TOP 2014 – Rétrospective


> Rétrospective 2014



Comme chaque année, ce top n’est pas foncièrement là pour présenter les disques révolutionnaires de 2014. Simplement ceux que j’ai le plus écouté, que cela soit en pleine nuit devant mon ordi, sous la lumière d’un réverbère, en soirée ou avant d’aller au boulot le matin. Les coups de cœur, les grosses baffes, que le disque soit considéré comme une sortie “importante” ou complètement inconnu au bataillon. Le plaisir de chanter un truc sous la douche, ou de chialer pendant un moment dur. Surtout, comme chaque année, n’hésitez pas à poster vos coups de coeur en commentaire de cet article, Car évidemment, il doit y avoir de grands absents, oubliés, ou pas écoutés. Il y a aussi des disques qui sont complètement passés à la trappe, souvent sans le vouloir.

Encore une fois, plusieurs catégories dans cette rétrospective : Un top 12 albums, sans distinction de genre, les Top Tracks 2014, le Artist of the year, la bonne idée de l’année, et les meilleures idées de l’année écoulée, le tout écrit entre deux bières. Ce top est un peu plus court que les années précédentes, et un peu en retard aussi, car les déménagements et l’écriture, ça fait rarement bon ménage.



Les titres des disques en couleur renvoient aux chroniques respectives (le cas échéant)





> Top albums 2014




KG – Passage Secret

Anges noirs déchus reviennent sur terre pour tout détruire. KG, c’est l’homme mystérieux qui trainait il y a presque 10 ans sur Gooom Records, scarifiant mes tympans à vie avec deux disques fondateurs, dont “Adieu à l’électronique“, mythique. 10 ans ! Ce mec que l’on avait oublié qui déboule sans prévenir, comme un père allant acheter ses clopes et revenant une décennie après avec une famille complète sous les bras. Et quel retour ! Rock allemand hardcore, shoegaze planant, fresques électronica foutraques, on oscille toujours entre le foutage de gueule et le magnifique, avec des putains de passages lumineux (P36, Mein Herz schlägt nur für dich, Claque-merde ou 440, magnifiques) et un brassage de genres qui force le respect. Mais surtout, à l’instar d’un Taylor Swift aux MTV Awards, KG réussi, avec son Passage Secret, le tour de force de rafler la première place dans toutes les catégories : meilleur disque rock 2014, meilleur disque electro 2014, meilleur artiste français, meilleur artiste allemand, meilleur comeback 2014, plus belle chevelure 2014 et award d’honneur pour l‘ensemble de sa carrière. Un putain de patron je vous dis.


Sebastien Schuller – Heat Wave

Un autre revenant inattendu, autre français dont on avait oublié l’existence, sauf lors de nos soirées dépressions où l’on se devait de lancer machinalement un petit Happiness LP des grands soirs. Sur ses morceaux electronico-pop, Sebastien Schuller se transforme toujours en spectre, à hululer sur des mélodies à crever. Mais cette fois, Heat Wave tient plus du synthétique à néons nuits blanches que de pianos cristallins. Les boites à rythmes sont plus présentes, les claviers s’envolent, le tout semble presque enjoué. Il y a même, ô surprise quelques tubes dans Heat Wave. Mais que l’on ne si trompe pas, Schuller sait toujours mieux que quiconque cracher des mélodies hallucinantes de beauté, des trucs qui te choppent et te coupe en mille la colonne vertébrale. Schuller ne s’écoute plus affalé sur un canapé entouré de lettres de ruptures. C’est maintenant au volant d’une Chevrolet, à fond sur le périphérique d’une mégalopole, aveuglé par les néons, qu’il faut s’en délecter. Dans les deux cas, pas de soucis, le mec fait toujours autant chialer. Allez, facile, un des disques de l’année.


Clark – Clark

Brrr, on avait presque perdu espoir en Clark avec ses dernières livraisons, même si son best of remix était sauvage et plaisant. Mais l’anglais semble avoir rangé ses guitares acoustiques. Non, il les a piétiné, défoncé, annihilé, histoire de sortir l’album le plus froid et électroniques qu’il a pondu depuis bien des années. Clark revient au son radical d’un Turning Dragon, ou d’un Empty The Bones Of You. Le bonheur, c’est fini. Plus de voix, plus d’espoir, plus de soleil. Ici, tout est gris, enneigé, glacé à mort. C’est la rave partie dans la crevasse post-avalanche, les longs errements sous LSD dans la taïga, c’est un album techno pur, aux rythmes souvent binaires, avec, comme toujours chez Clark, des litanies belles à crever. Mais c’est aussi, et peut-être pour la première fois chez le musicien, un anglais construit comme un monolithe, un disque massif et homogène, presque linéaire, sans coup de mou ni track hors sujet. Un objet fort, beau, dansant, complet, superbement mis en musique, avec quelques moments fous (There’s is a distance in you, aberrant). Un grand disque ? Pas vraiment. Mais une putain de galette jouissive, assurément.





– Run The Jewels – Run The Jewels II

On a vu Run The Jewels dans tous les tops en cette fin d’année. Le genre de disque acclamé avant même sa sortie, plaqué partout dans les medias hype, avec un Killer Mike de tous les combats politiques, un El-P une énième fois aux manettes pour des prods sombres et torturées, des feats faisandés (Zach De la Rocha, sérieusement ?)… Un disque qui faisait chier avant même d’être écouté. J’ai justement mis du temps avant de trouver la force de lancer ce nouvel album. Mais après quelques minutes seulement, impossible de résister, un constat implacable s’impose : Run The Jewels roule sur tout le monde, écrase toute concurrence, nous vomit sa domination totale en pleine gueule. Instrues ultra violentes, au potentiel club affolant (Oh My Darling, Blockbuster Night Part1, Close Your Eyes, Early, Love Again…), bangers détruisant tout sytème audio de bagnole, Run The Jewels II est empli de tubes frontaux, hystériques, explosés par deux MC en roue libre. Tout le monde dit que c’est bien ? Normal, c’est vraiment bien.


Objekt – Flatland

Il y a eu de la légende cette année en IDM. Et c’est pourtant du coté d’Objekt que l’on a remporté la timbale. Car Flatland n’est pas un énième disque d’electronica torturé, avec bruits d’ordinateurs et glitchs dans tous les sens. C’est un putain de disque sensible, où les robots pleurent et font l’amour. Tabassage industriel, digressions Warpiennes presques oubliées, et surtout tubes concassés lâchant de sales mélodies (Ratchet meilleur morceau du disque, magnifique, dansant et explosé, que demande le peuple ?). Même quand le tout commence de façon trop absconse, Objekt a l’intelligence de briser le marasme par des envolées émo et cristalline (Strays, crise d’épilepsie mutant en balade solitaire dans le désert). Taillé à l’or fin, peu d’albums arriveront à la cheville de ce bordel l’année prochaine, du sacré bon boulot.


Travis Scott – Days Before Rodeo

Dans le royaume des albums, les mixtapes sont reines. Si cela fait quelques années que l’on a plus à débattre sur le fait que les tapes gratos sont souvent bien meilleures que les albums officiels, on ne pensait pas tomber sur une telle livraison de la part de Travis Scott. Car Days Before Rodeo n’est pas seulement la meilleure tape de 2014, c’est surtout la meilleure chose dans le genre arrivée dans mes tympans cette année. Complaintes auto-tunées expérimentales, trap droguée pleine de surprise, on passe du tube club dangereux (Mamacita, Backyard Freestyle…) aux complaintes dépressives débordant de spleen (Quintana pt2, magnifique, ou Zombies, improbable…). Travis Scott se balade sur 12 morceaux formant un objet ultra cohérent, dur, poisseux, et partant dans des territoires presque inexplorés, avec en sommet un Skyfall feat Young Thug fou, où les deux Mc se transforment en chamans hystériques et émo. Un mélange entre la dépression d’un 808&heartbreaks, la pimperie d’un Rich Gang et la violence psychotique de n’importe quel LP émanant de Chicago, une mixtape qui n’en a pas fini d’être décortiquée, bien plus riche et intéressante que bien des sorties cette année. Le style ultime, ce n’est plus se pavaner avec de belles fringues, mais de réussir à sortir une mixtape en se droguant au maximum sans clamser.





Plaid – Reachy Print

Ah Plaid, groupe de mon enfance, mélodies candides, envolées christiques, chialer lové dans son canapé. On attendait un album de Plaid, on a eu un bon album de Plaid. Mais plus encore. Pour la première fois, les anglais sortent un disque bon de bout en bout, une galette cohérente, concentrée, pertinent à 100%. Mais surtout, Plaid prend des risques. Des fresques electronica-enfantines, du fan-service, il y en a forcément. Mais il y a aussi de véritables tours de force, des boulets qui bousculent les fondations : le magma mélancolique de Ropen, la pop de Matin Lunaire, la techno du magnifique Navofanny, le Disneyland dépressif de Liverpool St, le spectral et sublime Away… avec, en plus, une profondeur de son que l’on n’avait jamais croisé chez le duo. Rien n’est nouveau chez Plaid, rien ne révolutionne la musique. Mais dieu, que ce disque est beau ! Melodies évidentes, mélancolie qui déboule de partout et tabasse tout ce qui bouge. On n’en demandait pas plus. Un bonbon, une friandise triste, fragile, et belle.


Gabriel Garzon-Montano – Bishouné: Alma del Huila

On nous a fait chier cette année avec un Pharell plus niais encore que des Teletubbies sous MD, alors que dans le noir, recroquevillé dans une impasse attendait Gabriel Garzon Montano. Rythmes chauds, voix parfaite, musique ultra racée.
Mais cet EP est symbolisé par un titre magnifique, Pour Maman, une des plus belles choses entendues cette année. On a le beat le plus rond, le plus puissant, le plus noble de 2014. Un truc qui fait vrombir les âmes, trembler les murs et pleurer les voisins. Un truc qui tabasse la nuque, et fait friser les duvets. Tremble Dj Darky, reste en Allemagne dans ton bouge libertin, le beat parfait est ici. Depuis la sortie de son disque, le bonhomme ouvre pour Lenny Kravitz, parcoure le monde, et l’on espère qu’une chose : avant de céder aux sirènes du mainstream, que le Gabriel Garzon sorte en 2015 un album soul qui annihilera toute concurrence.


Moodyman – Moodyman LP

On peut aller chercher dans des milliers de disques house ou techno sortis cette année, pas un n’a plus de classe, de sex-appeal et de chaleur que ce nouveau Moodyman. Depuis quelques années, j’avais lâchement cessé de m’intéresser à ce monsieur, pour causes de sorties moins enthousiasmantes, moins cultes que ses premiers LP. Mais cette fois, autant aller droit au but : cet album sent le cul. Vraiment. Ca pue les frottements de peau, les cambrures ruisselantes. Et pour la première fois depuis quelques temps, cela ne semble même pas forcé. Moodymann semble en avoir rien à branler, il balance une galette je-m’en-foutiste qui n’a aucun sens dans le tracklisting, mais qui recèle de trésors absolus (Desire est un morceau immense, un chef d’œuvre). La vraie musique de strip clubs, c’est celle de Moodymann. Le moite, le sombre, à peine illuminé par cambrures et néons. Celle qui provoque érections et flaques de cyprine avant même que les corps se mettent en branle. Un vrai plaisir.





– Vince Staples – Hell Can Wait

Il y a eu le brulot Run The Jewels, toutes armes dehors, à rouler sur le monde en hurlant. Et à l’opposé, il y a eu également Vince Staples, plus posé, plus calme, mais tout aussi revendicateur. Il y a du Ferguson, il y a de l’émeute, il y a du braquage dans ce disque. Du pragmatisme, de l’analyse, un peu de folie, même si loin des débordements hystériques de sa bande de potes de chez Odd Future. C’est dur, âpre, loin d’être radio friendly, même si l’on trouve quelques tubes naissants, comme ce 65 Hunnid imparable. Cela pue le souffre et le béton, un bon petit story-telling sur tout le disque, réaliste mais pas chiant. Et des sirènes, des sirènes partout. Les sirènes de l’urgence, du siège et de la rédemption. L’enfer peut attendre ? Merde, 2015 vient de débuter, et on y est déjà mec.


River Bones – Pure

J’avais déjà parié une bonne partie de mes deniers en 2013 sur ce français, auteur d’un LP traumatisant, Mort, mélange entre violente trap slow-motion et ambiant religieux sectaire. C’était de l’inédit, même si les fondations étaient connues. 2014, le bonhomme délaisse la trap pour le footwork, mais sa mixture est toujours aussi violente, malade et sublime. C’est les chants angéliques, c’est l’odeur de la mort, c’est la noirceur absolue, c’est ultra violent et fragile dans le même mouvement. Il y a Unsex, un des morceaux de l’année, avec son break ambiant ahurissant. Il y a Serene, prière thug mélangeant gunshot et anges déchus. il y a autant d’ambiant que de black metal chez River Bones. Autant d’électronica que de footwork, autant de Burial que de world music, autant de dance pute que prières fanatiques choppées dans des âshram perdus en haut d’une montagne. Il y a le meilleur de tout ça, avec une bonne dose de mort, et c’est ce qui rend la musique du français si unique.


Machine Girl – WLFGRL

Ecouter ce WLFGRL, c’est se sentir comme un vieux, terré chez-lui, matant la photo de son amour de jeunesse, sans avoir les couilles de décrocher son téléphone pour reprendre contact. Parce que tu sais pertinemment que les coïts improvisés dans les chiottes d’un club où une âme perdue te crache son haleine chaude dans le creux de ton cou, c’est terminé. Que la prise de drogue/alcool sans craindre d’être explosé au boulot le lundi et de foirer des contrats, c’est terminé. Que de partir en bagnole avec des potes sans but, le coffre rempli de bière, sans avoir cette putain de peur latente de chopper un cancer, c’est terminé. Alors on se plonge dans ce Machine Girl avec une mélancolique larme à l’œil, à maugréer doucereusement sur le passé et sur une vie désormais trop tranquille. Amorphe, un peu triste mais le sourire au lèvre, en bougeant sagement la tête sur une musique qui, il y a 10 ans, nous faisait encore méchamment bander.





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> Artist of the year 2014 : BONES





Cette année encore Bones a été partout, à balancer des albums tous les deux mois, tous plus réussis les uns que les autres. Si le rappeur peut pêcher par excès de créativité, et via une imagerie vintage un peu trop systématique, la pertinence de sa musique, et la qualité des livraisons ne failli (quasi) jamais. 5 albums, plusieurs EP dont un projet folk fantomatique ‘SurrenderDorothy’, l’américain aura impressionné avec un Deadboy LP ultra émo, un Garbage LP ultra violent et un Rotten LP dépressif. Sur 2014, seul Skinny aura été légèrement décevant, légèrement trop sombre et effacé. Mais si l’on devait faire un albm best of de l’année, Bones trônera en haut de tous les classements albums 2014. Il suffit d’écouter Return Of The Pimp pour s’en convaincre. Et surtout WeDontBelieveYou, un des morceaux les plus fous de cette année.





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> La friandise de 2014 : French Montana x Harry Fraud – Mac & Cheese 4: The Appetizer





Entre deux mixtapes bien trap, French Montana a eu la bonne idée de balancer un apéritif concocté avec son pote de toujours Harry Fraud. Et l’on est loin du bourrinage gangsta habituel. Sur cet Ep de 7 titres, les prods sont magnifiques, aériennes et émo, et French est impérial. Entre sample cramé de Lana Del Rey (Poison, pop et parfait) et prods cloud matinées de voix pitchées (le morceau en deux temps How You Want It, la remise en forme de Playing In the Wind), on a même le droit à un petit chef d’œuvre, un des plus beaux morceaux de l’année avec l’intro Haaaaan: Rayons de soleil, orgues et émotion, la grande classe Nestor.





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> Les meilleures idées de 2014 :


Noumzee – I Count Two Guns (Young Thug) // Mike Paradinas – Trancework




Pure Baking soda avait eu, l’année dernière, l’excellente idée de compiler les meilleurs morceaux d’un Gucci Mane qui avait sorti trop d’album pour que l’on puisse tout suivre. Mais Guwop en prison, un autre fou s’est revelé cette année, Young Thug. Et si les projets du bonhomme n’ont pas été si nombreux que ça (si l’on excepte des mixtapes sorties à l’arrache par BrickSquad et les deux indispensables Rich Gang), il a été de tous les featurings, dans tous les albums. Quoi de mieux que de de compiler et résumer cette année folle dans un mix d’une heure balayant les interventions les plus marquantes de ce génie dégénéré ? C’est sur l’Abcdr, et c’est gratuit ICI
L’autre craquage de l’année dernière, c’était le pauvre fou qui avait télescopé Boards Of Canada et Gucci Mane le temps d’une mixtape. En 2014, Paradinas prend son genre chéri, le footwork, pour remixer des tubes dance pute intemporels, histoire de redynamiser nos “la plus grande discothèque du monde” d’antan, mais en mode crise d’épilepsie. Ecouter du Olive, du Da Hool ou du Alice Deejay en mode Ghetto-chicago-hystérique, ça n’a pas de prix et c’est ICI.





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> Top Tracks 2014


– Doseone feat The Light Of Love Children’s Choir – Weight In Song
– ARCHNGL × HAARPS – Lotus
– Darius – Vanyll
– At Her Open Door – Even Better
– Denzel Curry – Parents
– Lakutis – Jesus Piece
– Man vs Indian Man – Ice Accountant
– Girl Band – Lawman
– Moderat – A New Error (Enerys Piano Cover)

– Krampf x Gucci Mane – My Chain
– Daisuke Tanabe – Alice
– Vendredi – Chiara
– Hidenka x Fumitake Tamura (Bun) – Soul Fire
– Jody HighRoller (Riff Raff) – Let Me Drive
– Tame Impala – Stranger in Moscow
– Sky Ferreira & Ariel Pink – My Molly

– Seekae – Test & Recognise
– 123mrk – Versatile
– Vendredi – Chiara
– Sky Ferreira – You’re not the one (Cid Rim remix)
– Hecq – Steeltongued (Raoul Sinier remix)
– Powell – So We Went Electric
– Sick Team – Addiction
– Samaris – Viltu Vitras

– U ziq – Taxi Sadness
– Nil Hartmann – 30
– Last Night In Paris – New Benz
– Filastine – Sixty Cycle Drum
– Objekt – Ganzfeld
– Fwdslxsh – 4 U
– Surrenderdorothy – Whatcouldpossiblygowrong
– SZA – Julia

– Lofty305 x Torus – Echosexxx
– Andy Stott – Violence
– Rival Consoles – Helios
– Roots Panorama – Mars
– Zennor – Tin
– Sonny Digital – I’m The Man
– N.O.S ft Ademo – Je Vis Je Visser





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> Top Videos 2014






> l’année 2014 des potos de DFHDGB (en attendant une sacrée fournée 2k15)






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> Autocongratulation : La pochette bien d’un disque très bien :





Cette année, j’ai eu la chance de faire les photos pour la pochette du premier et tant attendu album de METEK. Cela aurait été malhonnête d’en faire une chronique and co, mais je ne pouvais pas ne pas en parler rapidement. Disque de rap de l’année pour certains, ovni chelou pour d’autres, on sera de toute façon tous d’accord sur un point : Riski est un disque de rap comme on entend peu (jamais?) en terme de sincérité, un disque personnel et fou, avec un METEK qui crache ses tripes à la tronche du monde. Un album qui représente parfaitement l’artiste, légende si l’en est. Pour les curieux, pour en savoir plus, l’excellent article de Snatch qui résume tout, et c’est mortel : http://snatch-mag.com/article/metek




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> Le livre 2014, et ce fut une évidence :





Le Diable, Tout le Temps // Donald Ray Pollock

Je n’en parle pas vraiment, mais je dois lire autant que j’écoute de la musique, voir plus. Sauf que faire des chroniques de bouquins, je ne sais pas faire (et ce n’est pas faute d’avoir essayé). Malgré tout, faire un selector spécial bouquins, ça m’aurait bien tenté. Et en point d’orgue, il y aurait eu ce Le Diable, Tout Le Temps; livre hallucinant, désesperé, bourré de crasse. La crasse la plus horrible qui soit, celle des fous déments, des pédophiles, des religieux hystériques, des pervers, des ratés. Celles des petites villes enclavées, pleine de transpiration jaune, de mouches qui volent et de cadavres pas encore canés. C’est un autel satanique débordant d’animaux morts. C’est aussi, et surtout, de l’amour, beaucoup d’amour, mais rongé par la pourriture. C’est des situations parfois belles, candides, lumineuses, mais annihilées de la pire façon qui soit. C’est le livre le plus brutal et le plus sincère, et bizarrement avec le plus de tendresse que j’ai pu lire depuis un bail. Et en plus, c’est superbement écrit. La vie est médiocre, oui, et se termine toujours dans une flaque de pisse.




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> Pour finir :

Ce fut une année mouvementée, et la cadence des articles en a pâtit légèrement. Pas de soucis, on se pose en 2015 (j’espère, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve du moins) et les projets + articles vont affluer (toutes proportions gardées)

Merci encore, bonne année, santé, argent, protégez vous les oreilles, pour ne pas devenir un sale drogué aux médicaments faire des sevrages de l’angoisse. On part vers 2015, et ça sera encore le bordel. Tout ça dans le plus grand chaos, c’est la neuvième année pour les Chroniques Automatiques qui commencent, bientôt les 10 !


Dat’

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