidemment. Et l’envol ne déçoit pas. Björk décoche ses plus belles flèches dés le début, avec le très efficace Earth Intruders, l’un des trois titres produit par l’omniprésent Timbaland. Et l’on peut affirmer sans crainte que ce morceau est l’un des plus immédiats du disque, comme si Björk voulait nous rassurer, effacer nos doute des la première seconde sur la peur de retomber dans les dernières élucubrations absconses de l’islandaise. Les percussions tribales de Konono N°1 vous claque directement à la gueule, les synthés presque dance du producteur superstar américain déchirent, et Björk se laisse aller dans une transe avec sa voix inimitable. Le son crade qui zèbre la chanson en son sein surprend, ça parle à votre corps, à votre tête, et donne une irrémédiable envie de bouger, de suivre le rythme endiablé du tout. Les paroles, elles, sont hypnotiques et s’impriment directement dans votre cortex pour vous suivre toute la journée avec ses We are the earth intruders / We are the sharp shooters / Flock of parashooters / Necessary voodoo… Ok, le morceau n’est pas la révolution du siècle, mais entendre Björk rebalancer des tubes emplie de joie, sincèrement. Grosse réussite, carton plein.

Et l’ouverture de l’album n’est pas un accident de parcours, l’association Timbaland / Björk fait réellement des merveilles, et Innocence est là pour le prouver, faisant encore mieux que le précédent. Rythme ultra syncopé, comme un Hip-hop mutant synthétique jusqu’à la moelle, ce titre est absolument énorme. Les beats vous frappent comme des coups de talons, et le break planant du milieu, avant de repartir de plus belle, est ultime. Ce titre risque de faire un tabac s’il est bien amené sur les ondes. Organique comme jamais, ce morceau oblige votre corps à partir en convulsions saccadés. Enorme claque.

Le dernier titre où Timbaland apparaît tape clairement dans un autre registre. Hope va lâcher les Dancefloors pour vous plonger en pleine Afrique de l’Ouest, avec un Kora (sorte de harpe africaine) qui va courir tout le long du titre, accompagné de percussions acoustiques, pour un rendu sublime au casque. Un beat electro minimaliste se faufilera entre le tout, et la voix de Björk se fait plus calme que d’habitude, tout en retenue.











Reste que les cuivres sont aussi très présents sur ce Volta. Wanderlust propose un lit d’instruments à vent, matraqué par un rythme electro bien crade et appuyé, le tout débouchant sur un refrain lumineux, d’une beauté saisissante. Surtout que tout prend de l’intensité petit à petit, pour véritablement bouillonner dans la dernière ligne droite. On en ressort groggy.
Toujours dans la beauté, on ne peut passer outre I See Who You Are, produit avec Mark Bell, qui est tout simplement un vrai ravissement d’un point de vu qualité sonore. Björk se transforme en une vraie plante venimeuse, entre bleeps electro et ambiances japonaises traditionnelles à couper le souffle. Le tout donne un titre malsain, presque glauque, mais sexy en diable. On y parle justement d’amour, de plaisir corporel, d’échange de chair avec un texte sordide ou magnifique, au choix. Impressionnant et hypnotique.
Dans le genre venin, Vertebrae by Vertabrae s’y plonge tout autant. Fanfare désincarnée et menaçante en paysage sonore, le rythme accroît cette sensation d’écouter une vraie marche militaire. Mais dés que le rythme se fait plus vif, presque indus, et que Björk lâche sa voix, frôlant la rupture, le charme opère, on est juste scotché par l’intensité.











Intensité. Le mot est lâché. Declare Independance est le titre qui marquera sûrement le plus à la première écoute, signé Mark Bell. Et l’on reconnaît le son du maître des les premières secondes. Rythme dégueulasse, saturé, rude comme la mort. Les synthés sont tordus, massacrés. Björk semble bien agressive. Le tout monte, se montre plus pressant, plus appuyé. Et là, gros choc. Le rythme devient absolument énorme, flirtant avec le hardcore, faisant presque passer le tube « Freak » de Mark Bell / LFO pour un truc de fillettes. On parle même plus d’agressivité mais d’attentat sonore. Pluto, le titre pourtant réputé inécoutable de Björk, ne fait pas le poids dans la rage, car Declare Independance se permet en plus d’être ultra dansant. L’islandaise suit le même chemin que l’instrue. Moralisatrice, ombrageuse au départ, elle va graduellement péter une durite pour littéralement hurler les dernières phrases de son texte. Le morceau n’aurait clairement pas dépareillé dans le Year Zero de Nine Inch Nails, pour son aura indus comme son texte incitant à la révolte. (Je verrais bien Reznor le chanter d’ailleurs) Le pire c’est que le tout est incroyablement communicatif, et on choppe tout de suite l’envie d’accompagner la chanteuse en se jetant contre les murs, hurlant les lyrics : Declare Independance !!!! / Don’t let them do that to you / Raise your flag / Higher Higher !!! / Damn colonists / Ignore their patronizing / Tear off their blindfold / Open their eyes…
Une vraie tornade, clairement LE titre du disque avec « Innocence ». Même si pas mal de gens partiront en courant devant ce rouleau compresseur.










Histoire d’arrêter les saignements d’oreille, le morceau suivant ce terrorisme sonore coule comme de l’eau claire, et surtout permet d’apprécier Björk en duo (chose extrêmement rare). La voix suave d’Anthony fait des merveilles, sur cette harpe cristalline, constituant presque à elle seule l’habillage sonore de ce My Juvenile. Le contraste entre les deux voix est superbe, et créé un univers cotonneux où nos oreilles prennent un réel plaisir à s’y blottir. Le résultat est plus probant que l’autre titre accueillant ces deux voix, The Dull Flame Of Desire un peu trop long et mou à mon goût. Le seul ratage du disque sera crédité avec Pneumonia, d’un minimalisme à faire peur.










Ne boudons pas notre plaisir, Volta est un excellent album. Même s’il n’évite pas quelques écueils, c’est avec un immense plaisir que l’on retrouve une Björk qui veut simplement prendre du plaisir à balancer des pistes pas (trop) prise de tête, immédiates, dansantes, électroniques, parlant directement à vos jambes et à votre nuque. Elle accouche même de vrais tubes, Earth Intruders et surtout Innocence, et nous re-pond un alien en or, Declare Independance.
On lâche tout le maniérisme des dernières productions, qui, on se le demande encore, hésitaient entre perfectionnisme exacerbé ou branlage d’encéphale infertile.

Petit étonnement, Volta semble (un tout petit peu) moins bien produit que ses précédents disques. Bon il faut dire qu’Homogenic, en plus de sa qualité extrême, est pour moi l’un des disque qui a la plus belle production au monde, me ravissant à chaque seconde par la qualité des arrangements et agencements des sons. Le contraste est donc obligatoirement défavorable pour Volta. Mais pourquoi s’escrimer à comparer le petit nouveau avec son géant grand frère ? Car des similitudes entre les deux disques sont clairement apparentes :

Wanderlust semble tout droit sorti d’Homogenic, avec des cuivres qui auraient remplacés les cordes. I See Who You Are pourrait etre une déclinaison de « All is full of love ». Et Declare Independence fait inévitablement penser au hardcore ?Pluto?, poussant même le vice de pointer à la 9eme place, en avant dernier, dans les deux disques. Certains titres pourront aussi faire penser aux ambiances de Vespertine.




Mais pris tout seul, Volta est un très bon disque, persistant à faire flamboyer une fille à la voix et à la personnalité unique dans la musique. Et certains titres feront date dans ce que peut nous modeler cette belle du nord. On ne demandait pas plus.

















10 Titres – One Little Indian
Dat’





  1. Aeneman Says:

    Ne boudons pas notre plaisir, Volta est un excellent album. Même s’il n’évite pas quelques écueils, c’est avec un immense plaisir que l’on retrouve une Björk qui veut simplement prendre du plaisir à balancer des pistes pas (trop) prise de tête, immédiates, dansantes, électroniques, parlant directement à vos jambes et à votre nuque
    _______

    Ahhhhhhh putain ça fait plaisir vraiment de lire ça…sérieusement. Après l’hyper méga prise de tête qu’était Medulla, même si d’un point de vue purement “artistique” c’était qqch d’intéressant.

    Selon quelques interviews que j’ai lu, elle a souhaité voir un peu plus de “monde” pour justement sortir de ce cercle vicieux musical dans lequel elle était en train de tomber…
    Elle faisait tout via ses programmes selon elle…
    Et justement elle voulait récupérer un son plus “dansant” plus énergique moins prise de tête…un peu comme si elle réagissait face à toutes les critiques qui la trouvaient prise de tête sur les derniers albums.

    Björk disons que c’est une artiste intègre qu’on aime ou pas…d’entrée de jeu.

    Après je suis juste légèrement en désaccord avec toi sur un point ^^…l’album culte de Björk EST Vespertine :nerd:

    Vivement lundi pour cet album in my pocket :fou:

  2. wony, visiteur Says:

    vivement un peu d’argent pour cet album in my pocket :fou:

  3. Nexus5 Says:

    Tain Dat’ si t’etais pas la j’aurai jamais su que Bjork avait sorti un nouvel album :sweat:
    J’ai pas vraiment ete convaincu par le clip YouTube de Earth Intruder mais ton article m’a donne envie de jeter une oreille sur tout l’album.
    Ah, au fait moi j’aime beaucoup ce qu’elle a fait sur Medulla :nerd: J’ai trouve ca gonfle de vouloir travailler qu’avec des voix, et l’opus est reussi a mon gout. Bien sur Medulla n’est pas aussi accessible que Debut mais ca sort des sentiers qu’elle a elle-meme battu.

  4. Dat' Says:

    Clair que Medulla est “interressant” en tant que tel, et fait un tres bon “Oneshote” conceptuel…

    Mais au final j’ai beaucoup plus de mal à y revenir que sur le sompteux Homogenic par exemple…

    Bizarre, ils ne font pas de promo du nouveau Bjork au Japon? Dans les Tower record, HMV and co, quand un nouveau CD sort dans le genre (cf Thom Yorke par ex) ça matraque pas mal pourtant XD

  5. Nexus5 Says:

    C’est juste moi qui suis a la masse :nerd: Bjork est couverte question promo au Japon, no prob’

  6. Dat' Says:

    Ok je me disais aussi… XD

    Et avec un peu de chance, vous allez avoir un ou deux titres inedits, bande d’enfoirés !

  7. Paganne Says:

    Attention ,DR9 n’est pas vraiment un album…donc le comparer aux autres est un peu vain.

    Sinon effectivement bonne critique…meme si medulla m’a beaucoup interessé effectivement et qu’il y a du “dechet” sur Homogenic.Et que post est super bancal.Enfin bref,c’est pas le debat 😀

    J’aime Volta.Les morceaux sont bons,voir meme excellents (pour moi la piece maitresse de l’album reste Dull flame of desir,avec cette montée en puissance des percussions en filigramme)…
    Il y a quelque chose qui etonne par contre,c’est l’absence de coherence de cet album,ce qui peut amener a certaines critiques assez assassines (cf la review de pichforkmedia,qui l’on suivit pourtant pour un making off en video,et qui parle d’album “unfinished”)..
    L’album ne correspond pas vraiment a ce que promettait bjork,puisqu’a part Earth Intruder,les influences tribales sont assez absentes..en guise de percusions(malgré les collaborateurs annoncés),on se retrouve avec beaucoup de cuivres…d’ailleurs elle a reutilisé des samples de DR9 (elle voulait faire des morceaux pop a partir de DR9))…
    Quand a Déclare Independance,elle ne fait surtout que poser sa voix sur un morceau de LFO (un morceau sans titre a la base),mais ca n’est pas la premiere fois d’ailleurs (heirloom,i go humble…)
    De plus sur Volta,bjork fait du bjork,et rien d’autre.
    On a vraiment l’impression d’entendre ses precedents albums,une sorte de compils de face B de post,homogenic,selmasong…Certes il fallait s’y attendre,elle a fait cet album “pour s’amuser”.Mais pour la premiere fois sa musique stagne au lieu d’avancer a grand pas.
    Il faut donc prendre Volta comme un album bilan,un peu foutraque,et sans suprise,ou bjork fait le point en se disant “bon voyons voir ce que je sais faire arrivée a cet instant t dans ma carrière”.
    En esperant que l’album suivant ne soit pas un Volta bis,auquel cas on pourrait avoir des craintes sur la capacité de l’islandaise a faire progresser sa musique.
    Mais ne boudons pas notre plaisir,Volta est un bon album,et du “bon” bjork,ca reste largement au dessus de la moyenne de ce qu’on peut entendre a gauche a droite donc.

  8. Dat' Says:

    Mouai Pourquoi DR9 n’est pas un album? il est tout autant que Selma song non? Les BO sont bien souvent des disques à part entiere…

    Plutot d’accord avec le coups des influences tribales par contre, meme si l’on peut rajouter “Hope” dans le lot.
    Et pareil pour le coté un peu “Compile retroactive”. On retrouve beaucoup d’Homogenic, Vespertine and co…

    Reste que cela fait plaisir, je le soutiens une nouvelle fois, d’entendre du Bjork plus direct, plus tapageur…

  9. valclerm, visiteur Says:

    Je comprends pas, Medulla est une de mes albums préférés!
    Les gens ne l’ont peut-être pas compris.
    J’ai vu le show de Bjork à New-York: Tout simplement incroyable!
    Avec Spank Rock en premiere c’etait délicieux!

  10. ZigzuG (Le zigoto), visiteur Says:

    Pour une premiere écoute de ce Volta, mon impression, est que sa sera un flop commercial mème s’il est bon pour le fan.
    Je trouve qu’il fait très suite à Medulla mentalement, version orchestral par contre, donc il n’est pas pour le courant “mainstream” (class).

    Petite Byork vielle Byork :coeur:

  11. bjork.fr, visiteur Says:

    Concours Volta jusqu’au 28 mai sur bjork.fr

    De nombreux lots à gagner :

    – 2 places pour le concert de Nimes du 21 août
    – 2 places pour le concert de Nimes du 23 août
    – 2 places pour le concert à Rock en Seine
    – 5 singles Earth Intruders
    – 5 albums Volta

    => http://www.bjork.fr/Concours-Volta.html

  12. Shino du désert Says:

    @ Valclerm >>> Ô p’tain Spank Rock en première de Björk?!Je m’y attendais pas, ça devait péter!

    Aaaargh j’ai déjà acheté les places de Nîmes et Rock En Seine…pour le concours va falloir oublier…:fou:

    Concernant Volta, excellente critique, mais j’avoue qu’à la première écoute j’ai assez vite oublié, plus marqué par le nouvel album de Patrick Wolf et la récente découverte de l’excellent Julian Fane, mais l’aura de Björk va vite me rattraper…:love:

  13. riltou, visiteur Says:

    tres bonne critique!
    pour moi la meilleure chasnon de l’album est sans hésitation “wanderlust”, qui me fait frémir a chaque écoute…je suis un fan de cuivres c’est peut etre pour ca me direz vous…

  14. Unravel, visiteur Says:

    Oui, je suis d’accord, avec Aeneman, mon chouchou de disque sera toujours vespertine. Mais volta est aussi une réussite… apres l’étrange medulla qu’elle nous a sortis^^!
    je pense que selmasong est un disque a part entiere mais DR9, j’avoue que j’ai du mal…sans doute parce qu’il m’a decu…
    tres bonne critique même si j’adoreeeeeeeeeee the dull flame of desire, qui en plus m’a fait decouvrir la merveilleuse voix d’antony!

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