Amon Tobin – Foley Room

Orfèvre




Un nouvel album d’Amon Tobin est à chaque fois attendu, depuis son coup de maître “Supermodified”, comme un événement dans le monde de l’électronique. Peu d’artistes ont autant réussi à imprimer une telle “patte” sonore sur chacune de leur production.
Ce cher Amon avait annoncé le successeur de son “Out From Nowhere” des la sortie de ce dernier, il y a 5 ans. Il prédisait un virage, une façon “révolutionnaire” pour lui d’aborder la musique, bien loin de son ancienne méthode de sampling de vieux vinyles…
L’album sensé abriter une méthode “révolutionnaire” d’aborder le son, je l’ai attendu bien longtemps. Attente entrecoupée d’un Live Solid Steel en 2004 et de l’excellente BO du jeu Splinter Cell : Chaos Theory un an après, mais qui n’a jamais comblé totalement, tant le son “amon tobin” restait le même.
5 ans d’une longue attente, “Foley Room” sort enfin, en grande pompe sur Ninja Tune, agrémenté d’un DVD illustrant le processus de création, l’élaboration, et l’agencement des sons de ce nouveau projet.










Car Foley Room (Salle de bruitage en anglais) part à partir d’un concept simple :
Utiliser des bruits venant de tout et de rien comme “Sample”, voir base pour ses morceaux. Des travaux engagés pour la bande originale de film Taxidermia. Amon Tobin va laisser tomber son énorme collection de vinyles pour se tourner vers l’extérieur et bourlinguer à travers l’Amérique du nord et le Canada pour trouver toute matière première pouvant être intégrée dans sa musique.
Pour corser le tout, le brésilien d’origine et ses acolytes vont tout faire pour tirer des sons complètements inhabituels d’instruments basiques : On frappe sur des batteries avec cuillères et fouets de cuisine, on place des cymbales sur des lits de graines, on joue de l’archet sur tout et n’importe quoi.
Enfin, le musicien s’offre les services du Kronos quartet (Requiem for a dream, The Fountain…), d’une Harpiste et d’un percussionniste.


Reste que ce procédé n’est pas “Révolutionnaire” en tant que tel. Les artistes d’ambiant en particulier ont énormément utilisé des sons pris directement dans la nature pour confectionner de longues plages planantes. Biens des fous détournent voir torturent tout les instruments possibles et imaginables… (Aphex Twin truffe depuis longtemps ses pianos d’ustensiles en tout genre, on scie des guitares depuis la nuit des temps…)

Mais pas pour Amon Tobin, qui, va tout faire pour distordre, enrichir, sublimer toutes ces ressources et éviter sans l’ombre d’un doute l’album concept bien chiant. Pour s’en assurer, il suffisait de voir les deux “trailers” traînant sur le net depuis quelques mois, impressionnants, fédérant et appâtant un public bien plus large que celui strictement limité à l’électronique. (Trailers à voir en fin d’article)


Reste que cette boite de pandore a un fourreau digne de ses ambitions (on pourrait s’avancer avec un “comme d’habitude avec Amon Tobin / Ninja Tune”) avec ses multiples étuis pour loger le CD, le DVD et le livret. On appréciera la description de certaines pistes de l’album, comme un pendant écrit de ce que l’on pourra trouver dans le Dvd…






Bloodstone est un véritable coup de poing, calme, presque grandiloquant. Le Kronos Quartet est omniprésents, avec ses nappes de violons, graves et lourdes, avec une influence presque tzigane. Ces Notes de piano cristallines comme jamais, sonnant comme des gouttes d’eau échouant sur du cristal. Et au bout de quelques minutes, une machine de pressage industrielle se greffe au tout, imposant un rythme dur, pesant, permettant aux violons de se libérer de leur tension, sans perdre une seule seconde la classe des les premiers instants.
C’est juste ultime. A mille lieu des rythmes hallucinés des précédentes productions du maître, Bloodstone s’impose pourtant avec la même rigueur, donnant l’impression d’écouter la lente progression d’un colosse en métal, faisant trembler la planète à chacun de ses pas écrasants. A écouter le son à fond, au casque bien évidemment.


Esther’s va prendre le contre pied de cette première fresque, en imposant une structure faite de rugissements de moteurs, comparables à de vraies bêtes féroce. Le tout sur une guitare folle, pour une piste tendant plus vers le rock teinté d’Indus que d’électronique. Loin de faire morceau compilation Tuning, les moteurs sont ici complètements transformés, remaniés par le brésilien en les faisant ronfler comme jamais, comme pour rendre archaïque toutes les nappes et synthés crades que l’on a pu entendre dans un disque electro jusqu’à lors… L’impression de furie est énorme, et les fragiles notes de piano sont littéralement balayées des le démarrage du moteur. La qualité de son est énorme, tout emplit nos oreilles, seconde claque. Amon Tobin qualifiant lui même ce morceau de “Modern Surf Rock Music”.


Un dernier choc? Il suffit de voguer jusqu’à The Killer’s Vanilla.
Un orgue se faufile entre un rythme lent et retranché. Un violon semble parfois en émerger pour rajouter un coté poignant à l’ensemble. C’est beau comme la mort. Calme.
Moitié du titre, LA baffe de ce Foley Room. Le titre bascule dans une Drill folle, désarçonnée, métallique, tout est lâché, s’envole, part en vrille avec une vitesse presque incontrôlée. C’est simple, à la première écoute, ce titre fut une vraie décharge d’électricité. Vous connaissez sûrement la sensation. Quand votre vue se floute, qu’un grouillement parcoure la moindre parcelle de votre corps, que vous ne pensez plus qu’à une seule chose : ce qui s’agite dans vos oreilles.






On pourra être touché par la grâce de Horsefish, ou seule une harpe sera maîtresse du morceau, discrètement chapeautée par une guitare sombre. Le tout seulement chahuté par quelques digressions difficilement identifiables (eau? jouets? graines? couteaux?).

Peut être pour amadouer nos tympans avant le déluge effarant de Foley Room, véritable maelstrom métallique, partouze d’androïdes, ou aiguisements de couteaux semblent répondre à une chaîne de travail façon « Temps modernes ». Insectes, trains en marche, robots et machines industrielles semblent être les composantes énumérées dans le livret, pour construire une ambiance clairement claustrophobe, ayant d’étranges similitudes avec le titre “ΔMi−1 = −aΣn=1NDi[n]…” d’Aphex Twin, dans ses cassures comme dans ses suintements métalliques. L’abstrait moment de l’album, sans hésitation.






Amon Tobin va revenir à l’organique avec l’énormissime Big Furry Head, ou l’on arrête d’exploser les bpm pour adopter une rythmique presque Hip hop. La surprise vient de ses grognements et rugissements de tigres et de lions, véritablement impressionnants. Expérience clairement inédite d’entendre avec une telle pureté ces fauves nous feuler avec rudesse dans l’oreille, d’autant plus que ces sons sont passé à l’endroit, à l’envers et en diagonale, pour nous plonger littéralement dans la cage des félins. Déroutant. L’atmosphère à couper au couteau est désamorcée par une harpe toujours aussi fragile et superbe, faisant osciller le morceau entre menace et tristesse.

Et comment ne pas parler de Ever Falling et Always?
Le premier vous transporte dans une ambiance presque Beach Boys, avec ses choeurs lancinants et joyeux, défoncés par des bruits de vaisselles et d’une grosse vague semblant provenir d’un énorme édifice en rotation.
Le deuxième pointe dans les grosses réussites du disque, faisant presque penser à un morceau de Gang Gang Dance avec ces voix déjantées, hallucinées, martelées par des beats bien appuyés et une guitare bien lâchée. Le tout pourrait prévaloir de “Tube” pour Amon Tobin, à la manière de son cultissime “Four Ton Mantis”, tant l’ensemble est entraînant. Play it loud comme on dit.


“Foley Room” se clôt sur un presque émouvant At the End Of The Day, ou les violons, présents comme jamais et vous envoyant directement dans les nuages, construisent une ambiance de “vieux film” martelé par la patte d’Amon Tobin. On en pouvait pas rêver meilleur final.


De ce disque, seuls Keep Your Distance et Straight Psyché peuvent faire un peu plus pale figure, ne s’élevant pas vraiment par rapport à leur congénères, et manquant un petit peu de fougue et/ou de grâce. Reste que malgré ça, ils ne seront jamais dénués d’intérêt, ne serait-ce que pour entendre des sons venus de toute part, et de tenter de les reconnaître, comme sur le reste de l’album.








« Foley Room » pourrait servir d’exemple à tout ceux qui reprochent à l’électronique d’être un genre renfermé sur lui-même, fait par un neurasthénique reclus dans sa cave. « Foley Room », c’est justement la mue d’un artiste qui sort le nez de sa collection de vinyles pour aller puiser ses sons directement à l’extérieur. Rencontrer, explorer, découvrir.
C’est ce que le DVD, (environ 25 minutes), démontre, avec une esthétique remarquable. Voir un musicien electro attendre longuement le passage d’un train, allongé prés du chemin de fer le micro à la main, peut avoir quelque chose d’incongru au premier abord. Tout comme voir débouler en Jeep ce même Amon Tobin et ses acolytes dans un parc Naturel pour se balader avec des micros sous le nez de multiples animaux. Mais la vision du DVD change complètement l’écoute du CD après coup. Chaque son, chaque à-coup, chaque rythme renforce le caractère unique de l’ensemble. On ne peut s’empêcher de tenter de reconnaître la provenance de telle ou telle sonorité, bien souvent modifiée et fracassée par le travail titanesque Amon Tobin.
Mais loin de se limiter à un gigantesque Blind Test, « Foley Room » est un model du genre dans la construction de paysages musicaux escarpés.
Le meilleur album du brésilien ? Impossible de l’affirmer, tant le reste de son oeuvre tutoie les sommets. Mais ce disque marque (enfin) une réelle évolution dans le travail d’Amon Tobin. Le résultat final est certes toujours dans la même veine, mais la méthode d’approche est tellement différente que l’on a réellement l’impression d’écouter quelque chose d’inédit, de nouveau, d’incroyablement électrisant pour nos oreilles.
Car cela parle directement à notre imagination. Amon Tobin inventerait presque le disque à écouter comme l’on feuillete un livre d’image : prendre du plaisir sur chaque détail, chaque parcelle de ces paysages sonores, capturés sur le vif, en vous les présenter avec un talent infini…


« Foley Room » est un grand album, façonné par un génie, un chirurgien du son.

Grosse claque electro de l’année, avec la galette de RA… On n’en attendait pas moins…




Les deux fameux trailers :





Trailer 1, musique Esther’s (extrait)





Trailer 2, musique : Bloodstone (extrait)









Dat’
12 Titres – Ninja Tune



  1. LordMarth Says:

    Ca s’annonce bon tout ça faut que j’écoute ça rapidement avec RA :p

  2. Jaylinx Says:

    J’attends de m’imprégner du reste mais putain Killer’s Vanilla et Foley Room m’ont tué.

    Surtout Killer’s Vanilla en fait. La première fois que je l’ai écouté, j’étais crevé, en plein milieu de la nuit marchant dans Paris et j’écoute ce truc, j’ai eu l’impression de me soulever de terre et de retomber brutalement, abasourdi par la seconde moitié du morceau !!!!

    Abusé !

    Bon par contre j’ai honte, mais avant la sortie de cet album, je n’avais jamais entendu parler de ce type !

  3. Dat' Says:

    Raaa c’est clair Killer’s Vanilla, la meme chose, mais dans les transports en communs…
    Ce morceau est énorme…

    Sinon tu auras au moins la chance et le plaisir de pouvoir découvrir le reste de l’oeuvre de ce mec maintenant, certains de ses albums sont vraiment à ne pas louper…

  4. HOD Says:

    Pté ouais, son meilleur album je sais pas, en tout cas premier ex aequo facile avec Supermodified, Chaos Theory et Out From Out Where. :normand:

    Par contre t’as oublié de parler de Kitchen Sink qui, au niveau sample, déchire bien la gueule aussi. 😮

  5. Dat' Says:

    Tous les samples dechirent la gueule de toute façon ^^

  6. LordMarth Says:

    eh ben belle claquasse encore comme toi difficile a dire s’il est le plus marquant il va falloir laisser passer du temps mais il donne une impression d’application, de minutie dans chaque morceau. Un excellent album tout simplement

  7. S_Plissken Says:

    Hum… je sens que ce blog va faire mon éducation dans ce style musical 😎

  8. Dat' Says:

    Mais à votre service :jap: ^^

  9. S_Plissken Says:

    Big Furry head est absolument culte, j’en suis dingue ! Cet album est très bon il squatte mes oreilles pour un moment. Merci de cette découverte vraiment hors norme !

  10. mayoup, visiteur Says:

    Ce mec est un orfèvre ! Vous savez la plupart font des gros point de croix ( bon faut avoir une grand mère qui tricote pour comprendre ) alors que lui c’est de la broderie fine, de la haute couture ! Merci mossieurs Tobin !

  11. Quayb, visiteur Says:

    Moi aussi je me suis procuré cet album d’AMON TOBIN qui sonne très bien à mes oreilles malgré que la plupart ont décroché depuis l’album PERMUTATION avec sa pièce succès SORDID, ce qui fait bien des années déjà…
    Avec FOLEY ROOM encore sa ne sera pas la réconcilition pour eux, mais pour nous les autres c’est du bricolage fort invitant.
    Ma pièce préféré est BACK FROM SPACE.
    Note:Spielberg devrait au plus vite faire appel à ce genre d’artiste pour ses films de science-fiction.

  12. Esther, visiteur Says:

    I love him!!!! It’s a genius!!! Folley room est pour certains l’album le plus révélateur de qui il est. Amon se livre… Amon écrit un livre… Amon Tobin rentre dans l’histoire!!!!

  13. Bigorno, visiteur Says:

    Le concept même de la création musicale est boulversé après l’écoute de ce chef-d’oeuvre.

  14. yoann , visiteur Says:

    J’adore la façon que tu as de decrire ces chansons,c’est magique.Je suis fan d’Amon Tobin depuis que je connais Ninja tune et aucun de ses albums ne m’a déçu…En live à Dour c’etait une claque monumentale :)MERCI

  15. Dat' Says:

    Merci !

    Pour le coup, c’est un peu pareil avec Amon Tobin. On peu meme dire que le mec est sur une phase ascendante assez ahurissante…

    Meme si son Out From Out Where reste son chef d’oeuvre…

  16. arnaud, visiteur Says:

    Tout comme yoann, j’ai pris plaisir à (ré)écouter les chansons de cet album tout en lisant ta description que je trouve intéressante!
    Je voulais notamment réagir par rapport a ce que tu dis sur keep your distance et straight psyche, la première est en effet un peu décevante par rapport a des morceaux comme the killer’s vanilla par exemple, il reste qu’il y a quand même une forme musicale inédite, la “pâte d’amon tobin” est bien présente et pour moi ça fonctionne! J’aime cette chanson, elle ne me met pas en transe, mais elle est bien elle me donne du plaisir, bref je pense que c’est le principal!
    En ce qui concerne la deuxième (straight psyche), je trouve cela un peu dur de dire qu’elle ne s’élève pas au niveau de ses congénères, je trouve plutot que c’est différent, mais qu’elle n’est pas moins intéressante, d’ailleurs je trouve cette chanson magnifique tout simplement parce que je la ressens comme une pause dans l’album, une pause bien méritée après s’être pris foley room, big furry head, ever falling et always dans la gueule ^^ chansons qui sont toutes très riches en son! Bref j’ai du mal a expliquer ça mais je trouve ça très bien de pouvoir avoir autre chose que pleins pleins de trucs dans nos oreilles qui vont super vite, des sons dans tous les sens, c’est génial, mais c’est bien de pouvoir reposer un peu nos oreilles et notre cerveau, surtout qu’en il ne reste plus qu’une chanson avant la fin de l’album! Bref je ne dirais pas que straight psyche est inférieure aux autres chansons de cet album!

    D’ailleurs petite remarques concernant un truc que je viens d’entendre en mettant mon casque pour écouter les morceaux en même que lire la description:
    il y a plusieurs fois au début de quelques morceaux des voix très faibles voila c’est tout j’avais jamais entendu du coup je fais partager ^^ c’est ça qui est bien aussi de changer de support d’écoute (enceintes/casque…etc) parce que d’une part le support a des défauts et donc cela “cache” certains sons pour faire clair, et de plus on s’habitue a ce son donc lorsqu’on change d’écoute on se rend compte qu’il y avait pleins de choses qu’en entendait/écoutait pas…

    Bref, bonne soirée et désolé pour le pavé ^^

  17. Dat' Says:

    Hey, nop cool pour le pavé, au contraire, ça enrichit l’article du dessus !

    Bon pour le reste, je t’avouerai que je ne peux pas te répondre ça fait un bail que je n’ai pas écouté ce disque. Mais tu me donnes envie de m’y replonger, je vais essayer de le réécouter rapidement ^^

    Et totalement d’accord sur les changement supports d’ecoute, ça peut changer pas mal de choses parfois…!

  18. staphi Says:

    Pour les fans de Clark, il est sorti un maxi de remixes de Kitchen Sink. 4 titres, de Clark donc, de Sixtoo, de Noisia et de Boxcutter. Il faut ABSOLUMENT écouter le remix de Clark si vous avez aimé Body Riddle autant que moi. Une mélodie magnifique nait, puis se retrouve absorbée dans une espèce de mutation sonore comme notre amis sait si bien les faire. Moi ça ne manque pas de me faire une sorte de fussoir à chaque fois. Avis aux amateurs :

    http://www.youtube.com/watch?v=llVe7BrndKA

  19. Dat' Says:

    Je confirme, superbe remix !

  20. Comix Says:

    Je n’ai rien à ajouter à l’excellente chronique de Dat’ sauf bien entendu d’insister sur le fait que Kitchen Sink est une grosse tuerie, pour moi, la piste la plus impressionnante de l’album, voire de la carrière du bonhomme, peut-être pas la plus plaisante mais l’expérience sonore est tout simplement hallucinante, le morceau doit s’apprivoiser (ou plutôt nous apprivoiser puisque lui ne change pas), la mélodie est juste suggérée, notre cerveau comble tout seul les trous entre les balises, et le rythme fait pénétrer l’ensemble à coup de beat moites et métalliques.

    Sinon, je tiens également à défendre Keep Your Distance que j’adore écouter en particulier pour dix secondes qui me hérissent les poils à chaque écoute, ces dix secondes, de 3:42 à 3:52, ne sont rien sans le reste du morceau et le morceau n’est rien sans ces dix secondes, à ce moment tous les sons se rencontrent en un équilibre parfait, ça décolle et tout bascule. Magnifique. Attention, j’ai de bonnes enceintes sur mon ordi mais ce passage tombe à l’eau car mes basses trop lourdes noient la montée qui débute à 3:42, je ne peux que l’apprécier au casque. Rien que pour ces dix secondes, Keep Your Distance se propulse dans mes morceaux préférés de l’album.

    Pour finir, je tiens à renseigner ceux qui ne sont pas au courant que durant l’année 2010, Amon Tobin produisait pratiquement un morceau tout les mois distribués sur son site officiel, la compil’ de ces dix titres est sortie en album digital et s’intitule Monthly Joint Series, la première écoute fort réjouissante me dit que cet EP va squatter mon lecteur pendant un petit moment. Sinon, le môssieur compte sortir 3 albums cette année : Un album studio ISAM (que j’attends en me bouffant les doigts, sortie prévue peut-être en mai)), un nouvel album Two Fingers, et un remix de Chaos Théory. Miam.

  21. Dat' Says:

    Ah Comix, ton commentaire fait plaisir, vu que moi aussi je bloque souvent sur 10 secondes d’un morceau, qui au final changent tout.
    Donc je vais reecouter ce Keep Your Distance avec attention. Justement, comme bien souvent, on passe à coté d’un morceau, jusqu’à ce qu’un detail qui nous avait échappé déboule, et révèle completement le morceau, ou le disque.

    Je n’etais pas au courant pour les news 2011 d’Amon Tobin, merci des tuyaux…!

  22. Comix Says:

    Yep ! Sortie officielle d’ISAM prévue pour le 23 mai… Je dis bien officielle… Rhâââ, en fait j’ai craqué en regardant sur la mule, je tape ISAM, comme ça pour voir, par curiosité, surtout que depuis trois mois j’ai pratiquement fini de bouffer la moitié de mes premières phalanges, et puis la je vois l’album, et puis alors je me dis, c’est sûrement un fake vu qu’il est pas encore sorti, mais bon si c’est du genre fake Altered:Carbon, allons-y gaiement, j’écoute l’album, pas de doute, c’est lui, ça ne peut être que lui et bordel ! Cet album est une tuerie, tellement une tuerie que je me l’achète quand même à sa sortie (en plus, l’artwork est dément), et si ça se trouve, il sera encore différent mais pour l’instant, je plaide coupable un peu honteux et pour oublier cette mauvaise action, je vais me reprendre un fix de ce supposé ISAM, voyage sonore qui se propulse sans encombre tout en haut de mon top 2011.

  23. Comix Says:

    D’ailleurs, honte sur moi, l’album est désormais disponible en écoute intégrale à cette adresse :

    http://www.musique-culture.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1550:amon-tobin-isam-en-ecoute-integrale&catid=79:techno-electro&Itemid=2

    Je n’ai plus qu’a me flageller en public en me roulant dans la cendre…

  24. Dat' Says:

    ahah pas mal les deux messages.

    Ben ecoute, je n’ai toujours pas jeté une oreille sur le disque, j’attends le LP (à part Goto10 que j’ai écouté, et qui démonte, le son est incroyable)

    Bizarrement par contre, je dois etre le seul, mais je suis pas affolé par l’artwork, je trouve qu’il aurait été beaucoup plus beau en “dessin”

    Par contre, il y a cet artowrk alternatif (?) que je trouve sublime http://www.adnsound.com/wp-content/uploads/AmonTobin-Isam.jpg

    Dat’

  25. Comix Says:

    Yep ! Je l’avais repéré ce papillon cosmique, peut être à l’intérieur du boîtier, mais j’aime beaucoup le crâne aussi, en tous cas, méchant album qui sort exactement en même temps que le nouveau EP de Raoul Sinier : The Melting Man… Wxfdswxc2 n’était il pas sorti en même temps que The Foley Room ? Coïncidence ?

  26. Dat' Says:

    J’ai toujours pensé que Raoul Sinier et Amon Tobin était une seule et même personne. Nous sommes sur le chemin de la verité !

    Sinon pour le papillon, je suis ok pour une version deluxe avec cet artwork !! (genre la pochette carton qui se glisse au dessus du boitier normal.
    Toujours pas écouté en entier ce Amon Tobin mine de rien.

    Et il y a le Mondkopf qui se profile aussi !!

    Dat’

  27. Comix Says:

    … Et pis aussi l’EP “Cubist Reggae” de Venetian Snares, encore le 23 mai… Vortex spatio-temporel ?

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