Ma vie penche: Eartheater, Ross from Friends, Deadbeat & The Mole


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Eartheater Pheonix Ross from Friends Deadbeat the mole



Le réveil sonne exactement à 7:34am. L’application Home a calculée, en fonction de mes respirations et cycles du sommeil, que ce moment était le plus optimal pour un début de journée plein d’énergie. Je suis pourtant explosé, la sensation de ne pas avoir dormi, bouche sèche, yeux torves. Le somnifère n’a pas été complètement éliminé par l’organisme, encore lové dans mon cerveau, tel un parasite. Je passe dans ma salle de bain, un bouton poussé du doigt et le bain se remplit automatiquement. L’algorithme fixe la température à 36, pour graduellement augmenter jusqu’à 41 degrés, moyenne calculée sur mes bains des 6 derniers mois.
La musique commence en même temps que la toilette, l’algo décide de mettre une compile de PC Music, décidant de lui même qu’avec mes écoutes répétées d’Aphex Twin et de Charli XCX ce mois ci, cette sélection siéra au mieux à mon mood pré-boulot du lundi matin.
Affalé dans la baignoire, assommé à l’idée de devoir aller bosser, je regarde mollement mon fil Instagram: un mélange de photos d’astronomie et de mannequins tatouées semi-dénudées. L’algorithme décide pour le moment d’éviter les news de mes amis/familles, ceci basé sur mon engagement quasi inexistant le matin avec mon cercle proche. Ces updates seront savamment distillées plus tard dans la journée, quand je serai plus amène à répondre à leur messages.



Une nouvelle alarme sonne à 8:28, me sommant de prendre la route pour aller bosser, l’application Subway décidant que maintenant est l’heure optimale pour quitter la maison, vu les changements de métros à venir. J’enfile mon costume, ma cravate, mets mon masque, et sors dans la rue, les écouteurs enfoncés dans les oreilles.

Au vu de la température du jour (23 degrés), du ciel sans nuage, et de mes statistiques d’écoutes de ces 3 dernières semaines sur le trajet du boulot, l’algorithme musical décide de me passer le nouvel album de Future, en commençant directement par le troisième morceau, le plus amène de me plaire (rating 92% positif). Je tente de changer d’album pour une musique plus calme, mais l’algorithme me propose plutôt de rester sur le même disque et d’écouter la track (rating 89% positif) avec Young Thug en featuring, alors je laisse couler. C’est pas mal ce morceau. Ça va, sans plus.

Brouillant la musique, l’algorithme de Google Maps me propose de tourner à gauche, puis à droite, calculant une alternative optimale jusqu’à la station de métro, vu que mon trajet journalier est aujourd’hui impacté par des travaux sur l’axe principal. Arrivé dans la station, l’algorithme m’envoie une notification, me conseillant de me mettre devant le wagon 4, plus probable à être vide à ce moment de la matinée, et meilleure façon de réguler le trafic voyageur en évitant les voitures bondées.
Je m’assois dans un coin, toujours à moitié endormi. Au vu du bruit environnant, l’algorithme décide de passer à un album de Grimes, pour couvrir le barouf du métro, mais aussi séant mieux à l’aspect mélancolique d’être convaincu de gâcher sa vie pendant une semaine de plus. Je ne suis pas trop fan des derniers morceaux de Grimes pour être honnête, mais bon, j’ai pas d’autre idée, certains sont pas trop mal, alors je laisse encore couler.
L’algorithme me tire soudainement de mes rêveries via une notification collective, sommant tous les passagers de la rame à mettre leur masque chirurgical sur le visage, car quelqu’un non testé est entré dans la rame des vaccinés par erreur.
Grimes me stresse un peu, alors j’ouvre mon app musicale, et clique sur la playlist “Daily Mix – Made for you” basées sur mes écoutes loggées ces 6 derniers mois. C’est rassurant, réconfortant, que des morceaux que je connais par coeur défilent dans mes oreilles, pas de surprise, donc pas de déception, je me sens mieux à l’aise.



Arrivé à ma station, mon Phone m’envoie une notification push sur les promotions 50% à la boulangerie face à mon boulot, geste désespéré lorsqu’un business pense qu’il perd un client, vu que je n’y suis pas allé depuis plus de deux semaines.
Petite sonnerie dans mes oreilles, congratulations, l’algorithme me félicite pour avoir fait 2500 pas marchés aujourd’hui. A la réception du taff, après la prise de température, l’application Work me demande d’emprunter l’ascenseur 6, pour éviter la congestion et les files d’attente.

Dans mon alcôve, devant mon poste de travail, ordi allumé, je fais grise mine au vu de la centaine d’emails à traiter, moisissant dans ma mailbox. L’algorithme de MySchedule a décidé d’un emploi du temps assez chargé aujourd’hui, et me conseille fortement d’organiser des meetings visio avec mes supérieurs, au vu du manque de contact “corporate” sur ces trois dernières semaines. Je traite mes emails un par un, de façon quasi robotique, suivant l’ordre d’importance et de criticalité calculé par l’Application Outlook Pro.

12:47, une nouvelle notification me tire de mes limbes, l’algorithme de Work, basé sur le contact tracing de tous les employés, atteste qu’il est fortement recommandé d’aller prendre ma pause déjeuner maintenant, ceci pour réduire au maximum le risque de contaminations dans les restaurants aux alentours de l’entreprise. Au vu des légers écarts caloriques de ces derniers jours, l’app Healthy de l’algorithme me propose trois choix de restaurants, et j’opte pour une commande en ligne au salad bar. Pas de surprise, tout est déjà décidé sur les ingrédients et la sauce, basée sur les préférences alimentaires de ces 6 derniers mois, et pour le coup, de ce côté là, ils ne se trompent jamais.
Je descends peu motivé au niveau B1 pour chopper ma laitue, et me rend compte en chemin que les restaurants numéro 4 et 5 sont fermés car un client positif a été identifié hier. Bâches plastiques partout, bouffe nulle part.
Ding ding, nouvelle sonnerie, super, 5000 pas déjà atteints aujourd’hui! Je reçois un émoji happy, car l’objectif de marche quotidienne pour réduire de 50% les risques de crise cardiaque dans les 5 ans est déjà complété.

Je remonte dans mon alcôve avec mon déjeuner dans la main, et clique sur Youtube pour passer le temps. L’algorithme me propose un reportage sur le skate en Russie (89% de pouces verts pour les abonnés au #skateboard), puis le dernier clip de Grimes (97% match pour les #indie-electro), et enfin une intéressante vidéo scientifique sur l’héliosphère de notre système solaire (78% d’avis positifs pour #deepspace).
La vidéo est coupée avant la fin, par une nouvelle notification de l’algorithme MySchedule, me sommant qu’avec le nombre d’emails restant dans ma boite email, il faut que je termine ma pause déjeuner maintenant, surtout si je veux partir à temps et ne pas louper ma session sport à 19:00.
Au vu de la quantité d’emails restant à gérer, l’algorithme décide de claquer une playlist “DailyChill” d’electro-ambiant dans mes oreilles, pour m’aider à me concentrer tout en abattant un travail de dingue. C’est pas génial, mais bon, ça va, ça passe.



Fin de journée, direction le sport-center, ligne Y, rame 6, l’algorithme de SpoRTify me demande de faire 45min de tapis de course à 7 kmh de moyenne pour garder mon taux de calories journalier en positif. Pour la course, l’algorithme décide de me claquer le dernier album de The Weeknd dans les oreilles. Pas forcément ma came, surtout pour du sport, mais vu que l’album a été plébiscité par 93% des listeners de la playlist Run&Sweat by SpoRTify, TheWeeknd s’impose de facto comme le meilleur compagnon d’exercice pour ce mois-ci.

L’app Healthy me demande de boire deux (petit) verres d’eau après la douche au vu de ma température et “heart bpm” sur la durée de l’exercice, et je me dirige vers le vestiaire, serviette sur les hanches. Dans les oreilles, le dernier single de Caroline Polacheck résonne, musique la plus probable pour un moment post-exercice, au vu de toutes mes écoutes enregistrées dans les trente minutes suivant un effort intense en salle, mais un mec m’interrompt pour me demander l’heure, avant d’éternuer dans la pièce sans prévenir. Bizarre, vu qu’il est fortement déconseillé de parler aux autres dans les salles de sport, pendant les pics d’épidémie.

De retour dans le métro, je continue de rager sur la personne qui a tenté d’interagir avec moi, quelques minutes plus tôt. Et si il était positif? A t’il fait exprès, sachant que cela me rendrait mal à l’aise? Fait-il parti de ses fous kiffant interférer avec les inconnus pour le plaisir de faire réagir? Le stress de cette incartade, non prévue, commence à écraser mon cerveau d’hypocondriaque. L’application Subway torpille mon Phone de notifications, indiquant toutes les deux minutes le train à prendre, pour rentrer chez moi. Je ne les vois pas, je pars en vrille, terrifié à l’idée de devenir positif également. Après 5 trains ratés, MySchedule se met aussi à balancer des tonnes d’alertes noyant mon écran principal, indiquant que mon plan de soirée commence à se décaler. Moins de temps pour revenir chez moi, moins de temps pour me laver, la journée se compresse.



J’ai une date ce soir, j’avais bon espoir d’avoir enfin un peu de contact avec quelqu’un, un peu de tension, mais tout semble glisser autour de moi. MySchedule fait imploser mon Phone en me disant que mon rendez-vous est en péril si je ne me grouille pas. Comment aller à une date sans rentrer chez moi au préalable, pour changer de fringues? Et si je rencontre cette personne, mais que je suis déclaré positif à cause de l’autre con de la salle de sport? Je serai blacklisté de toutes app de rencontre pour 6 mois! Ma tête tourne, mes pensées s’embrouillent, je continue de marcher au radar, remarquant à peine que l’app Tinder, couplée à MySchedule, me file une pénalité (pas de date booking pendant 7 jours) et vient d’informer directement mon plan cul du jour que je ne pourrais pas être là à temps. Après quelques messages d’insultes, il semble que Tinder propose à ma date une autre personne en remplacement, puis me fait disparaître dans les limbes de son réseau.

Je continue de marcher au radar, l’air paumé, avec mon Phone qui continue de vibrer sous les notifs, à me filer des avertissements en pagaille, commençant même à recalculer n’importe comment mon planning de demain, vu que ma nuit sera définitivement plus courte que prévu. Comme dans tout moment de stress, je tente d’écouter de la musique pour m’apaiser, mais l’algorithme, sûrement aussi perdu que moi, décide de me rebalancer du Grimes.
De rage, je décide de prendre une mesure drastique, quelque chose que je n’avais pas fait depuis 3 ans, pendant un voyage: passer mon Phone en mode avion. Déconnecté. Après avoir validé 3 fois “are you sure??”, c’est le vide absolu. Pas de vibration, pas de notif, pas de push. Un silence de mort de quelques secondes, vite remplacé par le brouhaha des voitures, des sifflements de feu rouges, des publicités qui beuglent. Ça pue, ça hurle, ça crisse.



Je décide de rentrer à pied, en coupant par le parc, mais le besoin de musique se fait sentir.
Je regarde mon Phone, muet, et me dit que je dois avoir encore quelques fichiers sons en mémoire, quelques albums achetés (?) il y a des années, quelques mixtapes que j’avais consciencieusement sélectionnés à la main il y a un bail. Je vois toute une bibliothèque de disques oubliés, de classiques qui m’avaient bastonné la colonne vertébrale fut un temps.
Comme ces albums avaient été achetés hors de l’application musicale, ils n’étaient pas proposés dans mes écoutes récentes. Une pochette retient mon attention, rouge vive, le dernier album d’Eartheater, acheté par réputation, mais sans avoir eu le temps d’écouter, vu qu’il n’était pas loggé par l’algorithme, à cause de l’achat via application externe.

Trop habitué à faire confiance à l’algo, je presse shuffle machinalement, et tombe directement sur le morceau Faith Consuming Hope. Voix cristalline, harpe chelou, violons tire larme, je ne pige pas trop ce qui se passe. Chœurs élégiaques de messe de fin du monde, mélodie belle à crever, le morceau monte directement vers les cieux au bout de 30 secondes, et tout le reste, autour de moi, semble disparaître. Complètement happé, je ne remarque presque pas qu’après 3 minutes de recueillement, le tout mute soudain vers quelque chose de plus pop, de moins grandiloquent, presque tubesque. Mais le détail sonore qui me fascine, qui me tord la colonne vertébrale, c’est ce vrombissement égratignant calmement le tout, rotation d’hélicoptère émotionnel qui blesse sans discontinuer la structure cristalline du morceau, engouffrant tout, voix et guitare, jusqu’au silence final.
Complètement explosé par la beauté du morceau, je continue d’écouter l’album, et me retrouve désemparé, perdu dans un LP qui semble n’avoir aucun sens: où sont les tubes à streamer? Les structures reconnaissables? Les refrains à chanter sous la douche?

Tous les morceaux se confondent, les mélodies se répètent constamment au gré de l’album, parfois même un refrain qui se multiplie dans plusieurs tracks. Je perds mes repères, le temps se dilate, impossible de savoir depuis combien de temps j’écoute le disque. Sans compter ces craquements bizarres, ces bugs sonores qui parasitent une bonne partie de cette œuvre schizophrène, semblant constamment hésiter entre pureté pop et immolation industrielle.
Ce disque, c’est une grande fresque de fin du monde, album de screwed&chopped religieux, remix du film The Road traversé par une femme nue aux ailes d’anges (les seraphs flippants, pas les chérubins). Une question me frappe: combien d’albums aussi absolus ai-je pu louper ces dernières années?



Encore aveuglé parce que je viens d’écouter, je me dirige chez moi, la boule au ventre, en imaginant l’impact du retard pris sur le planning bien définie de ma vie, et le potentiel effet papillon créé sur les semaines à venir. L’entrée de mon immeuble gris me toise de sa façade sans aspérité. Malgré le fait de ne pas avoir reçu de courrier papier depuis bien des années, regarder ma boîte aux lettres me tord les boyaux de stress, repensant à mes années étudiantes à laisser le courrier déborder pendant des mois, apeuré à tenter d’éviter les factures par tous les moyens. Cette peur de la lettre synonyme de mauvaise nouvelle me poursuivra toute ma vie.

Rentré chez moi, je prends ma tablette pour tenter de chercher un film à regarder, pour ne pas trop ruminer sur la date ratée. Un vieux Columbo fera sûrement l’affaire. Notification de la tablette avant de lancer le film, “Pics of the day: regardez vos photos d’il y a 11 ans”. Mollement, sur une musique guillerette, je vois, choisies par l’algorithme, défiler des photos d’un pote, hilare dans une fête dont je n’ai plus la mémoire. Et soudainement, son contact me manque. Trop peureux de lui envoyer un message (quoi lui dire?), je parcours son profil perso, en recherche des détails sur sa vie actuelle… Deux enfants, une femme, il a l’air pourtant de toujours autant écouter des tonnes de musique, à poster constamment des liens de sons youtube sur son profile, de facon aléatoire, et sans chercher de likes en retour. Tout le monde à l’air de s’en battre les couilles.

Un peu nostalgique de l’époque ou l’on passait des heures en bagnole en écoutant du Chris Clark, je clique sur un lien qu’il a posté il y a quelques heures, un son qui s’appelle Run, de Ross From Friends.
Au départ, pas grand chose à dire: un petit synthé qui hulule timidement, quelques crissements ambiants, c’est joli, un peu tristoune, assez proche de ce que l’on écoutait ensemble en refaisant le monde, sans être forcément renversant. Puis, après deux minutes de minauderie, un clavier un peu trance semble débouler au loin, un truc à la mélodie magnifique + une voix qui te balance un “run” au timing parfait, et la track part dans une longue montée trance émotionnelle, à la litanie déchirante, sans rythme, une cavalcade triste et épique, qui n’en finit plus de grandir, de prendre de l’ampleur, de me déboiter la gueule. Un rythme semble poindre sans jamais vraiment frapper, c’est magnifique, c’est la fête dépressive, c’est comme te faire larguer par l’amour de ta vie en pleine rave.

Complètement étranglé par les synthés qui viennent de briser mes tympans, je repense à tous ces soirées avec mes potes, passées écouter de la musique affalés sur un canapé, à parler de rien en buvant des bières, excités par un nouveau disque Warp sorti la veille. Exaltés sur des morceaux que nous passerons à fond pendant les trajets en bagnole, à graver des CD qui serviront de playlist, à commenter sur la puissance d’un rythme, d’un chant chelou, d’un clavier hors norme. Ça hurlait constamment dans mon appart, ça se charriait dur, ça pleurait un peu aussi, parce que l’un de nous avait perdu son père après une longue maladie.



Alors que je recharge mon Phone, songeant aux dimanches soir de mes années universitaires, à fumer par la fenêtre en écoutant du Deadbeat, je vérifie sur internet si le bougre a sorti quelque chose ces dernières années. Surpris de voir qu’un nouveau disque avec The Mole est sorti il y a peu, je lance les premiers morceaux, qui s’enchaînent de façon agréable, parfaite bande sonore pour regarder la ville, sur mon balcon. Puis, d’un coup, le choc, la baffe, quand Farfisa Hoser Hymnal commence: des piaillements d’oiseaux, un rythme claudiquant façon cumbia suffoquée s’incruste, mais surtout, surtout, surtout cet orgue de la mort, ce synthé d’une fragilité et beauté absolue, lâchant une mélodie en fin de vie magnifique, qui me prend direct la tronche pour me foutre un coup de genoux dans le cerveau.
Grosse question: pourquoi l’app musicale de mon Phone ne m’as jamais recommandé ce morceau, malgré les centaines de playlist de musiques electro mélancoliques que j’écoute quotidiennement?
Rien ne se passe pendant ces trois minutes de Farfisa Hoser Hymnla, certaines oreilles distraites pourraient même penser à un simple interlude, mais de mon côté, je me dis que cette track est l’une des plus belles que j’ai pu écouter ces dernières années, une mini vignette dépressive mais pourtant pleine d’espoir. Un brusque moment de recueillement qui déboule dans ma vie sans prévenir et tabasse mon moral.



Et là, comme un con, seul dans mon appart froid, j’ai soudainement du mal à respirer, écrasé par une vie sur rails, domestiqué par un algorithme aux recommandations bien trop familières et sécurisantes. Je me dis que mes potes me manquent, que la musique me manque, que de divaguer sans rien faire me manque, et ça me rend triste, et ça me tue, et je pourris de l’intérieur.

Le Phone sonne agressivement, m’indiquant que je dois absolument dormir dans les 30 prochaines minutes pour éviter un décalage dévastateur sur mon cycle de sommeil, et balance automatiquement sur les enceintes de l’appart, comme tous les soirs, la playlist “Cloudy Nights, ambiant to sleep”, pour me préparer gentiment au sommeil.

Alors je prends ma dose recommandée de Rivotril, me lave les dents, confirme ma température journalière dans l’app Phone du gouvernement, et je vais me coucher, me sentant extrêmement fatigué, pour la première fois depuis des années.






Dat’

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L’idée de l’article a germé à cause d’une note sur le profil insta de Paul L, et d’une courte discussion sur le twitter de Cebe Barnes et Nathan F


Portez vous bien.


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  1. douzirec Says:

    yo sacré dat . je retombe par hasard sur ton site que je ne suis plus depuis 3 ans il me semble ? . en fait j’ai eu envie de voir se que internet garde de moi dans la barre de recherche a douzirec , car j’ai encore changer de lien bandcamp , bref on s’en fout . et je tombe sur un commentaire que je t’avais poster en 2012 ouwah , truc de ouf c’étais y’a 10 putains t’années ! déjà , que la mort nous gaite . bref , tout ça pour dire que je constate que tu reste le meilleur chroniqueur de musique au monde , depuis que je suis tomber ( désoler ) sur toi , y’a 10 plomb . bon j’accroche toujours pas la plupart de tes gouts musiko , mais ça reste toujours pas grave ! . bon quand a moi j’écoute en boucle depuis 3 jours les 4 nouveau albums de Arca , qui est en pleine forme je trouve . ah tu connais le groupe de rock français ” bandit bandit ” c’est trop bon ! . et y’a aussi le groupe ” Gwendoline ” plus ados , mais aux texte bien suicidaire . bon sinon rien de neuf , je continu a sentir la mort qui me frôle un peu plus chaque jour , voila tout , a 51 ans c’est sur que je vais bientôt crevé .
    tien pour te casser un peu les oreilles je te file mon nouvo , nouvo , nouvo lien bandcamp :

    https://sansetatcivil.bandcamp.com/music

    tu y trouvera aussi le lien de mes compilations de vieux , sur soundcloud ( une fois que j’aurais fini les années 80’s et 90’s je reviendrais a aujourd’hui , probablement dans un ou deux ans ? .

    aller jeune , porte toi bien et essai de ne pas trop te laisser engloutir par le monde Transhumaniste que nous impose généreusement l’élite sataniste franc-maçonne . biz

  2. janvier18 Says:

    Hey Dat c’est Javier18 des feux forums GK.
    ravi de voir que tu publies toujours meme si peu.
    Je pense que tu connais, mias perso j’adore Christian loffler, mon artiste Electro préféré depuis plusieurs années, et il a juste posté un mix typique de son style si ça te dit:
    https://www.youtube.com/watch?v=y1emMSy2YY8

  3. Mfred Says:

    Merci Dat’ pour ce texte et cette petite sélection de fin d’année. J’attendais ça avec impatience. Mort à l’algorithme et vive la libertée et la découverte !

    Anecdote sympa, mon père avait appelé la chatte Farfisette, en hommage au clavier. Merci de m’avoir fait m’en souvenir. J’adorais cet animal.

  4. Dat' Says:

    Yo douzirec, merci pour le commentaire et le bandcamp!! je vais explorer tout ca

    Janvier18: pour le coup je ne connaissais pas du tout, je vais écouter ca attentivement

    Mfred: ah, la vraie selection vient d’arriver, il y a bien plus de disques!! et oui, vive la découverte. Paix et amour à Farfisette!

  5. สโบเบ็ต Says:

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