Clark – Totems Flare



Push Down & Turn






Surprise. Je me promenais tranquillement dans les disquaires de Tokyo, d’un regard morne, à la recherche d’une belle occaz. Et d’un coup, je le vois. En gros, en tête de rayon : le nouveau Chris Clark, qui doit normalement sortir dans (au moins) 3 semaines. Ce Totems Flare, que j’attendais comme un mort de faim. Dans sa boite, dans son édition japonaise, avec sa Bonus Track. Alors après être resté debout sans bouger, comme un con, pendant 10 secondes, à me demander si il n’y avait pas un problème, une camera cachée quelque part, ou une hallucination provoquée par la nouvelle grippe, je me dirige vers la caisse. Et voilà que la nana me sort un Cd inédit, cadeau dans la pure tradition “not for sale”, filé avec le nouveau Clark, intitulé Bonus Cd : Live at womb tokyo 28/04/09 avec un petit sticker expliquant que dedans, ya encore de l’inédit qui nous attend. Ok, il y vraiment une camera.

Passons les présentations, Chris Clark, c’est un génial enfoiré qui nous a enchanté avec ses premiers disques, puis broyé le coeur avec le mirifique Body Riddle, puis tabassé la gueule avec Turning Dragon, avant de sortir un Ep il y a trois mois, prélude à ce Totems Flare.
















Alors pour le packaging, l’artwork est en soit encore plus énigmatique que ces deux grands frères. Bizarrement, le fameux “Falling Man” faisant le lien entre toutes les dernières sorties de Clark a disparu de la version finale de la cover, et l’on trouvera ce dernier en cherchant bien, sur la tranche. Pas de livret, un simple feuillet cartonné. (et un roman fleuve en jap)






Totems Flare débute sur de belles nappes éthérées, typiquement Chris Clark. Des sons venus d’ailleurs, que l’on pourrait presque toucher, qui s’envolent en vrombissant comme des damnés, qui s’enroulent autour de nos tympans pour les étouffer en mode 3d. Le rythme déboule, techno épileptique, qui tabasse, qui bastonne, qui tonne comme la mort. Outside Plume démarre en trombe, dans la directe lignée de l’Ep précédant, meurtrissant une boucle technoïde imparable, bugée, rongée par la crasse. Qui semble faire fie du rythme, qui se cabre, qui saccade, qui se tait pour hurler l’instant d’après. Break, le rythme est avalé, silence, un clavier sublime déboule, genre dance-pute dépressive à tomber. Un clavier qui m’a donné envie de sauter par la fenêtre pour vérifier si je pouvais voler. Je me suis fais mal. Pas à cause de la chute (rez de chaussée), mais bien suite à la claque administrée par le morceau. Surtout quand le beat crache sur la mélodie. Quand tout explose, te soulève, t’agrippe la gueule. Sauf que cette fin est trop courte. Une minute à tout casser. Alors que le truc aurait pu continuer 10 minutes et rentrer dans la légende. Tant pis, c’est déjà une belle baffe.

Alors bon, après, c’est Growls Garden. J’en ai déjà énormément dit lors de la chronique de l’Ep du même nom. Je vais faire le fainéant, et juste rajouter que ce morceau est toujours aussi épique, absolument gigantesque, qui m’avait fait l’effet d’un vrai coup de fusil en pleine gueule à la première écoute, entre ces voix parfaitement placées, ces montées à arracher la gueule, ces textures en mode mille-feuilles à te cramer la colonne vertébrale. Et bien c’est toujours pareil.

Mine de rien, on commence à se dire que merde, c’est drôlement bien, mais que Clark nous propose quelque chose qu’il nous a déjà servit depuis quelques temps. On veut être étonné. On veut prendre sa punition. C’est là qu’intervient Rainbow Girl. Qui va remettre en avant la voix de Clark, nous assurant par la même occasion que l’exercice Growls Garden n’était pas le coup d’un soir, et que ce dernier veut chanter sur la moitié des titres de l’album. Ouvrir sa musique. Créer des hymnes. Puis les écharper à la ponceuse. Rainbow Girl, c’est d’abord une mélodie débile, 8 bits. Puis un chant, un peu débile aussi. Qui fredonne un truc du genre : “go outside go outside don’t turn around girl… take me to the rainbow girl / I want to go inside the molecule girl of a rainbow girl”. On se marre, à se demander si Clark vient pas de pêter un plomb. Mais non, c’est pire. Un rythme traumatisant, genre Drum hardcore qui pourrait casser un immeuble débarque, te prend la tête et l’explose contre un mur, cent fois, et en frottant bien, pour te faire profiter des vibrations. Il se remet à chanter, sans hélium cette fois, et le rythme d’après est encore pire, encore plus traumatisant, c’est un morceau hardcore qui aurait bouffé un troubadour-arlequin pour te le chier dans les oreilles. Puis la litanie débile reprend de plus belle, sur une déformation, une saturation immense, sur un tsunami synthétique, sur un rythme complètement épileptique. Les lyrics, on ne les comprends plus tellement tout est déformé, tellement tout est plongé dans une lave en fusion.
C’est bon, ça va mieux ? Non car Chris Clark décidé de susurrer comme dans un morceau de Black Metal, de bouffer son micro en direct. Puis ça hurle, ça crisse, ça freine, autodestruction, la violence disparaît. le morceau part sur une litanie complètement régressive et enfantine, genre générique de dessins animés crétins avec pleins de couleurs et d’animaux gentils qui se font des bisous sur le fion. C’est n’importe quoi. C’est mortellement jouissif. On se dandine comme un con sur cette musique de cirque pendant plus d’une minute. On pense que c’est la fin, mais les quinze dernières secondes repartent en mode tabassage ultra violent, avec rythme dingue et machines qui beuglent, qui se déchirent. On est ahuri, à se demander ce qui vient de nous passer sur la tronche, mais en fait, l’équation est assez simple : c’est Manu le Malin vs Teletubbies vs Cradle of Filth. Le morceau de pop déviante ultime.
J’ai passé un coup de fil à Mike Patton, il m’a confirmé que Mr Bungle aurait rêvé de faire ce morceau. (Par contre rien sur un éventuel nouveau disque de Faith No More, le salaud)










La fin du titre, c’est un “1,2,3,4” qui débouche directement sur un funk morbide, Look Into The Heart Now, semblant être enregistré dans une grotte, sans avoir vu le soleil depuis 6 mois. Grosse ligne acid imparable, qui tourne, s’envole, répond à une voix robotique qui lâche des “Ouh yeah” et d’autres trucs inintelligibles. Le milieu du morceau est vraiment beau, complètement fantomatiques, avec ces handclaps étouffés, ces machines parlantes détraquées, ces synthés cristallins tout en parabole. Le tout se finira sur une nouvelle digression acid un peu trop appuyée, mais qui n’entache presque en rien la classe du morceau.

Quand j’étais petit, j’avais peur de Ca, le clown de Stephen King qui bouffait les bras des enfants parce qu’ils avaient eu le malheur de passer leurs mains dans les égouts. D’ailleurs, j’ai toujours refusé de faire ça après visionnage du film, abandonnant donc des tonnes d’objets tombés dans les bas-fonds de nos rues. (Dont un bonhomme au corps élastique qui collait sur les murs, me souviens plus du nom). Bref, si Ca, It, Il (il change de nom à chaque fois, ce con de clown) avait fait un morceau de musique électronique, ben ce serait Luxman Furs. Dès l’entame, le titre glace. Pourtant, il a l’air marrant, avec sa mélodie claudicquante, enjouée, presque rigolote. Mais non, rien à faire, ça fait flipper. Peut être parce que le beat est complètement abusé, ultra appuyé, perçant les murs. Ou à cause de cette vieille ligne analordienne, qui file un coté malsain/malaise au tout. Ou cette mélodie qui sature petit à petit, qui se retrouve bouffée, parasitée par les bugs, les soubresauts, la saleté. Yep, tu voix le clown s’avancer vers toi en riant comme un détraqué, aiguisant son couteau de boucher. Mais une grille te sépare de lui, alors tu tires la langue, tu fais encore un peu le malin.
Sauf le morceau se paralyse, se braque, devient complètement camé, slow-motion bouffé, tu sens la main du diable toucher ton épaule, panique, on perd le souffle. Le rythme, lui, perd complètement les pédales, et part dans un 200bpm de carnaval, c’est n’importe quoi et on pense à notre testament.

Mais une déflagration énorme te redresse, te plante des étoiles dans les yeux. Totem CrackerJack commence, et on perçoit presque la tuerie électro en à peine trente seconde : Rythme imparable, mélodie imparable, logique. Sauf que Clark a oublié ce mot. Car après les soubresauts de rigueurs, après le break rachitique, le morceau commence à prendre de l’ampleur, à se faire violence, à tonner comme un dancefloor killer, et à lâcher une mélodie presque dépressive. Bug. Ca se répète, ça se bloque, ça saccade sévère. On est perdu. Grosse cavalcade qui débarque, c’est même plus de la drill and bass, c’est l’enregistrement d’un train passé en mode rapide, c’est Seaweed passé en vitesse X20, c’est un passage à tabac hystérique. Proche d’une autoroute, le passage à tabac, vu que des bruits de moteurs se font entendre, et vrillent le semblant de structure d’un morceau complètement fou. On ne sait plus à quoi s’attendre, le tout se barre encore au loin, pour nous laisser sur une sublime mélodie angélique, synthés fragiles pleurant et se faisant rapidement défoncer par un rythme simili Hip-hop pachydermique, et un synthé renversant, qui s’épaissît, s’étend, s’embourbe jusqu’à l’implosion ultime. Nous laissant complètement cramé, sur une plage ambiant désertique façon boite à musique, puis sur un piano esseulé. On a rien compris, alors on repasse le morceau une deuxième fois. 5 fois. 10 fois. Et à chaque fois, on lâche un “putain c’est quoi ce bordel ultime ?” Ce bordel ? C’est le Of Montreal de la musique électronique.










Le plus drôle, c’est que Future Daniel suit. Beaucoup devraient s’accorder sur le fait que ce morceau est l’un des plus grand pondu par Chris Clark. La mélodie d’entrée déjà, litanie 8 bits sublime, chapeautée de synthés orgasmiques coutumiers de l’anglais. Alors ça va se développer. Graduellement. On est loin des chevauchées intergalactiques précédentes. Un rythme parfait se greffe. Puis une saturation, soulèvement divin, la mélodie devenant grinçante, affolante, cradingue, absolue, à crever. C’est vraiment beau. Quand on retrouve la mélodie du début, c’est comme revoir un vieux pote, on a envie courir dans la ville en se marrant, de se noyer dans les vieux souvenirs, de faire la bringue. Alors on fait la fête, on perd la tête, on boit trop, on glisse et on s’ouvre le crane, la belle litanie se faisant tout à coup massacrer par un rugissement sorti des profondeurs. Il ne reste plus que le néant. Ou presque. Une voix féminine, esseulée, qui assure le lien avec Primary Balloon Landing, petit interlude ambiant d’une minute, basé sur un orgue synthétique céleste et une respiration dérangeante/apaisante.

Et vient l’enchainement des trois derniers titres. Le trio absolu, la conclusion rêvée. Talis. Cette masse de synthés, shoegaze saturé que l’on croirait sorti de Body Riddle. Et ce rythme qui claque comme la mort, coup de revolver dans le bide toutes les demi-secondes. Avec un Chris Clark qui reprend encore le micro, et lâche d’une voix complètement désincarnée un “I will find you / Winter time smile hiding gna gna beside me in the snow / faaaallin’…” à filer la chair de poule. Il y a des bruits de mouettes, des bruits de perceuses, des bruits de murs qui tombent. Puis une sirène qui chante. Et l’on repart dans la complainte dépressive, avec ce rythme militaire, pour finir sur une montée de synthé à t’arracher l’âme.

Puis Suns Of Temper. Beaucoup devraient s’accorder sur le fait que ce morceau est l’un des plus… Ah non merde je l’ai déjà dit ça… L’introduction est folle, hystérique, sublime. Un rythme en mode mitraillette, machine à laver touchée par la grâce, couvrant une mélodie à pleurer. Des synthés limpides, qui tracent une fresque mélancolique. Qui prennent de l’importance, reléguant la frénésie rythmique à l’horizon. Tout se calme, recueillement, explosion, beat assourdissant, saturations, et une voix. Cette voix, encore là, qui balance des mots incompréhensibles, donnant pourtant un coté imparable au morceau. Et là, tout se soulève, une mélodie, une putain de mélodie complètement dingue, monumentale, débarque, se pose, recouvre le tout, t’arraches des larmes, le fameux falling man, c’est toi, tu dérives dans le néant, tu lâches ta vie, tu l’oublies, tu la jette, tu n’en as plus besoin. Le morceau donnerait presque envie de se buter, juste pour avoir la possibilité de danser au milieu des nuages.

Alors que tout s’éteint, une guitare cristalline s’incruste. Te caresse, t’envoute. Rien d’autre. Une guitare, seule, fragile, noyée dans les échos, dans les réverbérations, ricochant directement dans le coeur. L’ Absence de tout autre élément électronique étonne au départ, séduit ensuite, parfait prolongement du titre précédant. D’ailleurs, pour moi, Absence est le titre précédant, sa conclusion, sa sortie de piste. Il complète, il termine, il emporte. Il aurait pu/du être couplé celui d’avant, mais ce n’est qu’une question de forme, le fond est là, on ne pouvait pas rêver d’un meilleur travelling final. Ou presque. Il aurait pu être plus long.










C’est là qu’intervient la Bonus track made in japan, Steepgrass Five. On voulait une longue fresque de Chris Clark, ça tombe bien, le morceau fait 20 minutes. Vingt. Twenty. Qui, étonnement, assure une complémentarité presque parfaite avec l’album. Qui cultive, entretien, prolonge ce sentiment de dérive qui nous étreint depuis les trois derniers morceaux du l’album. Ce bonus aurait pu faire parti de l’édition originale de Totems Flare sans problème. On n’est pas dans le truc experimentalo-un-peu-sterile de la bonus track du dernier Ep. Car a l’instar du dernier titre de Body Riddle, Steepgrass Five nous sert une tirade ambiant remplie de circonvolutions, de montées et de moments de recueillements. De sonorités distillées avec precision, annihilant toute notion de temps, sans jamais nous endormir, vu la variété des paysages et climats proposés, défilant sur ses vingt minutes. Compilation de vignettes ambiant ou véritable marathon, on va passer de synthés lunaires aux choeurs féminins timides, de drones dépressifs aux églises désertes (rappelant Farewell Mine Torch de l’ep précédant) et saturations de guitares électriques craquant sur une steppe balayée par le vent. On appréciera surtout le soulèvement final, mur de synthé presque organiques façon orgues tire-larmes étouffés, car joués au fond d’un océan.


L’autre titre bonus, il est présent sur le deuxième cd, que voici :


On notera le très serieux “Supecial”


Ce cd contient un morceau inédit de 7 minutes, (sans titre) capturé lors du live de Clark au Womb de Tokyo, que j’avais lamentablement raté. Premier bon point, le son est nickel, on croirait entendre un enregistrement studio. Deuxième bon point, ce morceau, que nous appelleront Live At Womb, commence d’une façon assez mortelle, en mode Hip-hop ultra cradingue décomposé, hachuré plusieurs fois pendant quelques secondes par de grosses déflagrations techno-épileptiques. Puis, la mélodie de l’hystérique The Magnet Mine se fait rapidement entendre, tente de se greffer au tout. C’est sale, ça craque dans toutes les directions, Clark semble apprécier le fracassage de morceaux en live, s’amuse à démonter le titre pendant une minute avant de l’envoyer valdinguer à coup de pompe, pour laisser intervenir une nappe fantomatique se déplier, calmer le soulèvement, passer en phase d’après conflit. Rapidement, l’ambiance se déride, on part sur un clavier dance assez énorme et bien jouissif, dérouillé par un beat de charpentier déstructuré qui va petit à petit prendre le dessus et bouffer le morceau. On finira sur une montée euphorique genre Chris Clark remix la musique traditionnelle bretonne, qui se mutera en synthé cristallin terrible façon tube dégénéré.
Probleme, tout se stoppe ultra brutalement, en plein milieu de la montée, ce qui s’avère plus que frustrant. (Ils ne pouvaient pas nous filer quelques minutes de plus ur ce cd bonus ?) L’arrêt brutal, la courte durée du tout et la qualité super propre de l’enregistrement pousse donc plus à prendre ce Live At Womb comme une deuxième piste bonus, bordelique et vraiment cool, plutôt qu’un live. Reste une confirmation, Clark a l’air d’être un vrai fou en live, et semble avoir encore de beaux morceaux inédits à nous lâcher dans les mois qui viennent…
Et ce petit bonus ouvre, pourquoi pas, la possibilité intéressante de sortir sur disque un Live de Clark dans quelques temps…











Ce nouvel album de Chris Clark est renversant. Vraiment. On pensait que le mec pouvait tourner en rond. Ou nous offrir une simple synthèse de Body Riddle et Turning Dragon, histoire de faire plaisir à tout le monde. Il le fait. Mais pas seulement. Clark pousse le vice de prendre des éléments du passer, pour les éclater, dépasser les limites, les transposer dans un écrin qu’il n’avait jamais caressé jusqu’à lors. Sur Body Riddle, Clark s’escrimait à salir, à détruire la beauté pure. Sur Turning Dragon, le processus était inverse, rongeant ses bombes frontales avec des blocs de sublime.


Avec Totems Flare, l’exercice est bien plus périlleux. Clark créé des hymnes, imparables, immédiats, pour les défoncer, les écharper, les réduire à néant. Des tubes, des complaintes qui pourraient graviter en radio, mais qui se retrouvent déchiquetés par la folie destructrice de l’anglais. De la pop débile de Rainbow Voodoo au funk putride de Look into the heart now, en passant par l’electro épique de Growls Garden, à la dance de Outside Plume au rouleau compresseur techno de Totem Crackerjack et à la mélancolie de Future Daniel ou Talis, tous se retrouvent démontés, dépecés, écrabouillés par des saturations, implosions et cassures qui subliment le matériaux de base. Il se permet même d’intervenir au chant sur la moitié de l’album. Qui est comme d’hab portés par une production et une densité sonore à filer le vertige. Seul bémol, certains moments excellents sont un peu trop courts. On aimerait parfois que l’anglais s’attarde, laisse dérouler un passage imparable trop rapidement mis sur la touche.

Le plus impressionnant dans tout ça, c’est que Clark ne semble pas se prendre au sérieux une seconde. Il préfère prendre un risque, énorme, celui de faire entrer la folie, la pure, dans ses compositions. De les dynamiter, d’y faire copuler sublime et hystérie, débilité et dépression, violence et sérénité absolue, souvent au sein même d’un même morceau. Et de nous étonner, de nous casser la gueule. Encore une fois.



Totems Flare scie les jambes, écrase le coeur, tord la colonne, fait fondre le cerveau.
Chris Clark est grand, Totems Flare est grand.
Tout va bien.











Mp3 :

Clark – Teaser/Sampler Mp3 (enregistrer sous)











Clark – Growls Garden












12 Titres – Warp Records / Beat Records
+ cd 1 titre
Dat’















  1. Maximus1er Says:

    J’ai toujours pas écouté le disque, j’ai resisté aux appels du leak et aux liens douteux, j’attends cette sainte journée de juillet pour le prendre, j’ai hate putain u_u”

    Sinon en lisant ta chronique, j’me dis encore que c’est quand même hallucinant cette capacité à filer des énormes claques à chaque fois. A chaque nouvelle galette, il réussit à se renouveler tout en restant sur une certaine continuité avec le disque précédent (en fait c’est un malin à chaque disque il laisse apercevoir ce qu’il va faire après).

    Clark is not Superman, he’s God \o/

  2. El_pingouino Says:

    J’ai encore beaucoup de mal à me prononcer sur ce disque
    de Clark.

    D’un côté je me dit coup de génie, d’un autre j’ai l’impression d’écouter un disque brouillon fait à l’arrache.

    Il y’à tellement de passage qui auraient mérité un développement digne de ce nom et pas coupé à la serpe.

    Je ne me prononce pas encore, j’adore tellement ce que
    fait ce gars.
    Je vais laisser un peu vieillir tout ça !

  3. janvier18 Says:

    Bon, j’avoue, j’ai survolé, pour pas être trop “spolié” mdr ^^, mais en tout cas vu ton enthousiasme, j’ai hâte !

    Quand à ta rencontre avec le disque, j’ai révé de vivre ce genre de trucs tellement de fois ! 😮

    Sinon je comfirme, en live, Clark “explose” tout, dans tous les sens du terme 🙂

  4. janvier18 Says:

    “spoilé” et non “spolié” évidemment lol

  5. puppet_master, visiteur Says:

    Dès que j’ai eu l’album, je l’ai écouté en boucle durant toute une journée, cet album est totalement adictif, je n’arrive pas à m ‘en détacher, pour moi son meilleur album.
    Le trio de choc de la fin de l’album est jouissif à souhait, mention spécial à Talis….une tempête de neige en plein été, je kiffe 😉

  6. el_keke Says:

    T’en a mis du temps Dat’. Il résonne depuis longtemps chez moi.
    Clark est devenu une figure incontournable avec cet album.
    Il se réinvente tout le temps un style, ce mec est génial.

  7. Dat' Says:

    Max1er ==> Yep c’est un peu ça, même si à l’écoute du précédant, étais à mille lieux de m’imaginer qu’il allait pondre un disque pareil. Et Même si Growls Garden pouvait nous donner une piste sur l’utilisation de la “voix” !

    El_pingouino ==> Yep le seul truc que je trouve dommage sur ce disque, c’est que certains passages sont tellement énormes qu’il est frustrant de les voir disparaître la minute d’après (je pense par ex à la dernière section de Outside Plume, aux multiples délires de Crackerjack, voir Talis ou Absence.

    Puppet_master ==> carrément, les trois derniers morceaux se complètent parfaitement, à la première écoute, ça m’avait scié cet enchaînement, les trois morceaux sont superbes.

    Janvier18 ==> Ahah oui, je n’avais pas prevu de te “spolier” (à moins que tu me file ton numéro de compte bancaire XD )
    Pour le reste, il faut vraiment que je vois le bonhomme en Live. D’ailleurs, cette galette bonus, peut etre que c’est un avant gout d’un Cd Live de Clark, qui sait…

    El_keke ==> Comme dit dans l’edito, je ne “chronique” qu’un disque qu’à partir du moment où je l’ai acheté-trouvé en magasin (ou acheté sur le net / reçu en version presse)

    Donc non, en fait, j’ai été plutot rapide pour le coup ^^

  8. vlad1595 Says:

    “je pense par ex à la dernière section de Outside Plume”

    non mais franchement, un clavier pareil, ne le laisser se dérouler que sur une petite minute c’est criminel… c’est Megan Fox qui te fait une lapdance, un strip, qui t’ouvre la braguette, te glisse la main dans le slip, et se casse… 🙁

    Heureusement que tu as tout juste le temps d’être deg, de te dire que tu l’aurais bien sautée puis de t’en remettre, pour la surprendre juste après en train de se rouler dans la coke avec ses copines, offertes, soumises, en train de te faire des petits clins d’oeils…

    Hum…

  9. vlad1595 Says:

    bon sinon ce disque je le trouve de plus en plus ultime à chaque écoute…

    au début je prêtais trop d’importance aux défauts, les trucs énormes pas assez développés… Look Into The Heart Now qui est un des morceaux les plus classes du monde mais qui a une fin pas terrible terrible, le truc acid est un peu foiré… au final maintenant quand je l’écoute j’entends surtout le restes qui est parfait… “Look Into The Heart of a Robot Ouh Yeaaah”…

    il y a juste Suns of Temper qui m’a VRAIMENT arraché la gueule dès le début, c’est le meilleur morceau du disque pour moi et clairement un des meilleurs de Chris Clark… Mais le reste se révèle petit à petit et on finit par être obligé d’admettre que c’est encore une fois un énorme album qu’il nous a pondu là.

  10. Aeneman Says:

    “Non car Chris Clark décidé de susurrer comme dans un morceau de Black Metal, de bouffer son micro en direct. Puis ça hurle, ça crisse, ça freine, autodestruction, la violence disparaît. le morceau part sur une litanie complètement régressive et enfantine, genre générique de dessins animés crétins avec pleins de couleurs et d’animaux gentils qui se font des bisous sur le fion. C’est n’importe quoi. “

    WTF???

    Sinon sache que je te déteste. Ouais. De déjà l’avoir 😥
    ‘tain je le veux bordel o_o…

    Thx pour la GROSSE piqûre de rappel!

  11. miaw, visiteur Says:

    hum, tu nous donneras l’adresse de ton discaire tokyoïte ? histoire qu’on ai aussi le droit au petit cadeau bonus *v*
    (surtout que j’y passe en juillet, a-hum)

  12. jackmarcheur Says:

    en vrai, t’es pote avec Mike Patton?

  13. a3, visiteur Says:

    Putain dsl mais j’ai pas pu résister au leak dispo dja depuis un moment sur le net!!!
    Et pi merde, pas grave, quelle tuerie ce Totems Flare!!! vivement la sortie physique!!
    Il nous fait la totale sur le coup! C’est irrésistible! Une telle violence pendant 40 minutes, c’est épiques! Ca faisait longtemps qu’un album m’avais pas fait une telle sensation, chaque piste me retourne! C’est un foutoir monstre, certes! Mais quel foutoir!!!!

  14. Dat' Says:

    Vlad1595 ==> Ouaip c’est tout à fait ça, et tu as pris le bon exemple avec Look Into The Heart Now. J’adore ce morceau, au début je faisais un peu la gueule à cause de sa conclusion, mais au final, le reste est tellement classe qu’on s’en fout. (D’ailleurs merci, je n’avais pas capté qu’il disait “look into the heart of a robot ouh yeah” )
    Et ouaip, Sun Of Temper est vraiment grand, même si perso, c’est carrément l’enchaînement des trois dernières qui m’a soufflé la gueule à la première écoute.

    Aeneman ==> Jette toi dessus dès qu’il sort ^^ Je crois qu’en Europe, c’est pour le 13 Juillet. (Ou le 6?)

    Miaw ==> Les deux valeurs sures, c’est Warszawa et Tower Record (surtout ce dernier pour les bonus en tout genre, du Teeshirt pour le dernier The Field au Dvd pour le Baku…), même s’il y a des excellents disquaires vraiment partout dans cette ville…

    Jackmarcheur ==> euh non c’était juste pour placer la comparaison d’une façon marrante XD Par contre je vois souvent Madonna (et puis si je le connaissais vraiment, il serait enfermé par mes soins dans une maison, sans bouffe tant qu’il nous pondrait pas un nouveau Faith No More)

    a3 ==> Et plus on l’écoute ce Totems Flare, plus le foutoir semble maîtrisé et cohérent. Un vrai Roller Coaster ce disque : ça tourne dans tout les sens, mais si tu ouvres bien les yeux, tu y comprends tout ce qui s’y passe… et tu prends ton pied.

  15. en plein clark, visiteur Says:

    En pleine écoute de Growls Garden je pense à faire un tour sur ton blog et miracle une nouvelle production “made in Clark” est tombée.

    Que du bonheur.
    Have fun.

    Longue vie à la chronique automatique.

  16. janvier18 Says:

    Ayé, enfin eu (lol)
    “suns of temper” (avant dernière piste, je précise vu que je me plante tout le temps dans les titres lol), clairement pour moi le meilleur morceau du cd, génial !
    Le reste est bon aussi, même si j’ai un peu de mal avec la piste 3 (chiante pour moi, je la zappe à chaque écoute lol), et globalement les pistes 4 et 5 aussi, la 6 étant superbe, elle me remet de suiet dedans, et, effectivement, les 3 derniers morceaux sont carrément excellents, magnifiques, et achèvent ce trés bon album en beauté !
    Un bon cru lol.

  17. Slaj, visiteur Says:

    Loin de moi l’idée de te faire de l’ombre, Dat’, bien au contraire, mais voici donc ma vision des choses…

    Voila, après 1 mois intensif d’écoute répétée avant même que l’album ne soit sorti, je peux l’affirmer : Totems Flare est une bombe. La perle de toutes les perles. Le summum Warp. Le plus aboutis de tous les travaux entrepris par mon nouvel artiste préféré : Clark !

    Mes stats Last.FM en témoigneront :
    http://www.lastfm.fr/user/Slaj91/charts?rangetype=3month&subtype=artists

    Voila, c’est dit. Totems Flare est une perle, tant en terme de qualité que de variété. On a de tout style, on a une qualité sonore inégalée, des générateurs, des synthés, des samples peaufinés jusqu’à l’apothéose, nous menant à l’extase.

    On a un Outside Plume introductif qui sonne très Kraftwerk, limite proche de la plus électronique des productions de Boards of Canada, associant synthés et divagations aigües incessantes aux percussions très groovies et percutantes, entrant lors du final dans une valse, dans une furie, dans une folie structurelle rarement entendu même chez Clark…

    Survient le fameux Growls Garden… Mis à part de l’album car ayant déjà été traité dans son single de la manière suivante :
    Il y a la phase calme, triste, c’est celle pendant laquelle on entend toutes les paroles en début de track sans que ça ne parte vraiment. Là, j’y vois un parc en pleine ville, deux amants qui s’y rejoignent.
    Puis, la seconde phase démarre au moment où les deux amants se retrouvent enfin face à face. L’un à coté de l’autre, vue de profil, un plan très large les surplombe laissant apparaitre le décors : Verdâtre parmi les quelques bâtiments de logements, avec un lac juste derrière nos deux personnages.
    Cette seconde phase, s’illustrant par le départ que prend la musique après un ultime “Slowly Turning…”, elle transporte nos deux personnages, non pas ailleurs dans l’espace, mais dans une autre dimension. Le décors est le même, mais tout est soufflée par une vague de chaleur rouge incroyablement puissante : Une bombe vient d’exploser en amont de la ville, le “jardin” hurle de souffrance, nos deux personnages, face à face, restent de marbre…
    Puis vient la troisième phase, plutôt French Touch / New House. Celle ci verrait disparaitre les 3 personnages pour expliquer comment la première phase a pu laisser place à la seconde. Elle est donc chronologiquement située entre les 2 premières. Dans le calme de cette ville tout à fait banale, le chaos s’installe : Une guerre des rues opposant militaires à on-ne-sait-qui-d’aussi-bien-armé règne dans ce petit paradis de normalité quotidienne. Vous voyez le multi de CoD 4 ? Et bien vous avez une idée de l’envergure de la guerre dont je parle ici. Apocalyptique…
    La suite du morceau ne fait que s’alterner entre elles les différents phases chronologiques, terminant sur notre couple, enlacé, sur un fond de champignon atomique.

    S’enchaine un morceau très inattendu de ma part, Rainbow Voodoo, rappelant les partitions déjà utilisées pour Frau Wav (Brief Fling), la version de Throttle Furniture, retravaillées et sur lesquelles viennent s’ajouter très somptueusement de nouveaux chants dont Clark fait l’éloge par la simple utilisation (= comprendre qu’on ne peut en dire que du bien). Le rythme et les percussions sont d’une qualité indéniable et on danserait presque sur ce morceau très joyeusement motivant ! Un semblant du thème de Transformers dans la partition… Suis je le seul à l’évoquer ?

    “One… Spy… Dat… Four”… Du moins ce sont les paroles que je comprends lors de l’enchainement du 3e titre vers le 4e, changeant totalement de registre. Le tempo plus posé et la partie instrumentale plus simpliste, on en regrettera pas moins la maitrise parfaite et le non manque de variation tout au long de la track… “Look Into the Heart Now… Look into the heart now to program” (= encore une fois, ce sont les paroles que j’entends, difficile de confirmer !). Ça sonne très 8bit, très Boards of Canada aussi en fait, voire Aphex Twin.

    La French Touch n’a cas bien se tenir : Voici venir Luxman Furs ! Dès le début, on en bave. La puissance du tambour-de-pied s’illustre de manière phénoménale, associée à un discret petit pizzicato électronique annonçant déjà la couleur du morceau : Les mélodies inquiétantes en veux tu en voila ! Grosse surprise pour ce morceau comme pour le suivant : Un changement total de rythme en plein milieu du dit chef d’oeuvre pour se rapprocher de celui de la 3e track. Quelque chose rappelant Speezy Gonzales courant cette fois pour sauver ridiculement sa peau. Et on adore ! Qui a parlé de Bip Bip et Coyote ?! Bon sujet d’enchainement…

    La frustration, la démotivation, le soulage complet : Tels sont les maitres mots de l’entrée de Totem Crackerjack, le morceau le plus édifiant de l’édifice ! Pourquoi ? Bon dieu, écoutez ! Écoutez les différentes étapes de ce morceau s’enchainer comme ci de rien n’était alors qu’elles se différencient de plus en plus en progressant ! Ressentez la frustration de ne pouvoir mettre le doigt sur l’émotion fournie par ce morceau, tellement elle est conséquente ! Dansez sur cette illustre augmentation du tempo qui vous donnera envie de taper des pieds comme un fou pour ne serait-ce qu’imiter physiquement ce qu’auditivement le morceau crache ! Vivez la descente du morceau vers un rythme plus Hip Hop mais une sono toujours aussi décalée, made in Warp ! Pleurez le final qui s’enchaine parfaitement avec le morceau suivant…

    Future Daniel représente la rencontre d’un Chemical Brothers avec Boards of Canada, c’est pour dire ! Associant rythmes Underground et mélodies enfantines, ce mythe vous rendra nostalgique… Ou pas, après tout, chacun y voit ce qu’il veut, le morceau parle bien d’avenir après tout.

    Oh, Primary Balloon Landing, une perle instrumentale, un ensemble de radios, de violons, de nappes et de synthés décidemment trop proche de Boards of ! (il faut que j’arrête de citer ce groupe, on va finir par croire que tout ce que fait Clark de bon n’est que pale copie de ce que eux font !)

    Talis, oh mon dieu, est ce du Clark ? Je ne saurais comment décrire ce morceau, mis à part en évoquant la divine bonté d’une mère berçant son enfant…

    Suns of Temper est le joyaux de l’album, faisant clairement de l’ombre à son partenaire Totem Crackjack… Pas de doute possible, on est bien en train d’écouter l’évolution électronique de la musique d’aujourd’hui… Suns of Temper est l’allégorie de l’ensemble de l’album ! De par mon habitude de mettre un temps considérable avant de supporter l’écoute de nouvelles productions, même venant de mes groupes favoris (surtout venant de ces groupes ci en fait, je vous redirige vers Autechre xD), celle ci en a été l’exemple parfait. La saturation omniprésente en est peut être la cause… Je ne saurais vous dire aujourd’hui car j’en apprécie toute la splendeur à l’heure où j’écris ces lignes. C’est simple : On a une partition à la basse de fond irréprochable, une utilisation de samples de gros klaxonnes d’une harmonie déroutante et un rythme en première partie très stimulant. S’enchaine la seconde partie, plongeant dans les entrailles du plus triste des astres lumineux, un long râle solaire appuyé par une voix symphonique vous expliquant très simplement votre situation “Suffering (Slide away ?) to the breaking chemical…”, par une suite de cliquetis aigües peu distinguables mais tout de même audibles et par une série de notes soufflées de toutes parts, illustrant une lenteur des plus déroutantes…

    Le chef d’oeuvre se meurt amicalement à travers une ridicule petite piste acoustique arborant l’aspect d’un solo de corde nous plaçant dans la vue de la caméra faisant l’état des lieux après la fin du monde : Absence totale de signe de vie sur des années lumières à la ronde, les planètes et leur écosystème restant pourtant intact… Édifiant…

  18. Dat' Says:

    Whoa putain, un commentaire presque aussi long que l’article lui même, énorme !

    Ben écoute, bien cool, ça permet d’enrichir à mort l’article, donc n’hésite pas. Et on est d’accord dans les grandes lignes !

    Pour les lyrics de “Look in The…” je ne peux pas t’aider, j’y comprends pas grand chose.

    Sinon j’avoue, je suis battu sur tes stats lastfm là, impressionnant xD (Même si chez moi aussi, Clark est premier)

  19. Slaj, visiteur Says:

    Hey hey ouais, je crois que cet album nous a rendu aussi enthousiaste l’un que l’autre =)

    Pour les lyrics de LITHN, écoute bien les répétitions, tu verras facilement qu’il ne susurre que le titre de la track x)

    Perso, j’ai acquis l’album le 16 Juin, puis même avant cette date, j’écoutais les autres (j’ai découvert Clark y’a quelques mois, à la sortie de Growls Garden EP, faut dire, donc bon >< ‘) et je suis tellement tombé amoureux que j’en ai suriné l’essentiel par mes enceintes en dépit des autres artistes que j’aurais pu être à même d’écouter… Je crois bien ne jamais avoir eu un tel besoin de découvrir une discographie de fond en comble… Ceci explique l’état de mes stats Last.FM ^^

  20. Pingouin, visiteur Says:

    cet album est sublime nous somme d’accord.
    personne n’a remarqué l’influence Joy Division sur le morceau Talis ? moi ça m’a frappé et ça me fait l’adorer encore plus !

    sinon ya moyen de faire partager le morceau bonus ? 😀

  21. ThaDrone, visiteur Says:

    Merci Dat' de m'avoir fait découvrir Clark (et tant d'autres!). Depuis, c'est à chaque fois chez toi que j'apprends ses sorties.
    Si ça peut te faire baver j'ai vu Clark à Dour l'année dernière et je t'assure que le bonhomme assure autant en live qu'en studio…

    (D'ailleurs tant que je suis sur les lives, j'ai vu Fuck Buttons la semaine dernière…si vous les voyez près de chez vous sautez dessus!)

  22. Neska, visiteur Says:

    Yop Dat,
    Je viens de recevoir l'album, enfin ! Du coup je relis ta chronique en meme temps.
    Une petite question à la con : moi, la troisième zik du disque s'appelle "Rainbow Voodoo". Tu l'appel "rainbow girl", c'est une différence version jap' / reste du monde ?
    Interrogation spontanée…

    ++

  23. Dat' Says:

    Neska ==> Euh merde, c'est une erreur de ma part, je devais être vraiment à l'ouest… Surtout que dans la conclusion, je réécris "Rainbow Voodoo" 😀

    ThaDrone ==> Pour Fuck Buttons, je viens de voir qu'un nouveau disque est prevu pour Octobre, produit par Weatherall en plus !!

    Pingouin ==> Tiens, pas bete pour Talis, même si je n'y aurais jamais pensé tout seul… Sinon le titre bonus doit trainer pas mal sur le net…

  24. Slaj91, visiteur Says:

    J'ai aussi vu Clark en Live, au Warp/Ed pour ma part… Ce fut trop court. J'y retourne, à Nantes cette fois, le 24 Octobre.

  25. Dat' Says:

    Ah ouai le Warp/Ed, excellente idée de live je trouvais… l'affiche etait vraiment cool…

    C'etait comment dans son ensemble? Perso Clark, c'est pour Novembre (avec FlyLo, !!! and co…)

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    ピーターSpeake-Marinさん本人が言うように「創作腕時計のインスピレーション源の多くは時間と哲学の関係から、ある西洋文化の角度から、蛇は地球上で最も早く現れる生物の一つで、最も早いと時間が何らかの関係の古い生物。ブランドコピー我々はない、時間は依然としては古来の存在、蛇も生き続けよう。私が設計の表が備えるが伝統的な概念、まるで私の創作の理念のように、希望というコンセプトが永遠の伝達に伝わる。時計の作品私のこの世代の出現は私のこの世代が終わり、まるで蛇のように。」 http://www.okakaku.com/brand-1-copy-2-cheap-0-max0-attr0.html

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    ブレゲ時計ですべてのシリーズの中で、最も直接Classiques経典シリーズを体現したブランドの伝統的価値観と完璧なタブ芸、このシリーズは200年以上の歴史を完璧にブレゲ伝承、それらのシンボル的な特徴が影響した高級腕時計制作史。2011年バーゼルブレゲプラダ カナパ コピー時計展が初めて発表されClassique 5717 Hora Mundi経典シリーズのタイムゾーンの腕時計、ブレゲ経典シリーズの精髄を演繹し。この項表は貴重な材料で作ら:18金やプラチナバラ950。オプション3種類の文字盤:南北アメリカ州、ユーラシア大陸やアジアやオセアニア—-分表世界を代表する一方、国境、計6種類の型番。時計の文字盤は同モデルで中央の藍鋼ブレゲ針の現在の所在指示タイムゾーンの時、分、秒、12時位の日付表示ボックスが同期が3日の日付読取り。一枚の隠しダイヤルを持って円環のマイクロ逆行指針は即時ボックスかも当面の日付を読み、24時間週期でゆっくり滑り。スーパーコピーブランド専門店当日の日付で、右に左からかすめ日付を帯び窓口後、円環の逆行指針は自らジャンプから窓の左側に同じペースで続けと新入生の日の調歩。 http://www.brandiwc.com/brand-super-4-copy-0.html

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