Themselves – CrownsDown



Talking bad about people make your heart dries up






Table rase. Retour aux sources. Envie de. Dose One et Jel ont enfin pris les devants en déterrant leur premier projet, que nous pensions enterré depuis leur superbe The No Music en 2002. Oublié par ses créateurs, sous la multiplication des projets de l’insatiable Dose, et un groupe Subtle qui semblait désormais être le principal bastion des deux loustics. Regretté par ses auditeurs, en entendant un Dose One partir de plus en plus vers le chant et la pop, reléguant son rap épileptique à quelques rare couplets. (Voir la disparition totale du flow hiphop, comme sur le dernier Subtle, qui était mi-figue mi-raisin justement à cause de ça, après des sorties quasi parfaites)
Et voilà que revient en début d’année le projet Themselves, près à foutre des coups de pieds au cul au label Anticon, en promettant de revenir à un electro-hiphop crade et déstructuré.
Mieux, avant l’album attendu comme le Messie, le groupe balance une énorme mixtape gratuite sur le net, The (Free) Houdini Mixtape, sauvage, crissant de tous les cotés, marche-pied pour CrownsDown. Comme le dit Dose One dans une excellente interview (où il tente de battre le record de Fuck balançés en entretien), c’est en animant depuis deux ans une classe de freestyle que l’envie de bouffer le micro est revenue au galop.
Themselves revient, et mes souvenirs d’une musique completement barge et fracassée avec. Mélancolie d’un groupe qui m’a toujours fasciné, dans sa façon de construire ses morceaux comme dans la folie évidente des textes déclamées, ou la beauté de certaines mélodies (Ne pas pouvoir oublier “Good People Check” ?)

Dose One, lui, est très occupé, et outre sa série animée débile NOTgarfield, a promis très récemment qu’en plus de ce CrownsDown, devrait arriver l’année prochaine un nouveau 13&God ( ! ), un disque en duo avec Fog pour Unearthing, le nouveau bouquin d’Alan Moore ( !! ) et la sortie du Cd des Nevermen, groupe composé de Tunde “Tv On the Radio” Adebimpe, Dose One, et Mike Patton ( !!!@#&!?%$!?!!£?! )














Crowns Down était annoncé comme beaucoup plus frontal que les sorties habituelles d’Anticon, un retour au Hiphop des débuts du groupe, (qui partaient de plus en plus dans une pop expérimentale), avec tous les codes que cela implique. Apres être resté pendant dix ans hors du rap game, à justement cultiver leur différence, à se complaire sur les chemins de traverse, les mecs semblent enfin prêts à en découdre, et défoncer les auto-proclamés, comme à l’orée du cinglant “It’s Them !” d’il y a 9 ans :
Titre annonçant leur volonté de faire le ménage, le duo en photo sur la cover (qui démonte), références directe à certains classiques (on trouve dans le booklet une pile de cd emplie de Public Enemy, Wu-Tang, EPMD – et une tape Anticon au milieu, faut pas deconner non plus – ), ou détournements de codes dans un livret contenant une photo pour illustrer chaque morceau, parfois évidentes (La belle photo de Jel derrière une grille, qui est en fait la façade retournée d’une Mpc, pour Skinning The Drum) ou complètement jetées. On s’étonnera devant (fait rare pour une sortie importante de Dose) l’absence des lyrics dans le livret. Et c’est quand même bien dommage, surtout au moment où le groupe retourne à des choses plus concretes. Ce nouveau Themselves restera donc à jamais réellement et entièrement décortiqué, vu que même un natif américain philosophe toxicomane ne comprendra pas ce que dit Dose sur la moitié de ses envolées.








“Guess who’s back ! Guess who’s back ! Motherfucker guess who’s back ! We’re back to burn”. L’album démarre sur les chapeaux de roues, avec un refrain qui claque, des violons menaçants, un beat de bucheron, et évidemment ces nappes crasseuses inhérentes au groupe, qui se tordent en explosant les balises du morceau. Dose One est enervé, rentre dans le lard, provoque, grince, se gausse et surprend toujours avec son débit de parole digne d’un trader sous cocaïne. Histoire de bien confirmer, il laisse les minauderies de coté, et lâche même son flow nasillard pour une voix rauque qui rappelle parfois Patton, justement… Back II Burn est peut être le morceau le plus évident, le plus conventionnel de Themselves depuis un bail.

Crowns Down, un album de Hiphop normal ? Oui, car dans certains titres, la structure est classique, avec un fil rouge, une seule ligne directrice. Il y a même parfois des refrains (Oh mon dieu !). Mais Non pas du tout en fait, car même quand le tout pourrait être conventionnel (enfin toute proportion gardée), il a toujours des tonnent de bugs qui parasitent les morceaux, des break sortis de nulle part, une Mpc complètement hystérique, des textures en multi couche impressionnantes, genre chanson enregistrée sur un 54 pistes :
Oversleeping en est le meilleur exemple. Pas d’exubérances, pas de chant, pas de passage electronica. Un flow en mitraillette, un rythme, une ligne de basse. Point barre. Enfin, pour le squelette du titre, car au final, le tout est noyé dans un nuage industriel, usine qui se met en branle après 10 ans d’inactivité. Les rouages grincent, les boulons sautent, les batteries explosent. Sur Gangster Of Disbelief, JEL et Dose rappent en voix quasi-gutturale avec un clavier presque 8 bits qui viendra secouer le tout, en plus des samples tout bizarres lâchés un peu partout, permettant de breaker au frein à main toutes les 30 secondes.

Bon sinon, j’aimerai bien copier coller les communiqués de presse et dire comme tout le monde que ce CrownsDown s’amuse à faire directement référence à des classiques du HH old-school. Mais c’est un domaine que je ne maitrise pas, donc je vais éviter de me cambrer sur des bêtises. Ce qui est par contre évident, c’est que le magistral The Mark, c’est le morceau “turntable” du disque. Avec le fou furieux D-styles aux manettes. Grosse ascension, le titre se fait rapidement déchirer par des scratchs acérés, genre jets de verre pilé dans tes yeux. Autre surprise, JEL lâche encore sa boite à rythme et se remet à rapper, en se tapant sur la moitié du morceau, et le fait toujours aussi proprement pour un mec habitué aux machines, en balançant son texte presque aussi rapidement que Dose. La fin du titre, c’est une orgie de vinyles triturés sur fond de synthés grinçants. La folie. Dommage que le petit interlude bizarre en toute fin ne soit pas plus développé, cela aurait pu faire un morceau vraiment bon.









Et c’est là que le disque prend un tournant presque inattendu vu le coté très bourrins et frontaux des 4 premiers morceaux. CrownsDown va filer vers une bizarrerie des structures, en proposant des morceaux à tiroirs plus expérimentaux, bourrés de détours et de surprises, tout en gardant le coté coup-de-poing-dans-ta-gueule-du-départ. On pourrait rapprocher certains passages avec le premier (et presque parfait) disque A New White de Subtle. Du Hiphop certes, mais sur des litanies parfois à crever, des changement d’ambiances et des incartades un peu plus pop et mélodiques.

C’est sur le très beau Daxstrong que la mutation s’opère, et c’était, vu le thème du morceau, quasiment obligatoire. Dax, c’était le troisième cerveau de Themselves, l’homme de l’ombre. C’est toujours l’une des têtes de Subtle, de 13+God et un mec qui est présent sur la moitié des sorties estampillées Anticon depuis 2002 et malheureusement paralysé depuis un accident de bagnole durant la tournée de Subtle il y a 4 ans.
C’est le morceau hommage, beaucoup plus calme, avec un Dose One grave sur la première partie du morceau, hiphop sombre sur une mélodie passée à l’envers, harmonica, et rythme en retrait, pour un texte qui se terminera par un définitif bleep émanant d’une machine de cardio. Alors le morceau prends son envol, invite les potes de Subtle et 13&God (dont Markus Acher, de The Notwist) pour un final en choeurs, pop aérienne hésitante qui répète sans cesse une phrase qui hante : “There is no replacing whats stolen / you show how little so much stealing can do / So we do, while you’re strong / in your honor we are”

Dax, on le retrouvera sur You Ain’t It, chantant le refrain en mode Autotune, pour un morceau complètement barré, partant dans tous les sens. Dose One est complètement fou furieux, avec un flow qui change de vitesse et de tonalités toutes les 15 secondes, évitant les assauts en arrière plans. Le deuxième couplet est ahurissant, occasionnant des dommages irréversible pour tout cerveau tentant de suivre le débit. Les oreilles reçoivent un mot que Dose est déjà 3 phrases plus loin. On repart sur un gimmick débile, puis un rythme qui se nécrose dans tous les sens, litanie du refrain pour finir sur des samples écharpés en diagonale par des beats cradingues.
Roman Is As Roman Does titillera encore plus la corde pop-rock en lâchant un refrain guilleret chanté avec voix nasillarde de coutume, avec des couplets offrant encore un ping pong vocal. Gold Teeth Will Roll à l’opposé, va plus se la jouer plus frontal, même si l’instrue se cabre encore de partout, avec un Dose plus agressif. Skinning The Drum, c’est l’ôde à la MPC, au rythme qui claque, à la structure qui caresse la nuque. Ecouter ce morceau, c’est voir JEL défoncer sa boite à rythme comme un dingue (il faut voir ça en live ou sur youtube) sur un lit de simili-harmonica et claviers planants, avant un vrai attentat rythmique. On passe en revu les effets et toute la banque de son de la machine, ça explose de partout, la structure est incroyable et impossible à saisir sur une seule écoute. La folie.








Ok. Mais quel est le morceau qui tue, la bombe de CrownsDown, Le truc qui te prend la gueule, les trippes, et l’âme dans le même mouvement ? Le beau morceau, l’alien qui tabasse, mais qui file aussi la frousse, qui caline la colonne vertébrale ? Le morceau que l’on va se repasser cent fois sans se lasser, à l’instar de “Joyful Toy of a 1001 Faces” sur Them, l’immense “Good People Check” sur The No Music et “Rapping For Money” sur Free Houdini, histoire de prendre une chanson par album ? Et bien c’est DeadCatClearII

Grand. Vraiment. Pas à la première écoute. Je n’ai pas du piger. Encore des souvenirs de Subtle dans le crane. Un exercice “à la”. Bien cool, pas marquant. Grosse erreur. Ce morceau putain. Intro belle, rythme qui crache, grogne. Un Dose One qui cabotine. On sent le truc grandir, arriver, te prendre la gorge. Le flow se hache, s’emballe, s’envole sur des nappes cradingues successives. Mini couplet, la fusée est parée au décollage, mais on te fait encore patienter le temps de quelques phrases avant de déboucher sur un refrain céleste, entre nappes cradingues, effets de voix, et échos de partout. Un chorus que l’on est obligé de chanter dans sa bagnole, sous sa douche, dans le métro, avec un sourire niais et con nous zébrant le visage. Et l’on va se prendre cet échange entre couplets décharnés et refrains célestes, avec un passage d’enragé sur la 4 éme minute et l’épopée finale qui arrache le coeur.
L’instrue plus aérée nous permet de piger à peu près de ce qu’articule Dose One (Oui oui c’est possible, même si vous m’accorderez un mini droit à l’erreur, je n’avais plus assez de Lsd coupé au Red-bull pour suivre le texte dans son ensemble) Et c’est important, car le texte porte aussi ce titre, au moins autant que la magnifique instrue. C’est donc l’histoire de souvenirs qui se télescopent. De polaroids bizarres émaillant l’enfance de Dose. “You never pet tarantula big black back, buy a knife collection / never took your father’s belt across your face” Avec en fil rouge, en lien continu, cette fascination de la mort, pas nouvelle chez Dose One. Mort, il semble, d’un grand père intervenant plusieurs fois. Ou d’un chat qui pourrit au soleil, et élucubrations sur la décomposition des corps, en rentrant bien dans les détails, genre “Eye holes, claw and cracking flesh / And it was beautiful before it made you cryin’ hard hard hard / … / They say the first year of decompositon is the most noticeable” et autres métaphores que ne renierait pas Aphex Twin pour illustrer ses lives en arrière plan. Le tout des mystérieux et épiques “its become DeadCatClear !” chantés sur les refrains. Bon ok, après ce petit paragraphe, ça fait déviant, mais vraiment, ce morceau est magnifique.










J’ai eu un peu de mal avec cet album, au départ, sur les premières écoutes. Bouh bouh bouh, ils sont où mes refrains chantés, mes violons violés par un flow sous hélium, mes envolées mélodiques imparables (Who is the pop masta’ ? assénait Dose sur Yell & Ice). J’avais juste oublié que Themselves, c’est tout d’abord, crade, sombre et dégueulasse. C’est une Mpc qui tressaute, des synthés qui meurent, un débit de parole qui étourdit. Ca pue le sang, la carne, la schizophrénie, le caniveau. L’album est super dense, pas de pause, tu te prends tout dans la gueule sans pouvoir respirer. Seul reproche que je pourrai lâcher d’ailleurs. L’album est ultra dense, et ne bénéficie pas d’une pause, d’un morceau plus posé, comme “Grass Skirt & Fruit Hat” ou “You Devil You” auparavant.

Et c’est justement en le réécoutant, en le décortiquant, en domptant ses constructions folles et épileptiques que l’album s’installe, s’accroche, écrase tout le reste, plus de concurrent, c’est fini, on ne joue plus. Il fascine, parasite. Il est court, mais on n’en veut pas plus (à part un morceau plus aérien, qui aurait permis au tout de souffler un peu, pourquoi pas…). Trop de détails à capter, trop de secrets à percevoir, trop d’excavations à décrypter. On prend sa baffe et on s’y arrête, on pensait l’album plus direct. Puis au fil des écoutes on s’aperçoit que chaque instrumentation est une jungle, un monstre de complexité. Une préciosité salace, rongée par la charogne. Alors, à toute nouvelle écoute sa découverte. Le beat qui vole, le synthé qui se braque, la phrase de Dose qui s’éprend enfin d’une signification.
Le fait que la galette vrille en son milieu, après un départ ultra frontal et agressif, pour partir sur des terres plus bizarres et étranges rajoute au charme, à la cohérence du tout. A l’impossibilité du duo de rester sur place, dans une boite. C’est l’envie de tout casser, de rouler partout, de démolir les murs, les limites, les styles. Heureusement d’ailleurs qu’il y a cette cassure, car l’on pourrait douter de tenir tout un disque avec une cadence pareille aux 4 premiers titres.


En passant la galette la première fois, je faisais la moue, j’attendais bien plus de CrownsDown. Maintenant, apres avoir fait tourné le disque plus que de raison, je me dis que je n’en attendais pas autant, que les mecs m’ont servi une double ration sans me demander mon avis. Et l’on ne peut se défaire d’un immense sourire en plantant notre cuillère dans cette grosse grasse gamelle qui déborde, qui promet d’énormes moments, alors qu’on la regardait avec circonspection au départ.
Que dans 5 ans, je serais peut être encore là, à gratter le nouveau plat estampillé Themselves, histoire de chopper le moindre petit bout de bouffe qui m’avait jusqu’à lors échappé. CrownsDown, prendre sa baffe, bonheur.









Mp3 :


Themselves – Daxstrong (clic droit / enregistrer sous)










10 Titres – Anticon
Dat’












  1. Maximus1er Says:

    Un bon retour à la crasse originelle moi jdis pas non, ça fait du bien parfois 😎

    Faudrait que jme plonge aussi serieusement dans le antipop consortium, pour l’instant à chaque fois que j’ai essayé je l’ai fait qu’à moitié et c’est un peu foireux du coup, les disques qui depassent 12 pistes j’ai du mal toujours ^^

  2. a3, visiteur Says:

    Merci à toi pour cette chronique, car une nouvelle fois encore tu m’as permis d’apprécier à sa juste valeur ce superbe album. La première écoute m’avait pas touché plus que ça mis à part Daxstrong, mais là du coup j’ai vraiment pris ma claque!
    Essaye de jeter une oreille (si ce n’est pas déjà fait)sur le titre “Canada”, une collaboration entre Themselves et Why? (enregistrée pour une compilation qui n’est finalement jamais sortie), ce titre m’émerveille véritablement à chaque écoute!

  3. Neska, visiteur Says:

    Pfff, que dire ?
    Je suis perplexe, après ce que je viens de lire. Toute la kro durant, on a l’impression que ca déchire, tu nous laisse une superbe impression (Le beau morceau, l’alien qui tabasse..beat de bucheron, nappes crasseuses…) et au final, dur à apprécier ? En tout cas pas à la première écoute ?
    Au final, ca me donne encore plus envie de l’écouter. Souvent, les meilleurs disques c’est ceux que t’arrive pas à comprendre dès la première écoute.
    Reste que cet album, je l’attends comme un ouf, alors je vais filer une coup de tel au banquier lui dire que les agios sont mes amis 🙂
    D’ailleurs, je pensais exactement à ca quand j’ai reçu le dernier Antipop : difficile à appréhender à la première écoute mais au final, tellement bon, sur tellement de pistes ! Idem pour dernier Serengeti & Polyphonic.
    Enfin voila, merci pour la kro.

    (De toute manière, Jel et Doseone pourraient faire un disque de country que je l’achèterai..)

    Neska !

  4. El_pingouino Says:

    Bon je passe par là, je me suis dit que je vais encore un peu embêter le petit Dat’ 😀

    J’adore écouter n’importe quel musique, j’ai testé Themselves – crownsdown

    Pour changer je vais donner mes impressions avec des quelques mots qui me sont venus à la première écoute de ce disque:

    _moche, mécanique (les voix et les sons), violent, sombre (ça c’était au début)
    Industriel, bruit de machine, urbain, répétitif_
    _Ambiance bien travaillé, rapide, urgent
    Trop trop mécanique, incantation d’un fou furieux_
    _Voix pas agréable, manque de variation, de beauté
    moment différent, doux moins rappeux, dedcaclear_

    Voilà, c’était dépaysant 🙂

  5. ktin, visiteur Says:

    je plussoie sur ta chronique! Crownsdown, c’est tout à fait ça. Et c’est qui qui va se faire mettre en pièces par le flow hallucinatoire de Doseone ce soir? qui va aller valdinguer de recoins sombres en tunnels suintants, tête à l’envers, pour n’être réduite qu’à un petit tas de cendres en fin de concert?? c’est moiiiii!!;)

  6. Dat' Says:

    a3 ==> ahah merci… Ben ton message illustre bien mon propos en plus, j’ai eu un peu le même cheminement d’écoute… Même DeadCatClear ne m’avait pas marqué à la premiere ecoute, alors qu’il m’a renversé par la suite.

    Pour Canada, yep le titre est bien sympa, mais on dirait vraiment un solo de Why?

    max1er ==> D’ailleurs, je t’avouerai que je sens que le Themselves va perdurer bien plus longtemps que le Antipop dans mes oreilles. Le Antipop c’est plus du plaisir immédiat, qui va se déliter forcement petit à petit… Alors que le Themselves est un truc qui se décortique et se découvre à chaque nouvelle écoute, pour ma part.

    El_Pingouino ==> ahah le jours où tu ne défonceras pas un album de Hiphop dans ces pages, ce sera un grand moment… ^^

    Neska ==> Yep c’est un peu ça.. Le parfait exemple, c’est “Skinning The Drum”… à la premiere ecoute, tu te dis “putain c’est quoi ce bordel au secours?!” mais quand tu réécoutes, que tu appréhendes le truc, tu te rends compte que ça part dans tous les sens, que c’est superbement mené… tu imagine la Mpc se faire martyriser, les sons passés en revue, tu entends Dose One jongler sur les rythmes… Mais pour ce sentiment, c’est surtout à cause des dernier projets de Dose/Jel : Ca faisait un bail que l’on ne les avait pas entendu aussi barges et hysteriques, donc ça fait bizarre au depart…

    Sinon Dose et Jel qui font de la country, c’est un peu le morceau “Grass Skirt & Fruit Hat” sur leur premier disque…!!

    ktin ==> Les voir en live, putain le reve TuT il parait que c’est completement fou… Je veux un compte rendu ahah…

  7. ktin, visiteur Says:

    Je suis pas sûre de pouvoir fournir un débrief à la hauteur, vu que ça va être dément — comme à chaque fois que Dose investit une scène, il faut dire!

  8. El_pingouino, visiteur Says:

    @Datura333

    Yep 😀

    Qui sait ça arrivera un jour surement ?

    Tu ne m’en veux pas, j’espère. Cela dit tu auras noté que j’y
    ai trouvé des choses intéressantes.

    En tout cas, j’espère ne pas souler ou énerver dans ces pages, je viens de me faire bannir de GK pour 6 jours pour mes avis surement tranchés, mais je n’ai pas envie, d’être complaisant et pleinement exprimer ce que je pense des choses qui m’intéressent me passionne.

    Enfin, il ne faut pas hésiter à le dire si je vais trop loin, ce que je peux garantir c’est que je veux respecter le plus possible les gens 😉

  9. El_pingouino, visiteur Says:

    Je suis tombé sur un morçeau plutôt excellent de hip-hop à la fin d’un film romantique :-D:

    Right Round Flo Rida Feat Kesha

    Si tu chroniques des disques de ce genre, je serait bon client ^^

    J’avais déjà entendue ça quelque part, et je trouve que c’est très réussi comme fusion rap/dance/electro.
    Dansant, entrainant et planant, moderne.

    Après on peux aussi reprocher que c’est un brun commerciale comme son mais une vrai réussite 😎

  10. Dat' Says:

    Ktin ==> ahah bah au moins quelques impressions jetées en vrac alors…!

    El_pingoui ==> Bah non au contraire, c’est toujours intéressant d’avoir un avis contraire, quand celui-ci est argumenté… Ca donne plusieurs sons de cloche comme ça…

  11. ktin, visiteur Says:

    Bon. Leur musique, tu en parles bien mieux que moi!!
    mais je peux essayer de décrire le reste 😉

    Pendant la 1ere partie, Dose est “en civil” dans un coin à vendre les disques, le mec parfaitement lambda, exception faite de sa crête.
    A son apparition sur scène, il a revêtu le costard gris de Themselves, flèches dans le dos, ceinturon tête de mort, grosse médaille… Présence magnétique immédiate.
    “Guess why we’re back? because we might let you age, but we will never let you get OOOLD” Et ça part sur un Back II Burn assassin, bien plus percutant qu’en album. Pcq Doseone est un putain de rappeur, doublé d’un putain de showman!! (vu une dizaine de fois, et tjs scotchée au final)
    Flow de psychopathe, mimiques saccadées, anecdotes philosophico-délirantes balancées en fil rouge entre chaque titre : appel à trucider les proprios qui se font du fric sans se fatiguer (“a landlord’s blood is sweet”), parallèle halluciné entre rap, muscu et fumette (“the rap-gym is always full of fog, I don’t know why”), intermède armé d’un bouquet de roses en tissu ou d’une souris géante en carton peint (“beware, when you look at what’s behind the Xmas mouse…it’s just cardboard”)
    Tout un univers aussi cryptique et barré que les lyrics — enfin, quand on arrive à les saisir.
    Beaucoup de respect pour Jel, qui rappe également, mais avec Dose à côté, on percute à peine qu’il est là!

    Seul petit bémol de ce concert de tuerie, un “It’s Them” très attendu mais qui ne dure toutefois pas assez pour obtenir l’effet je-sombre-dans-la-démence comme sur l’album…
    ce qui ne m’a pas empêchée de ressortir complètement dingue!

    Un aperçu du trip :
    http://www.youtube.com/user/esionsource#p/u/0/7J72kbG_VOs

  12. Pamparachutiste, visiteur Says:

    Je les ai vu en live et y’a pas à dire, ça bute. Doseone est une putain de bête de scène, il bouge de partout, interpelle le public… Parfois il arrête de rapper et balance des gros beats avec Jel… Ce qui m’a pas mal marqué, c’est l’espèce d’instrument dont ils se
    servent pour les beats : des toms de batterie électronique qu’ils martèlent frénétiquement, c’est assez impressionnant à
    voir quand ils le font à deux.
    Après musicalement c’était assez accessible, ça m’étonne pas de lire qu’ils ont voulu revenir à du hip hop plutôt old school. Au concert j’ai entendu quelques avis mitigés d’ailleurs (“c’est trop pop, c’était mieux avant” etc) mais personnellement j’étais plutôt conquis.
    Doseone a failli se barrer quand il a reçu un gobelet de
    bière sur la gueule mais heureusement Jel a pu le convaincre de rester livrer un dernier morceau. C’était assez marrant même si ça m’aurait fait iech que ça se finisse comme ça 😀
    En bref, s’ils passent dans ta lointaine contrée, ne
    les loupe surtout pas, ça envoie sévère en live. Je vais tâcher de me procurer ce skeud incessamment sous peu (sur scène ils avaient le même look que sur la pochette donc en toute logique ça devrait être proche musicalement)

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