Tomorrow comes today
Parceque c’est la fin de l’année, je balance un dernier petit Cum On My Selector, avant le sempiternel top de l’année, qui sera publié début Janvier, comme d’habitude. De quoi patienter et écouter quelques gemmes avant le nouvel an, et revenir sur deux trois disques que je n’ai pas eu le temps de chroniquer, en plus de quelques gemmes parues sur des Ep/Lp sortis trop discretements. Bonnes fêtes donc, et rendez-vous début janvier pour le (j’espère) gargantuesque Top 2012 !
Young Fathers – Sister
A la première écoute de ce morceau, je n’ai pas pu m’empêcher de lancer un “putain ce tube !” à haute voix. Pour le moment, le groupe n’est rien, mais risque de peser lourd après la sortie de leur premier EP, par Anticon, pour début 2013. Si j’ai bien compris, Young Fathers avait déjà sorti discrètement la galette en autoprod, et le label californien a fleuré le filon, en signant le groupe écossais pour rééditer le tout. Franchement, je n’avais pas été autant frappé par un morceau estampillé Anticon depuis le Can’t Feel Love anymore de Bike For Three. Ce Sisters est une tuerie, un mix parfait entre le hiphop cockney et un rock tribal à la Tv On The Radio. A dire vrai, c’est presque ce que j’avais imaginé pour le futur de la bande à Sitek, ce que le groupe aurait du pondre : Instrue folle, couplets parfaits, et surtout refrain lumineux, superbe, imparable.
Les mecs sortent de nul part, et balancent une mixture qui écrase toute concurrence. A chanter sous la douche, à mettre à fond dans sa voiture, à écouter comme un dingue en sautant dans sa chambre pour se donner un peu de courage avant une nouvelle semaine de boulot. “Fuckin Awesome song” dit un commentaire youtube, pour une vidéo inexplicablement encore trop peu consultée. Autant vous dire que si le reste de l’Ep est du même calibre que ce Sisters, on tient déjà l’une des sorties majeur de 2013.
Barker & Baumecker – Schlang Bang
Pas eu le temps de faire une chronique en bonne et due forme, car le LP de Barker & Baumecker est arrivé bien en retard au Japon. Et ça m’embête, car j’ai aussi un peu pris mon temps avant de me pencher sur ce LP, qui pourrait bien se retrouver dans les plus gros disques de cette année 2012. Pris mon temps, car malgré les bonnes critiques, j’étais sur de tomber sur une galette de techno allemande bien dark et assommante, ce qui me fatigue pas mal ces temps-ci. Grosse erreur. Car le disque part dans tous les sens, et réserve pas mal de surprises, entre techno choquante (Buttcracker) et fresques belles à pleurer (Spur, Sektor…). Mais l’album, c’est aussi beaucoup d’electro fortement influencée Uk Garage, comme ce Schlang Bang ahurissant, morceau 2step vicieux et défectueux, qui te rend dingue avec cette bassline bien traumatisante, qui te casse la tronche avec ses rythmes claudiquants. On a l’impression d’entendre Jacques Greene faisant la BO du clown ça, il est revenu, via une musique qui transpire les caves londoniennes/boites berlinoises, mais avec des danseurs aux moignons protubérants au milieu du dancefloor. Inhospitalier, excessif, imparable. Tube vicié, mais tube absolu, évidemment.
Ital Tek – Yesterday Tomorrow Today
Parler d’une époque révolue, c’est toujours marrant. Il fut un temps, en 2007, où Planet-Mu allait changer doucement la facette de la musique electro en Europe, en commençant à balancer des LP de Dubstep bien lourds et métalliques, sans savoir que ces derniers allaient engendrer, quelques années après, des monstres ignobles. On peut parler du sublime premier LP de Distance, My Demons. Ou de l’excellent MRK 1. Du plus apaisé Pinch. Des mecs qui n’existent plus vraiment, broyé par la vague du bro/dubstep actuel. Mais en 2007, il y a eu aussi l’Ep d’Ital Tek, indispensable 4 titres lui aussi précurseur d’un genre. Avec, en point d’orgue, le morceau White Mark, qui m’avait foutu une baffe monumentale à sa sortie. Le mec a senti le vent tourner, et s’il est resté sur Mu, sa musique ne flirte que de très loin avec le mouv’ dubstep. Pas eu le temps de chroniquer son nouvel LP sorti il y a quelques semaines, faute professionnelle, car Nebula Dance est une sacré galette. Juke-electronica, ou IDM légèrement footworkée, comme le veut la tendance actuelle chez Mu, Ital Tek balance avec Yesterday Tomorrow Today une intro qui pourrait presque être celle d’Itsu de Plaid, avant de lâcher les rythmes épileptiques fourmillant de partout. C’est super beau, parfaitement maitrisé, et même si un peu trop sage, impossible de ne pas s’en délecter.
Sand Circles – White Sand
Le LP Motor City de Sand Circles est un drôle d’objet. On y trouve quelques complaintes synthétiques brumeuses, deux trois fresques chiantes comme la pluie, et une poignée d’élucubrations techno façon Detroit sous morphine. Et au milieu de tout ça, une track magistrale, White Sand, qui concentre toutes les directions arpentées dans le LP, pour accoucher d’un bordel techno-shoegaze fascinant, rouleau compresseur frisant les tympans, à base de clavier larmoyants et nappes étouffantes. Le beat est lourd, pesant, binaire et presque atone, bâillonné par le mur de synthés assourdissant. On écoute ce White Sand les yeux écarquillés, à tenter d’identifier un semblant de logique dans cette mélodie de fin du monde. My Bloody Valentine réinterprété par une baleine dans les fonds marins, ou un Fuck Buttons dépressif coulé sous trois mètre de béton. On aurait juste voulu que le titre dure 3 minutes de plus, histoire de voir tous nos repères temporels voler en éclats, annihilés par cet ovni one-shot, secouant un disque un peu trop sage. On va quand même surveiller ça de près.
Egyptology – Airborn Corridor
Des groupes qui font de la musique avec comme base des synthés vintages, il y en une tripoté. C’est parfois très beau, souvent banal, flirte entre le boursouflé et le fascinant. Sur ce Airborn Corridor, ça commence de façon un peu neutre, loin d’être saisissant. Mais le morceau dure plus de 7 minutes, et semble vouloir prendre son temps. Tu comprends que le bordel va être une tuerie à 2min56 exactement. Cette petite mélodie imparable qui débarque. Qui se déplie, qui se dédouble, qui te parasite graduellement les synapses. La science de la litanie. On peut dire ce que l’on veut, c’est quand cette dernière est belle qu’un morceau est réussi. Et là, à partir de cette fameuse 2min56, le morceau part dans une complainte mélancolico-spatiale, un truc beau qui te plante des étoiles dans les yeux et des rêves dans le cul, qui te donne envie de dériver sans vie dans les voies lactées, à la recherche d’une planète inconnue emplie de miel et de corps nus. Slagsmålsklubben émo après une rupture amoureuse, Emeralds décharné en train de chuter dans un ravin sans fin, Egyptology lâche un album contenant quelques pistes sacrées. On est d’autant plus étonné de voir que derrière ce blaze se trouve notre (ancien) hystérique O.Lamm et son pote Domotic. Glisser sur ce morceau en pleine nuit blanche ? Bonheur.
Burial – Truant / Rough Sleeper
Sérieusement, ça commence à me foutre sur les nerfs de me faire baiser à chaque fois. A CHAQUE FOIS. quand un nouvel Ep du mec sort, je me dis toujours “bon Burial, j’adore vraiment, mais il faudrait que le mec change un peu de recette, qu’il évolue quoi”. Le mec fait peu ou prou la même chose, si l’on écoute pas attentivement. Et pourtant, il me défonce le coeur. A chaque release. Et celle là peut être encore plus qu’une autre. Le mec continue son trip de morceau très longs contenant plusieurs segments differents les uns des autres. Les ruptures peuvent gener. Mais bordel, comme c’est beau. Comme c’est pur. Comme c’est parfait. Les synthés de Truant te donnent envie de chialer. Cette voix qui intervient à partir de 1min50 me brulent l’échine. “I felt in love with youuu”, c’est exactement ça, continue de susurrer mademoiselle, car je t’aime tellement.
C’est marrant, car cet Ep d’une demi heure ressemblerait presque à une mixtape, d’idées jetées les unes avec les autres, rampe de lancement pour un prochain album. On rêverait presque d’un disque de la sorte, une piste seule d’une heure, compilant une quinzaine de petites tracks ans début ni fin, que l’on croiserait dans nos oreilles comme de simples tranches de vie dans le métro. Burial est un fou, Burial est un enfoiré, Burial est toujours trop haut. Ici, on a l’impression que le bonhomme tend vers un Uk Garage plus assumé, moins enfumé, et ce n’est pas pour me déplaire. Allez, continue de sortir tes claviers émo, tes voix d’anges et tes rythmes biaisés. Et sort ton album bonhomme. En attendant, on se bouffe ton Ep parfait jusqu’à la mort. Petite anecdote, cette video pur Truant montre le trajet inverse exact (Odaiba vers Shimbashi) de celui de la video du Boards Of Canada x Machinedrum. La coïncidence est assez marrante pour être signalée.
Jason Grove – Bonus Beats
Oh, oh, oh. A la première écoute de ce Jason Grove, je n’ai pas pu empêcher un très large sourire se dessiner sur mon visage. Car Bonus Beats, c’est tout ce que j’aime, et que j’ai pourtant du mal à trouver. Alors oui, c’est de la Deep House. Et de la Deep House, il y en a plein. Oui c’est aussi quelque peu mâtiné de Uk Garage, avec voix puputes-soul et rythme boiteux. Là aussi, il y en a beaucoup, des morceaux de la sorte. Mais celui-ci arrive à trouver l’équilibre PARFAIT entre Deep House et Uk Garage. Putain, tout est mortel, c’est parfait, absolu, ça pue le sexe et le stupre, la mélancolie et la nuit, les mannequins fatiguées sur hauts talons et les vieux camés affalés sur canapé. Malheureusement, l’album 313.4Ever n’est pas aussi parfait sur toute sa longueur (sinon il se serait retrouvé direct en haut de mon top de l’année) mais recèle de bijoux gravement affriolants. Ce Bonus Beats, ce n’est pas de la drague sur internet, mais du putain de racolage bien moite entre deux bières dans une boite de nuit. Un truc qui fait bander, mouiller et battre les cœurs. Et c’est bien ça le plus important.
GoldFFinch – Belle
Hey, je ne pouvais pas finir un Cum On My Selector sans un morceau de 2step bien cliché, avec voix pitchées, beats à la El-B et mélodie émo ! Alors ce Belle, je suis tombé un peu par hasard, et quelle bombinette les amis. Hilghlight d’un excellent EP (Model fracasse pas mal aussi), cette production de GoldFFinch (from Belgique, pas bien connu) existe surtout grâce aux très beaux synthés planants œuvrant dans le fond, bouffés par la midinette essoufflée qui lance ses “togezer gess you gat to ké di try” inintelligibles, mais diablement sexy. Vu les 3 ou 4 ep sorti par le bonhomme cette année, on devrait en savoir plus en 2013. Du bon boulot.
Dat’
This entry was posted on Friday, December 28th, 2012 at 1:03 am and is filed under Chroniques. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
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