Burial – Rival Dealer


Parle moi de guerres civiles



Burial ne semble plus avoir rien à foutre du bordel Uk garage, et de la concurrence. Plus d’album presque 6 ans, communication famélique, graphisme minimaliste, Ep labyrinthiques composées de longues fresques elles-mêmes découpées en petits morceaux… Même Kode9 ne parle plus de son poulain, Hyperdub annonçant les sorties de Burial par des communiqués laconiques. L’homme mystère, qui n’en est plus vraiment un, s’est drapé derrière un quasi-mutisme qui sert parfaitement à sa musique, et continue de construire sa légende.

Mais bon, ça te manquait, ces nuits passées seul au Mcdonalds, en attendant le premier métro, prostré devant ton coca ? Ces longs voyages en train, après une nuit blanche, le casque sur les oreilles, le paysage défilant devant tes yeux ? Ces marches dans la nuit, sous la pluie, avec les néons qui crépitent et le monstre-foule qui grouille au loin ? Ces exaltations moites, de toi et ta moitié, après avoir fait l’amour sur le canapé ? Et bien, sois rassuré, Rival Dealer est conjonction de tous ces moments là. Sauf que si l’on pouvait utiliser le terme “émo” sans rougir pour la musique de Burial sur ses précédentes galettes, on est ici clairement au cran au dessus. Si Skynet avait balancé un brouillard de larmes sur la planète terre à la place de ses robots pourris, la Bo de cette apocalypse aux cœurs mouillés serait Rival Dealer.







Alors évidemment, le morceau titre, Rival Dealer, étonne, surprend, par son coté uptempo, presque “hardcore étouffé sous l’eau”, avec son rythme jungle concassé et ses beats sismiques. Burial ne nous avait jamais fait ça. Il a certes, plus d’une fois, taillé quelques diamants pour les dancefloors (Raver, Loner, Street Halo…) et sa propension à tirer vers la techno se faisait de plus en plus apparente ces derniers temps. Mais de façon aussi violente, jamais. Toutes sirènes dehors, bassline réacteur d’avion, avec une rythmique pachydermique, l’anglais déchaine les enfers. Sans oublier de placer quelques voix trainantes, bien évidemment. C’est beau. Le problème, c’est que les rythmes jungle crades de la sorte, j’en ai tellement bouffé plus jeune, que j’ai franchement du mal. Donc j’ai un peu crissé des dents. La deuxième partie du morceau, insistant sur un métronome plus aéré, et pourtant plus lourd, est plus plaisante, même si elles rappelent toujours les soirées crades et boueuses adolescentes. Reste que si, comme moi, tu préfères écouter Burial nu avec l’élu de ton cœur, ou tranquille en rentrant dans un bus de nuit après une longue soirée, ben ça va choquer légèrement tes esgourdes.

Et là, sans prévenir, le morceau chute, s’embrase de cyprine et d’âmes perdues. Après le bareback sauvage sous ecstasy vient la dépression, via une conclusion de 3 min ambiant, à la mélodie chialante, pure comme la mort. Si l’on ne comprendra jamais la grotesque présence d’un indien et sa flute pendant quelques secondes, le reste flingue ton cœur au fusil à pompe. Dernière minute magistrale, come down to us répète la voix en s’emmêlant dans les synthés. Avec plaisir, sautons dans le vide. Ensemble.

Et si tu pensais que la conclusion allait gentiment nous diriger vers du Burial lambda, continue d’être surpris. Hiders arpente lui aussi un chemin déjà entendu chez l’anglais, mais jamais, au grand jamais, de façon aussi frontale. L’intro peut faire illusion, avec ses orgues dépressifs et les voix pitchées larmoyantes pleines d’amour… mais le morceau prend vite un virage pop. Un vrai. Avec rythmique 80’s, refrain, phrases catchy et tout et tout. Etienne Daho aimerait chanter la bagatelle sur ce truc. En plus le morceau dure seulement 4 min, ce qui n’était pas arrivé depuis des années chez Burial. Un vrai morceau pop-brisée donc, malgré l’intro et l’outro trompeuse, qui ferra grincer des dents et sourire les émos. Un peu comme si Burial avait voulu télescoper M83 et Ariana Grande lors d’une réunion des dépressifs anonymes. Je ne sais pas si c’est un essai transformé, mais ça a le mérite de nous faire écarquiller les yeux pour la deuxième fois en deux morceaux, alors que l’on pensait que Burial ne nous étonnerait plus jamais, déclinant la même (et parfaite) recette depuis trop d’années déjà.



Et c’est pourtant sur le titre le plus “Burialisé” de l’EP, Come Down To Us, que mon cœur s’arrache. Tout seul. Sans l’aide de personne. Il sort de ma poitrine, des larmes ruisselant sur ses ventricules, à me dire que ce putain de morceau est trop émo pour être décemment supporté par le corps humain. Ce morceau est PARFAIT. Rythme lent, presque hiphop, mélodie sublime, narration dans la progression. Et quelle progression ! La voix de la première partie est affolante de justesse, ce sample est incroyable, m’a cassé les genoux directement. Le premier tiers, c’est un mariage, un enterrement, une partouze, un suicide, une nuit blanche et une ville écrasée par la pluie. Tout en même temps. Puis, après quelques grondements de rigueur, vient l’ouverture, le soleil matinal. L’orage passe, l’atmosphère se réchauffe, même si l’on est toujours sur de la musique couleur tungstène.

Mais le basculement vers la déraison, vers l’élégiaque, vers la putasserie, aussi s’opère pile au milieu du morceau. Tout se fait plus pop. Le chant, les synthés, le rythme. On bascule dans une Katy Perry sous Rivotril, un tube radio passé à la moulinette drogue inattendue. Au départ, tu te demandes si Burial n’a pas cramer un plomb. Puis tu arrives à 8min15, et tu comprends tout. Le sens de la vie, de l’amour, le big bang… tout. Parce que ce morceau qui pourrait être foireux prend tout son sens sur ce passage. Le sample grillé se retrouve sur un rythme techno qui s’emballe, et ça dure seulement 5 ou 6 secondes… Pas plus. Mais c’est la rampe de lancement nécessaire. A partir de là, tu t’envoles, tu ne cherches plus à comprendre, et tu te laisses convaincre que ton seul but dans la vie, c’est de te faire cajoler par des putains d’anges. Et alors, le reste te semble magistral. Ces 13 minutes cachent peut-être la plus belle mélodie jamais chiée par le musicien. Terminons ce paragraphe de façon plus claire : Come Down To Us est l’un des meilleurs morceaux de Burial, de toute sa carrière.





Le plus drôle dans cet Ep, en plus de la musique qui a du étonner bien des gens, c’est les tirades qui ont suivi, entre Fact Mag qui pense que Bubu fait son coming out avec cet Ep (via le long monologue de fin de Miss Wachowski en conclusion, plus les “motivations quotes” qui parcours le disque), les gens qui soutiennent que ce Rival Dealer est un détournement de musiques de Noel et Burial lui même qui envoie des textos à Mary Anne Hobbs pour expliciter son disque, en disant qu’il voulait donner de l’espoir à tous ceux qui se sentent maltraités dans leur vie.

Si si. Le mec le plus religieusement respecté / incognito du Uk électro d’aujourd’hui adopte une posture inédite, digne de la promotion du dernier Katy Perry. Il se fout de notre gueule ? Les samples ultra sucrés de l’Ep, tout cet enrobage épique, c’est du mensonge ? Non, pas du tout. Déjà en 2007, il parlait dans son interview pour The Wire vouloir faire des morceaux mouchoirs que ta nénette kifferait. Qu’il demandait l’avis de sa maman sur ses productions. Que son truc dans la vie, c’était de voir les oiseaux se débarbouiller sous la pluie. Que son plus beau morceau, Archangel, a été fait suite à la mort de son chien…  Alors tu croyais quoi ? Qu’il allait se diriger vers du post-hardcore, du dubstep de caves sales ? Que dalle. Burial assume enfin sa mutation en émo-man, celui qui sèche tes larmes, qui te caresse le cœur, qui répare tes blessures. Qui dit que tu es beau/belle, que tu dois aller de l’avant, que tu dois te battre, que tu es beautiful, que tu n’es pas seul, jamais. Même si tu es boulimique, transgenre ou constamment rabaissé. Un peu comme Christina Aguilera, à une époque. Et si Will Bevan est clairement moins bandant que cette dernière, j’espère bien entendre ses putains de morceaux chantés par la gamine au cœur cassé prostrée dans un coin de bus. Par le mec qui vient de perdre son chat, et qui se demande où balancer le corps d’un petit être qui l’a accompagné pendant 14 ans. Par la jeune maman qui vient de recevoir une lettre de rupture. Par le jeune con qui ne sait plus comment rentrer chez lui, le cerveau embué par une sirène cocaïnée croisée en boite de nuit.


Burial ne tire pas sur les cordes sensibles, il les dynamite. Et si sa musique semble être encore plus gluante de niaiserie que tout le reste du Uk Garage, il est aussi le seul à pouvoir faire ça aussi bien. Sans chanteur, sans mélodie vraiment évidente, sans fioritures, avec des morceaux d’un quart d’heure. Ca se lamente, ça se lamente… Mais il est parfois bon de se laisser aller et d’expier la crasse de son cœur. La nana dans Gravity, après avoir survécue à trente explosions ubuesques, tu crois qu’elle débouche le champagne en se frottant le clitoris ? Non, elle se fout en position fœtale, et elle pleure comme une connasse.

Alors toi, en écoutant ce Burial, fais pareil : fous toi sur ton canapé, pense à ta vie, et chiale en mode greluche. Puis serre les poings, regarde vers l’horizon, et crois en toi. C’est Christina Aguilera qui le dit. Et Burial aussi.






Burial – Come Down To Us






3 Titres – Hyperdub

Dat’

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  1. DLyrium Says:

    Moui, plutôt d’accord dans l’ensemble. Plusieurs critiques, cela dit :
    1. Burial n’a pas cessé de nous surprendre depuis Street Halo (compris). Son son a toujours évolué. Donc pas de vraie “recette”, à mon sens. On se serait lassé, sinon…
    2. Je ne comprends pas en quoi Come Down to Us est le morceau le plus “burialisé” du EP. Il me semble l’être beaucoup moins que Rival Dealer (pour un tas de raisons que je résumerais par “simplicité de lecture”, en donnant à “simplicité” une bonne teneur d’équivoque). Et la mélodie (les mélodies) est (sont) à chier de la bile, franchement, c’est révulsant.
    3. Ce EP est tellement edulcoré que j’en ai attrapé le cancer. (Il est tous juste sauvé de l’humiliation par la partie technoïde cradasse du morceau titre)

  2. DLyrium Says:

    tout* juste

  3. Dirty Epic Says:

    Oui j’ai perdu mon chat. Oui j’ai chialé. Oui je veux danser des slows avec l’élue de mon coeur sous un néon blafard entouré de canettes vides.

  4. Dat' Says:

    Dlyrium ==> Merci pour ton point de vu !

    1/ je suis d’accord. Mais ça restait quand même dans des rails connus, là où Rival Dealer / Hiders sont quand même assez inattendus au niveau de la direction. Il faisait évoluer sa recette avec une pincée de sel, alors qu’il rajoute là carrément un nouvel ingrédient. Après c’est clair que c’est pas une “révolution” non plus. Mais une petite prise de risque (quelle soit pertinente ou non) est notable.
    2/ Je trouve la mélodie de Come Down To Us absolument incroyable, ultra belle. Mais bon, ça c’est en fonction de chacun. Par contre je comprends que l’on apprécie pas, d’ou mon parallèle pas innocent avec Aguilera and co.
    3/ Je suis désolé d’apprendre ça, n’hésite pas à en parler à un spécialiste. (Non en vrai, je le trouve pas édulcoré, à part Hiders effectivement ahha)

    Dirty Epic ==> C’est exactement ça !

  5. DLyrium Says:

    Effectivement, c’est une question de goûts… Désolé si j’ai un mauvais “ton” mais c’est un monde qui s’écroule à moitié, pour moi… Ce que je reproche à ce EP, comme je l’ai dit, c’est vraiment cette démonstration émo-pornographique (qui se joue formellement, à mon sens, dans la lisibilité de la plupart des accords (mélodiques) hyper pop-convenus, dans la lisibilité des samples borderline-niaseux (et politisés!), dans la “banalité” des percussions (kits et rythmique), etc…)
    Bref, la beauté mystérieuse de Burial le magicien se dilue dans les larmes d’un public X-factor ému par la prestation sucrée et chialotante de celui qu’à l’école on appelait Trans-Willy Bevan.

  6. Zephir Says:

    @ Dlyrium : Je comprends ta reaction Dlyrium. Apres tout, t’es surement un garcon, voir un homme. Un vrai. Pour pouvoir entrer par la porte magique dans cet univers contenu dans cet EP, il faut sentir. Etre comme un enfant emerveille par toutes les sucreries et les pains d’epices autour de lui et les flocons de neige qui effleurent son visage comme une poudre des anges. Si tu ne redeviens pas cet enfant tu ne peux pas entrer. Oui, le magicien Burial a toujours sa beaute mysterieuse, ce melange de sombre, de noirceur et de lumiere mais ici il devoile quelquechose que peu d’etres osent devoiler : la purete de son ame, la brillance de son coeur et pour le recevoir il faut juste s’ouvrir et se laisser faire comme dans l’amour en quelque sorte. Sois un enfant, sois comme une femme et tu sentiras. Oublies tes references. Oublies tes analyses psy et laisses-toi aimer par LUI !!

  7. DLyrium Says:

    @ Zephir : je comprends ce que tu veux dire… Je prends ta déduction (un homme, un vrai) comme un compliment, même si elle met hâtivement de côté “l’hyper-sensibilité féminine” que l’amateur d’art ou le poète se doit d’éprouver (putain mais pourquoi je dois dire des trucs pareils?)…
    Bref, à mon sens, s’il est question de faire dans le lumineux (par opposition à la soit-disant noirceur qu’on attribue un peu hâtivement à l’oeuvre de Burial), il a déjà “dévoilé son coeur”. Il a déjà fait dans le lumineux, sans faire dans la caricature. Il y a des exemples à foison! Mon problème avec ce EP, ce n’est pas son idée (quoique le message à M-A Hobbes me fait légèrement foirer), c’est sa forme. Il a franchi la frontière de l’érotisme pour faire dans le porno. Il ne te laisse plus désirer les sucreries et les pains d’épices, il te les balance à la gueule et il secoue des anges au-dessus de ta tête en les tenant par les pieds. Ce n’est plus de l’amour, c’est du viol! C’est l’amoureux psychopathe du premier rencard, le meurtrier du désir, celui qui bouffe l’autre en un “je t’aime” plein de dents.

  8. Zephir Says:

    @ DLyrium : Je comprends que tu ressentes cela. Pourquoi trouves-tu son message a M-A H foireux ? J’aime la musique de Burial car pour moi elle est excessive, passionnee et fascinante. Il ne fait pas dans la dentelle, il y va, il se jette a l’eau. J’aime les opposes qu’il marie si bien : la naivete des voix enfantines dans Etched Headplate melangee avec cette grosse basse qui glisse, s’avance et recule, si ca c’est pas du porno ! Et toujours ce son grave qui pourrait etre desagreable et mechant se transforme en baume guerisseur. La laideur devient belle, la niaiserie oversucree dont tu parles devient sublime et les voix un peu de petasse deviennent des voix angeliques. Avec lui les monstres, les putes, les marginaux, les laisser-pour-contre deviennent tous des anges. Et pour lui (il le dit dans une interview) les baleines sont des anges “angel animal”. C’est comme ca. Il est comme ca. Sa musique est bizare, etrange, glauque, lumineuse, sexy, cabossee, violente et douce. Quoi qu’il fasse, j’aime. Sinon, je ne comprends pas bien le titre Rival Dealer… ? Come down to us me semble + approprie etant donne que cette phrase est prononcee tout au long du EP.
    Comment as-tu connu Burial ? En France il n’est pas super connu…

  9. DLyrium Says:

    FB David Lyrium si tu veux en causer plus avant. J’ai pas envie de polluer cet espace. J’ai connu Burial par un ami.

  10. contage Says:

    Texte brillant et racé, sublime EP.

  11. Zephir2 Says:

    C’est bien la première fois que je vois quelqu’un partager mon pseudo – avec un i. Le plus étrange (mais finalement tant mieux) étant que je me retrouve totalement dans ces commentaires si bien écrits au sujet d’un EP qui me tient à coeur et que j’ai critiqué autre part. Have a nice life !

  12. Dat' Says:

    La même, vos commentaires complètent parfaitement l’article, sur deux avis opposés pourtant !

  13. Zephir Says:

    @ Zephir2 : T’es 1 fille ou 1 garcon ? Comment as-tu connu Burial ? Pourquoi ce EP te touche particulierement ?

  14. Mac Says:

    Toujours un régal de lire tes articles!

  15. Aurélie Says:

    J’ai aussi un problème avec la deuxième partie de Come Down to Us, trop de sucre; j’envisage de découper le morceau pour écouter la première partie tranquillement sans avoir la deuxième…
    Entre Untrue et Street Halo, mais encore plus avec Truant / Rough Sleeper, il y avait eu beaucoup d’émancipation dans le format et la structure des morceaux, comme s’il y avait eu une volonté didactique de sa part pour venir chercher l’auditeur baignant jusque là dans des choses déjà entendues, et l’emmener vers de la musique inédite, mais doucement, pour ne pas qu’il décroche.
    Avec ce nouvel EP je suis un peu paumée parce qu’on se rapproche beaucoup des productions mielleuses dont on est facilement ecoeuré à la radio. Alors quoi, on aurait tourné en rond? Je suis perplexe…
    Ca m’a fait un peu la même chose (mais en pire) avec le deuxième album de Moderat sorti l’été dernier. J’ai eu l’impression que les mecs étaient devenus heureux et qu’ils nous avaient laissés tomber, en se mettant à parler de paix et de retraite alors qu’avec le premier (album) on se posait tous des questions sur les cataclysmes, le désir, le futur et le pouvoir.

  16. Zephir Says:

    @ Aurelie : Je comprends ton desarroi. Nous n’aimons pas Burial pour les memes raisons. Perso, je salue le gars qui ose faire des trucs de fifille, de gamin et j’en passe. Il ne se dit pas “je suis un gars donc j’vais faire que des trucs bien lourds et bien sinistres…” Il prend son courage a deux mains, fait la musique qu’il aime fuck you all si vous n’aimez pas, fait sauter les limites de la decence et de la patience de ceux qui ne supportent pas Bambi, la belle au bois dormant ou Cendrillon faisant la fete avec la fee clochette !

    Je n’aime pas non plus le sucre habituellement en musique, style comedies musicales ou autres mais la parceque c’est realise avec tellement de coeur et d’audace, je ne peux que fondre et saluer Kode9 d’avoir publier la musique incategorisable de cet artiste si unique !

    Vive Burial et vive la joie ! Vive le sucre degoulinant de tous cotes 🙂

  17. Zephir Says:

    ps : j’aime le fait qu’il soit a fond : quand il fait dans le sombre, il le fait bien bien sombre (wounder, Distant lights, Night bus…). Quand il fait dans le sucre, il en met des tonnes et des tonnes comme un enfant qui fait tomber le bouchon verseur dans son yaourt en saupoudrant le sucre et le sucrier se vide alors dans le yaourt… Il met tout, il donne tout. C’est un heros des temps modernes comme on en voit rarement.

    Y a qu’a ecouter comment meme le bruit de la k7 qu’il retourne dans Come down to us, meme ce “detail” il l’appuie, fait sentir l’empressement, la hate comme lorsqu’on etait plus jeunes et que nous aussi on se ruait a toute hate sur notre vieille k7 mille fois usagee pour pouvoir enregistrer LE truc qui repasse enfin a la radio et qu’on esperait reentendre absolument !! 🙂

    Trop fort ce Burial ! Il sait recreer l’ambiance de l’enfance et dans le titre Rival dealer, il re-cre l’ambiance de l’adolescence en boite de nuit sordide. C’est comme un film, un dessin anime, une BD, faut se plonger dedans, dans son monde. Heureusement, il n’est pas devenu “adulte”, il est reste Will. Will Bevan. OMG 🙂

  18. Zephir Says:

    Z’avez vu comme Burial i s’lache ces temps-ci ? L’a poste une nouvelle photo de lui sur Hyperdub ! 🙂

  19. Dat' Says:

    Ahah oui, il ne ferra jamais rien comme tout le monde ! A croire qu’il aime l’art du contre-pied

    dat’

  20. Zephir Says:

    Que veux-tu dire Dat’ par “rien comme tout le monde” dans ce contexte-ci ? Et sinon vous le preferez avec bonnet et cheveux ou crane rase style Prison Break ? 🙂 🙂

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