Arm & Iris – Les Courants Forts


Et il y ce putain de point de côté qui me diminue



Cette galette, je l’attendais avec une grande curiosité. D’une parce que les apparitions d’Iris se font plus que rares. Deux-trois trucs avec Grems, Psykick Lyrikah, Para One ou SoulSodium, et pas grand chose d‘autre car le monsieur est surtout photographe. De deux parce que Arm, il me parasite depuis qu’il m’avait déboité la mâchoire avec ses premiers featurings sur Idwet et Gooom (le gigantesque Et la Nuit s’éternise évidemment, sur l’immense Bad Thriller… Mais aussi Rico Flam II et sa prod ultra hargneuse, sans oublier le 1er Hamlet. Tiens, cela serait cool qu’Idwet revienne sur la place et ressorte des disques par rafales. Breton qui m’a renversé, comme pas mal de gens, avec son groupe Psykick Lyrikah, évidemment.

Et voilà qu’il y a un an, le sémillant Neska d’Adikt me lache une petite info, en m’assurant qu’un Lp réunissant Arm et Iris allait sortir, un jour. On se marre, on se dit que le mec joue avec nos nerfs (car il faut savoir que Neska se délecte, en sirotant sa bière, de voir les gens souffrir de l’attente. C’est d’ailleurs pour cela qu’il tient un blog sur les sorties de disque, histoire de voir les gens se dire “ah non, encore deux mois avant que cet album génial sorte”, un vrai sadique j’vous dis.)

L’autre belle news, c’est que le disque, en plus de réunir deux voix que j’aime énormément, propose quelques prods composées par My Dog is Gay en ce moment Fortune et ex-moitié d’Abstrackt Keal Agram. (Tout en rameutant pas mal de producteurs entendus du temps de SoulSodium) Il n’en faut pas plus pour emballer mon palpitant. il ne manque plus qu’un retour de Soklak et je peux etre heureux.







Seul petit problème, le label ne vend pas le disque hors Europe. Embettant quand on est au Japon. Et je fais pour acheter la version cd, je vous le demande ? J’ai du me retourner vers Itunes, tout de Beatles vêtu, la mort dans l’âme. Mon discman, qui est déjà à l’agonie après une demi-douzaine de bons et loyaux services, n’en revient toujours pas, il me traite de connard. Alors pour la sempiternelle description du packaging, on repassera. Mais tout le monde s’accorde pour dire qu’il est beau, que LZO Records a fait du bon boulot. Alors c’est qu’il doit être beau.


Forcément, je le disais plus haut, avec le premier titre j’ai frôlé la fracture du myocarde vu l’affiche : Arm, Iris, et Lionel Pierre qui ressuscite son projet My Dog Is Gay pour refiler quelques anciennes prods au duo. Et ce que l’on peut dire, c’est que l’on reconnaît totalement ce qui faisait le charme d’A.Keal Agram. Mêmes synthés caverneux, mêmes samples de voix charcutés, massif beat clopinant, mélodie sombre, et les deux Mc qui se débattent avec un flegme quasi-déconcertant sur le maelstrom. Puis le titre se braque et tombe sur quelque chose de plus calme et retenu, toujours mijoté à la façon du mythique duo breton. Cavale à travers parc, rues vides, arriver à l’heure, lyrics superbement ecris. Minuit Pile, je ne sais pas si la nuit s’éternise, mais elle a “pris du souffle” et parasite nos tympans. Bonheur.
My dog Is Gay reviendra en fin de plaque pour une prod un peu moins référencée avec Case Départ, mais tout aussi dantesque, en faisant flirter guitare cristalline, bassline viciée et mélodie superbe. Tout en progression, avec des rythmes de plus en plus claquants, lit parfait pour Iris & Arm, qui nous prennent à la gorge avant de laisser la mélodie s’ébattre sur plus d’une minute, avant de se barrer à jamais.

Autre revenant, même si toujours présent sur la scène musicale, c’est Robert Le Magnifique sur Le Lièvre, qui balance une prod électronique complètement cramée, bourrée de parasites et saturations. Iris cabotine en démolissant proverbes et maximes et Robert noie ses platines dans le chaos. Bien jouissif.
 Des productions bien allumées, agressives et aliénées, on en trouve une autre poignée dans Les Courants Fort, avec le plutôt expérimental Initial, Masque, Etincelle, production sans vrai rythme (ou presque) faite de synthés crades, métronome indus et saturations viciées. L’usine prend vie, les grilles s’affaissent, machine et soubresauts, chaine de production en slow-motion. Sous la pluie, des lumières. Et Pourtant prend un versant plus rock, avec Mellano caché dans un coin, pour hiphop sur larsens de guitares, violons pesants et portes en aciers mourants.




Mais c’est quand l’album asse sur quelque chose de plus mélodique, posé, qu’il file de vraies mandales. D’une beauté folle, certains morceaux te casse directement la colonne vertébrale en huit. Le producteur de “la Tangente” sur Soul Sodium, qui était le meilleur titre du LP, revient. Sortez les sourires. Et bordel, ce morceau, Les Courants Forts, est absolument sublime. Parfait. Une production d’enfoiré, qui m’a violé l’âme à la première écoute. Tu as le clavier grave, qui, dès les premières notes, te dit que ça va démonter. La grosse montée électro qui te frise la gueule. Arm, bien vénère, bouffe littéralement l’instrue. Ca n’en fini plus de monter, fin du couplet, explosion, mélodie simili-8bits à chialer sur guitares paraboliques. Iris prend le relais, te tabasse à coup de talon avec des lyrics bien plus graphiques, on t’illumine la gueule, le refrain est dingue, toi aussi tu as envie de lever le doigt vers le ciel en scandant les chorus, qui se répètent ad-nauseam, tu as le temps de l’apprendre par cœur et taper dans les murs. La dernière minute est superbe, et les dernières secondes en mode Gameboy dépressives te finissent en mode pied de biche.

Il y a est aussi foutrement belle, en phase avec le dernier Psykick, rythmes cassé, violons qui te dressent les cheveux sur le bourrichon, Le Parasite s’est déchiré à la prod. Les couplets de Arm et Iris sont séparés par des cordes tire-larmes qui filent la frousse, et quand le deuxième reprend son rap, c’est à se damner.

Et outre les deux morceaux du dessus, c’est Arm qui tue le Lp à coup de machines, avec deux productions sublimes. Plus J’approche laisse les instrues âpre et saturées de Vu d’ici (et ses explosions un peu systématiques, bien que réussies) pour un Hiphop qui claque, beau comme la mort, à se taper la bougie sur le cul. Un modèle de cassage de nuques, à force de suivre le métronome, un rythme pur, simple, qui claque, nickel. Et un synthé bouffé par les reverbs, entre dub électronique et sonate droguée. Tout est distillé à la perfection, les nappes fragiles sont presentes des le départ, fines lignes sonores qui deviennent cordes émo-vole-cœur, cœur qui de toute façon stoppe de battre dès que les samples de voix viennent chialer leur mélancolie. Grand.

Attendez, il y a au moins aussi absolu avec Goutte d’eau, Arm offrant une production pour un solo d’Iris. Le texte d’une part, le plus simple et évident du disque. Le plus touchant, le plus beau aussi. Parce qu’il parle de tout, de rien. De toi, de moi, de lui, de nos journées de merdes. Parce qu’il contient la meilleure phrase de cette année sur le moment où l’on quitte nos rêves pour se jeter dans le grand bain de la journée/vie. Phrases superbes, plume absolue. Et l’instrue bordel, ce petit diamant. Encore une fois, un métronome qui cingle, des samples de voix pitchées qui me flinguent, placées avec minutie, taillées à la serpe, timing parfait pour nous rentrer dans le lard. Et surtout cette mélodie cristalline, très Plaid, qui sonne dès la fin des couplets, dérouillée par des scratchs de folie. Ce morceau est simple, rien de spécial. D’ailleurs le texte parle du rien, de ces petits moments qui merdent, qui merderont toujours. Le morceau est trop court. Il est parfait. Baffe énorme.





Alors forcément, viennent les conclusions, avec la sortie de Iris & Arm, on va encore se taper partout la sempiternelle morale du bon rap face au grand méchant. Inhérent au genre quand il faut parler de Hiphop sérieux, il faut glisser que cet album va sauver le rap français face aux grand méchant Booba, dont la galette sort le même mois.  Il faut dire aussi Iris & Arm font un travail d’intérêt général, ressuscitent le culte du verbiage, qu’il faut tuer les majors, que Lil’ Wayne reste en prison avec son ipod, tout en faisant des références à une radio qui n’existe plus dans nos spectres musicaux. Je ne sais même pas pourquoi je parle de ça d’ailleurs, j’ai du me lever un peu trop vite, moi aussi. J’ai sûrement dû la faire, cette morale, comme un naze il y a quelques années dans ses pages, je ne me souviens plus. Certes le rap français fait la gueule, s’enfonce dans le mimétisme.
Et pourtant, je n’arrive plus à voir le rapport et le bien fondé de ces prises de positions, de ce sempiternel débat ridicule Booba & co vs Arm & co. Comme comparer Alva Noto et Daft Punk, ou une mouette avec une armoire. Ca n’a rien à voir. On peut aimer repasser ses fringues et manger des carottes, les deux ne sont pas indissociables. J’apprécie même les ballades en vélo et le poisson pané, je suis trop un fou. Affirmer aimer La Rumeur ou le Psykick Lyrikah ces temps-ci, c’est limite se sentir obligé de prendre position et conchier le reste, histoire de sonner crédible. Bientôt il va falloir s’excuser d’avoir du rap égo-trip dans sa pile de disque. Pourquoi obliger la constante prise au serieux? C’est fatiguant.

Est-ce franchement à cause de l’un que l’on entend moins l’autre ? Je ne sais pas si je me tasse, mais ça commence à me faire chier de réfléchir là dessus, de conspuer les genres. Ca m’emmerde. Dur, je dois perdre mes tympans. En même temps, je dis ça, mais il y a tellement peu de disque comme celui de Iris et Arm depuis une poignée d’années, que l’on ne risque pas de se prendre la tête bien longtemps sur le débat…


Car Les Courants Forts fait carton plein. Qualité extrême, Grace à ses deux Mc évidemment, indiscutables de maitrise, dans leurs textes comme dans le flow, désabusé et prophétique pour Iris et plein d’aplomb et de tension pour Arm. Les deux sont parfaitement complémentaires, et l’écriture moins abstraite et plus détaillée du premier s’amourache parfaitement des phases escarpées du deuxième. L’équilibre est impressionnant.

La galette est aussi portée par des productions de haute volée, et multiplier les compositeurs permet de rendre une copie un peu moins homogène que les Psykick, ce qui est salvateur. D’autant plus qu’Arm, encore une fois, rayonne vocalement, mais aussi musicalement, avec ses deux bijoux de production que sont Plus J’approche et Goutte d’eau. Son prochain Lp pourrait être dantesque avec une facette un peu plus tournée vers ce type de prod.

Mais surtout, ce disque touche. Par sa beauté évidente, sa richesse aussi, ses mélodies folles, son averse de mots. On a l’impression d’avoir entre les oreilles un disque de potes, avec plusieurs mecs qui se retrouvent pour accoucher d’une musique qu’ils aiment par-dessus tout. Un disque qui semble être fait par des types qui bossent toute la journée, composent le soir, et dorment quand ils peuvent. Ca sent les nuits blanches, le boulot alimentaire, la vue sur la ville, les toits d’immeubles, le dernier métro, les néons qui grésillent, les papiers griffonnés sur le coin d’un bureau. A fleur de peau, écrit avec le stylo qui tremble, déclamé avec force. C’est un disque de Hiphop sec, sombre, brut, escarpé, à cœur ouvert.

Et grâce à cela, on tient sûrement avec Les Courants Forts l’un des plus beaux disques de 2010. Pas le meilleur, pas le plus impressionnant, pas le plus dingue. Mais l’un des plus beaux,  sans hésitation.









10 Titres – LZO Records
written by Dat’




  1. vlad1595 Says:

    putain l’extrait déboite… ! sisi 92 izi…

  2. Skowz Says:

    “Les courants Forts” était dispo gratuit sur leur site !
    Je me le suis passé en boucle pendant une semaine : superbe
    ‘Y faut que j’aille faire un tour chez mon disquaire !

    Merci,

    Skowz

  3. wony Says:

    Yo, merci pour le petit mot sur Adikt, et t’as vraiment pas tord pour Neska !

    Fallait le dire pour le chopper au japon, si tu veux je l’achète et je te l’envoi !! Tiens moi au courant si ca t’interesse.

    Ce disque est tuerie. Point final.

    Pour le packaging il tue effectivement. De plus il y a un vinyle avec (goutte d’eau et plus j’approche)

    @Skowz : pas sur que tu le trouve chez ton disquaire, va sur le site de LZO records.

    “On peut aimer repasser ses fringues et manger des carottes, les deux ne sont pas indissociables.” WORD !

  4. janvier18 (mr patate) Says:

    Super chronique ! on sent que le disque t’a touché en plein coeur ! 🙂
    Un de mes gros coups coeur de l’année aussi 😉

  5. Staphi Says:

    Ce matin je suis fort heureux! Je m’étais depuis quelque temps lassé du rap, ne trouvant pas de trucs qui me bottent vraiment et connaissant mes classiques par coeur. Et là, je découvre que ma clique de hip-hopeurs français préférés n’ont pas disparus! et ils sortent un disque qui à l’air absolubitablement fantastique! Je découvre au passage l’existence de soul sodium. Dat’, mes oreilles t’aiment! Je crois que je vais me replonger un peu dans le rap, et d’ailleurs je vais aller acheter ce disque incessamment sous tout de suite.
    Pour ceux qui ont aimé l’extrait mais se demandent si le reste est aussi bon, vous pouvez écouter “Case départ” sur le site de LZO.
    http://www.lzorecords.com/2010/09/iris-arm-case-depart/
    Paix et félicité.

  6. François Navette Says:

    Elle déchire ta chronique, mec ! Ca fait plaisir de voir un bémol sur les habituelles comparaisons entre exocets et poissons panés. Ici pas de larmoiements revendicatifs sur le manque de tune et la pseudo réussite des donzelles en kilt (même si elles dansent très très bien), ça fait vraiment du bien pour une fois! Lzo Records est un réservoir de talents, pas de stock-options…

  7. Dat' Says:

    Skows ==> ouai, comme dit Wony, ça n’a pas l’air d’etre dispo chez disquaires, meme pas sur amazon and co, il faut passer par le site du label !

    Wony ==> ahah merci beaucoup. Bah, ça y est, c’est acheté sur itunes et gravé pour pouvoir l’écouter où je veux, donc tant pis. On verra bien, si j’ai l’occaz en passant par la France. Bien pour le vynile, en plus ils font le meilleur choix possible pour les deux tracks, qui sont vraiment superbes.

    Janvier18 ==> je ne sais pas si c’est en plein coeur, mais certains morceaux m’ont vraiment ramassé. Goutte D’eau est franchement incroyable, je ne m’en suis toujours pas remis. Minuit Pile aussi. La même pour pas mal d’autres tracks. Et cela fait du bien d’entendre Iris plus longuement que deux trois feats par ci par là, ce mec défonce.

    Staphi ==> Avec plaisir ! Et franchement, fonce sur SoulSodium, c’est vraiment une compilation grandiose, avec une réunion dingue de Mc (Grems, Sept, Arm, Iris, Soklak…) Pure compilation, avec la Tangente et Crise Peritelle qui déboîtent franchement.

    François Navette ==> Merci ! Yep, LZO records est vraiment une bonne petite maison, j’espère d’ailleurs qu’ils ont un nouvel Lp de Soklak sur les rails, j’adore ce mec.

    Dat’

  8. Neska Says:

    Ah quel salaud ! Dévoiler ma personnalité au grand jour 🙂

    Belle chronique comme d’hab, disque juste énorme.
    Espérons qu’il recevra l’accueil qu’il mérite.

  9. Nils Says:

    boooyah…enfin!
    Ce . Disque . Déboite

  10. Aeneman Says:

    “J’ai du me retourner vers Itunes, tout de Beatles vêtu, la mort dans l’âme. Mon discman, qui est déjà à l’agonie après une demi-douzaine de bons et loyaux services, n’en revient toujours pas, il me traite de connard.”

    OMG…Datura qui a du se résigner à acheter un disques sur itunes… xD

    Tiens le coup mec! ^^

  11. Dat' Says:

    Neska ==> ahah ouai, il fallait que le monde sache.

    Aeneman ==> Oui, c’est dur, j’ai eu du mal, j’avais des spasmes, mais au final, je ne regrette pas. ahah non mais en fait Itunes, j’utilise ça pas mal pour les Ep and co. Mais un album entier, ça me fait chier, je deteste avoir un LP strictement en mp3. Au final, cela ne change rien puisque cela fini gravé sur un disque, mais c’est psychologique, je suis grabataire.

    Dat’

  12. Evets Says:

    Yop, merci pour la découverte.

    J’aime vraiment bien Le Lièvre, Les courants forts et La goutte d’eau.

    Par contre, je vais ptèt me ramasser des pierres, mais le reste je trouve que ça manque de mélodies dans les beats et de pêche dans le flow, c’est trop morne à mon goût…j’arrive pas à cerner la toute beauté de l’album.

    C’est principalement le flow d’Iris qui me dérange je crois ^^

    Les paroles recherchées c’est une bonne chose, mais ici j’accroche pas des masses, ok on n’aborde pas les thèmes classiques des “autres” rappeurs, mais le côté lamentation est toujours là à mon goût dans la plupart des titres, pas par rapport au contenu (trop chelou pour que j’y capte quelque chose) mais par rapport au rythme général de l’album.

  13. Evets Says:

    C’est le flow d’Arm auquel je n’accroche pas, fin bon pas celui qui rap sur Goutte bien, l’autre quoi x)

  14. Dat' Says:

    Evets ==> Je comprends que l’on accroche pas au flow, car ils sont assez particuliers, c’est vrai que les mecs sont pas des hysteriques.
    Par contre pour les mélodies, c’est assez étonnant, car je trouve l’album super mélodique dans ses instrues au contraire ! Les instrues d’Il y a, minuit pile, Plus j’approche, Case départ, et évidemment Courant Forts et Goutte d’eau sont vraiment belles de ce point de vue là. Comme quoi… ^^

  15. Idwet Says:

    Salut, et bravo pour vos très belles chroniques.
    Pour info, le nouvel album de Psykick Lyrikah qui sort demain est en écoute à cette adresse :
    http://cd1d.com/fr/album/derriere-moi
    Bonne écoute

  16. staphi Says:

    Vu en concert avant hier au Raymond bar à Clermont-Ferrand. Verdict : une énorme tuerie, un concert parfait !
    Les deux mc super péchus, un robert le magnifique qui portait on ne peut mieux son nom à la basse/platine/laptop.
    Si vous avez l’occasion de les voir, allez-y les yeux fermés et les oreilles ouvertes !

  17. Dat' Says:

    ahah le Raymond bar, ça c’est un sacré nom, génial !

  18. NathanRVeliz Says:

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