Cum on My Selector 2


4 am : Mondkopf, Rockwell, Lysergic, Duffstep, Grems, The Streets, Lana Del Rey, Zomby, Mdrum & Nguzunguzu



En regardant la petite sélection de morceaux faite il y a deux mois, avec pour fil rouge le slow motion et la musique écoutée après 3am, je me suis rendu compte que ces 6 tracks étaient certaines de mes préférés sur l’année 2011. Et vu que le top de l’année, prévu pour début Janvier, va comme d’hab tenir sur 30 pages, je me suis dis qu’il était bien de liquider et de parler de quelques morceaux de plus, pour finir l’année en beauté (et dieu sait si cette dernière aura été secouée). Traiter de morceaux en sortant du carcan album, ça fait du bien.

Petite sélection donc, avant le Top 2011 qui arrivera en début de mois prochain.



———————————————–




> Mondkopf – Day of Anger

Je pense que ce Day Of Anger est l’un des morceaux (si ce n’est “le”) qui m’a le plus marqué cette année. L’intro dantesque m’avait arraché la gueule à la première écoute. Ces énormes vibrations, qui déboulent au milieu d’un piano à chialer, puis ses handclaps qui annoncent un morceau hallucinant, avant de débouler sur un matraquage sans merci, ça m’avait grillé les neurones. Mélodie superbe, kicks mondkopfiens pachydermiques, rage contenue, saturations dingues, ce diamant écrase un album excellent, mais qui n’arrivera jamais à retaper aussi fort. Mondkopf m’avait tué il y a des années avec sa première version de Ave Maria, en catimini sur son myspace, qui était beatless, presque religieux. Il revient me tabasser en 2011, avec un morceau ultra violent. Traumatisme.






> Rockwell – Aria

Tombé sur ce morceau un peu par hasard sur le net, Aria est un voleur d’âmes. Le cul entre deux chaises, entre Uk Garage vaporeux emprunté à Burial, et drum and bass cassée et rachitique, Rockwell balance un petit bijou qui balaie presque toutes les tentatives façon”me too i wanna do like people who wanna do like burial”, et dieu sait si elles sont nombreuses. Le morceau peut sembler un peu long à la première écoute, puis se révèle, avec ce beat claudiquant, qui semble dans le même mouvement ralentir en mode ambiant et vriller jungle sur une demi-seconde. Avec en bonus des voix dance passées au filtre bullet-time, placées avec minutie. A écouter au beau milieu de la nuit, une bière à la main, en fixant la lumière blafarde de son ordinateur se refléter sur la courbure d’un dos nu (ou juste affalé comme un con sur son sofa en fait). Je ne sais pas vraiment ce que le groupe a fait d’autre à part cet Ep, mais on va surveiller ça avec grand intérêt.






> Lysergic – Black Coaches

Slow-Motion enfumé toujours, avec un Ep gratuit qui m’avait été conseillé dans les commentaires de ces pages. Merci pour ce conseil, cette mini livraison de Lysergic a beaucoup tourné, hanté par le premier Black Coaches, superbe morceau Uk garage qui tire franchement sur les psychotropes, dans une cave, avec bruit de chaines et portes de prisons qui grinces. Lysergic sample Billie Holiday en regardant Martyrs de Laugier, c’est entendre de la soul en marchant dans le couloir de la mort, c’est une relecture du Öngyilkos Vasárnap de Venetian Snares après avoir avalé une tablette entière de Dogmatil, seul dans un asile. Le rythme se dessine tranquillement, ne partira jamais vraiment, avalé par la fumée, et les synthés cristallins. Et au milieu, cette voix dingue, qui lâche par bribe sa litanie à chialer, à travers les murs capitonnés.






> Duffstep – Together

Retour à du Uk Garage plus classique avec Duffstep, qui a déjà le nom de plus cool de l’année. J’attendais beaucoup de son LP sortit début 2011, qui m’avait au final un peu déçu, à partir dans tous les sens sans jamais réellement accrocher. Il est pardonné avec cet Ep composé d’une seule track, très bon Together, ultra basique dans sa recette (rythme uk, nappes ultra cramées, voix pitchées qui disent “love you, love you” mais qui marche parfaitement, en s’envolant totalement dans sa seconde moitié. Du bon boulot, qui prouve que l’on a pas besoin de faire du Uk alambiqué pour parasiter les tympans durablement.






> Machinedrum – Where did we go wrong ?

Autre diamant absolu de l’année, le roi Machinedrum m’a littéralement flingué avec sa fin d’album. Un Lp chelou mais bien foutu sur Planet-Mu, assez uptempo, qui échoue sur une piste mirifique. Le trip slow-motion-voix-pitchée-de-l’année. Je ne peux même pas d’écrire ce truc, tant il m’a foutu une baffe, arrivant pour clôturer un disque qui s’oublie carrément après écoute de sa conclusion. Pour moi, c’est au même niveau que les interludes tire-larmes d’un Burial, façon In Macdonalds. Encore mieux même, vu qu’il a le bon gout de durer 4min. En plus, le truc au départ semble bizarre, un peu bancal, on se demande si tout est bien réglé, avec ses simili-fausses notes qui semblent géner la béatitude du tout. Et quand le morceau s’efface peu à peu, tranquillement, longuement, une seule envie subsiste : le refoutre pour faire durer le tout un quart d’heure.






> Nguzunguzu – Got U ( Canblaster & Berou Bonus Remix)

Typiquement, le type de remix qui éclate la version originale (sympa digression Uk qui n’avait rien de mémorable). Là, les deux zozos te sortent des hanclaps et des synthés dance ultra cramés, mais surtout bien jouissifs. Un petit coté Moombathon pour la route, mais c’est clairement cette aura “cours de récré en 92-95 et Hit Machine” qui emporte Got U. Mélodie qui bouffe le tympan, claviers super beaux, samples imparables. C’est mortel, le bonbon sonore que j’ai lancé à chaque fois qu’il me fallait remuer du popotin en sortant de la douche. C’est émo, c’est dance, c’est planant, c’est dosé à l’extrême, ça pue la virée dans une bagnole pourrie avec ses potes, avec le poste à fond. Nostalgie. Une vraie bombe sans prétention, qui puise autant dans la putasserie de la belle époque que dans le Uk garage d’aujourd’hui.






> The Streets – The morning after the day off on one

Mike Skinner a parlé, The Streets est mort. En même temps, après un 4ème album très moyen, et un dernier Lp absolument déprimant comparé à ce que pouvait faire le génie anglais dans sa jeunesse, ce n’est pas si grave. Chant du cygne, Skinner a balancé une mixtape gratos, bien branlée, bien hiphop, dernier petit plaisir avant fermeture. Sur cette tape, un morceau qui avait déjà perlé sur Youtube, qui me rappelle le The Streets d’antan, celui qui parlait de clopes et d’ennui d’une façon presque clinique. Sur la tape, c’est avec un feat cool de Trim, mais on préfèrera la version youtube, dénudée, qui amplifie ce coté paumé et mélancolique du morceau. The Streets m’avait administré une baffe gigantesque il y a dix ans avec le morceau Turn The Page. Il finira sa carrière dans mes oreilles avec un titre presque aussi bon. Merci pour cela.






> Grems – Gens du Passage

J’étais sur que Klub Sandwich allait être THE projet 2011 de Grems. C’était limite du fan-service pour moi. Et le Grems electro, je le vénère. Mais c’est au final avec son morceau le plus hiphop de l’année, tiré de son mini-lp Algèbre, qu’il me cassera la tronche. Le disque est mortel, mais Gens du Passage bazarde tout sur son passage, en touchant à la perfection. L’instrue de Noza déjà, superbe, toute simple en apparence, avec un rythme nickel. Un Grems qui assure bien évidemment, avec ses rimes en diagonales et ses phrases d’extraterrestre. Mais aussi un Némir qui sur-démonte le morceau, en posant avec une prestance hallucinante, un aplomb de fou, et une manière d’articuler fascinante, donnant un coté hypnotique à chaque syllabe. Le tout enveloppé une ambiance mélancolique exacerbée par ce refrain qui fini de te faire claquer des doigts tout en te canant le moral. On a des vies chelous quand même…






> Zomby – Lucifer

La crise de nerf. Il est bien cool le Dedication, avec cette pochette de folie. On sautille sur les mélodies émo 8bits du bonhomme, on kifouille le r’n’b drogué feat Panda Bear. Normal. Puis vient Lucifer. Dès les premières secondes, tu sais que tu vas aimer. Que cela risque d’être le morceau de l’album. Grandiloquence electronique. Synthés de fou. Tu te crois dans un My Love de Timberlake revisité par un dépressif. Chair de poule mais swag au maximum. Asap Rocky se coupe les veines après avoir baisé 3 mannequins. Tu sens que le morceau va exploser, s’envoler, te vriller la colonne vertébrale. Mais tout s’arrête. 57 secondes. 57 putains de secondes, rien de plus. Aberrant. Ridicule. Le coup de pute. Mais la minute est tellement mortelle, qu’on la passera en repeat 5 fois de suite. On se console comme on peut.






> Lana Del Rey – Diet Mnt Dew / Blue Jeans

Le morceau Video Games me fait un peu chier. Born To Die me semble bancale, comme s’il manquait une idée principale dans toute cette emphase. Les autres morceaux de la chanteuse m’en touchent une sans faire bouger l’autre. Bref, c’était mal barré pour l’année Lana dans mes esgourdes. Et boum, je tombe sur Diet Mnt Dew. A dire vrai, j’avais cliqué dessus pour me marrer, parce que je bois une canette de cette boisson presque tous les jours. Vlan, morceau d’une grande classe, loin de la grandiloquence-doigts-dans-la-gorge de tous ses autres morceaux. Un truc imparable, soul mais entrainant, pas larmoyant, traitant pourtant d’une nana se faisant à moitié tabasser par son mec. Alors je prospecte, je me renseigne. Puis je tombe sur Blue Jeans, superbe face b ( ??) du single Video Games. Ouai, là aussi c’est grandiloquent. Mais Blue Jeans, c’est un peu comme si une nana voulait faire du Chris Isaak. Comme si on voulait faire ressusciter les ultimes Wicked Games et Blue Hotel, mais en mode batard, faussement expérimental, et féminin. Car ce Blue Jeans a presque la même aura que les deux morceaux précités, sublimée dans le clip par son dernier quart, après l’explosion, où Lana efface enfin le coté photo-profil-facebook-boudeuse pour ce qu’elle semble être vraiment : Une pin-up mortelle. Wicked fuckin’ games. Diet Mnt Dew, son meilleur morceau. Blue Jeans, le plus épique. Profitons en, la mission première de la maison de disque de Lana semble être de polir la chanteuse à l’extrême, pour ne pas se priver des passages radios grand public.







Dat’

Facebook



  1. fun88 สมัคร Says:

    Hello colleagues, how is all, and what you wish for to say
    on the topic of this post, in my view its truly amazing in support of me.

  2. خرید قوزبند Says:

    خرید قوزبند

  3. homepage Says:

    Having read this I thought it was rather enlightening. I appreciate you finmding
    the time and energy to put this informative article
    together. I once again findd myself spending a significant amount of time both reading and commenting.
    But so what, it was still worthwhile!
    Pump muscle for women homepage build muscles

  4. ladbrokes Withdrawal time skrill Says:

    ladbrokes Withdrawal time skrill

    Cum on My Selector 2 » Blog Archive » Les Chroniques Automatiques

Leave a Reply